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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 15:47

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Titre : Les porteurs de glace.

Auteur :Anna Enquist.

Editeur :Babel.

 

Mon résumé :

 

Nico et Lou ont réussi leur vie professionnel. mais Nico et Lou ne se parlent plus. Depuis longtemps. Ils ne parlent surtout plus de Maj, leur fille. Elle a quitté la maison, six mois plus tôt. Ils ne l'ont pas fait recherché, puisqu'elle est majeure. Ils n'en ont parlé à personne. Ce secret ronge leur vie.

 

Circonstances de lecture :

 

J'ai lu ce roman dans le cadre d'une lecture commune avec le forum Partage-Lecture. Comme ce roman est néerlandais, je l'ai intégré au challenge Tour du Monde.

 

Mon avis :

 

Ce bref roman m'attirait, j'avais très envie de découvrir la littérature néerlandaise et la lecture commune a été pour moi l'occasion de le lire.

 

Ce roman est court, sec et froid. Les deux personnages principaux ont réussi leur vie professionnelle, tout va bien pour eux. Ce ne sont que les apparences, comme le jardin, si bien entretenu par Lou : il est constamment envahi par les sables.

 

Ce qui ronge ce couple, ce sont les non-dits. Ils ne datent pas de la fuite de leur fille. S'il fallait retrouver leur origine, il faudrait remonter vingt ans en arrière. Ne rien dire, coûte que coûte. Ne rien se dire, ce qui est bien pire, au point que Nico et Lou semblent tout ignorer l'un de l'autre. Ils vivent l'un à côté de l'autre, presque comme deux étrangers.

 

Cette volonté de préserver leur secret les rend à fleur de peau. ils en viennent à chercher, à chaque fois qu'une personne leur tend la main, des intentions inavouables - alors qu'il n'en est rien. Ce secret ronge leur vie. Ce n'est que seul que Nico et Lou parviennent à se dire - le discours est vraiment intérieur - leur vrai désir. Envie éperdue de se lancer à la recherche de sa fille pour Lou, besoin de se faire pardonner pour Nico. Je ne me suis pas du tout senti proche de Lou, parfaite épouse traditionnelle. Elle a réussi dans sa carrière, elle pourrait être indépendante, ou simplement se lancer à la recherche de sa fille, comme elle en meurt d'envie. Elle ne fait rien, elle estime que son rôle est de soutenir son mari, quelles que soient ses décisions. De quoi ont-ils tant peur pour ne pas oser être eux-même ? Dire son ressenti, est-ce signe de faiblesse ?

 

Cette situation est d'autant plus paradoxale que le métier de Nico est basé sur la parole. Sa réussit professionnelle (il va prendre la direction de l'hôpital et veut bouleverser son mode de fonctionnement) masque son échec privé (comme le dira un de ses collaborateurs, il a échoué, en tant que thérapeute avec sa fille).  est-ce à cause de cet échec personnel qu'il veut réformer l'hôpital et refuser les thérapies mises en place par ses médecins ? Je le crois. Dépassé par sa propre violence, il ne lui reste qu'une solution : la fuite. Il brisera le mur du silence. Trop tard.

 

Trop court aussi. Le roman se termine après qu'un événement important est arrivé, et qu'un autre semble poindre à l'horizon. J'aurai vraiment aimé connaître une suite.

 

En dépit de ce constat pessimiste, j'ai très envie de me plonger à nouveau dans l'univers de cette auteur.

 

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 20:39

Cela va faire un an que je participe à des lectures communes sur le forum Partage-Lecture.

 

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Voici un court récapitulatif de ce que j'ai découvert grâce à ces lectures :

 

Le compagnon de voyage de Curzio Malaparte. en mars/avril 2010.

Le collège de Magie de Caroline Stevermer en mai/juin 2010 (découverte d'un auteur).

Plates coutures de Rosalie Ham en juillet/août 2010 (découverte de la littérature australienne).

Les invités de Pierre Assouline en septembre/octobre 2010.

 Les porteurs de glace d'Anna Enquist  en septembre/octobre 2010.

 

Je participe également aux lectures communes du forum Passion-lecture.

 

Avec eux, j'ai lu :

 

A.N.G.E. d'Anne Robillard. Tome I : Antichristus. en avril/mai/juin 2010. (thème : littérature fantastique).

Zouck de Pierre Bottero (thème : littérature de jeunesse).

Mister Boxe d'Eddie Muller

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 18:06

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Titre : Les thermes.

Auteur : Manuel Vasquez Montalban.

Editeur : Points.

Nombre de pages : 309.

 

Quatrième de couverture :

 

Sur les conseils de son médecin, Pepe Carvalho se rend aux Thermes, centre de remise en forme ultramoderne. Il y côtoie un ancien colonel franquiste, un terroriste basque et des mannequins italiens venus reprendre du poids. La tension monte lorsque l'on retrouve dans la piscine le cadavre de Mme Simpson, une riche Américaine. Carvalho entame à peine son enquête, que le sang coule à nouveau.

 

Mon avis :

 

J'adore le personnage de Pepe Carvalho, que j'ai découvert non grâce aux romans de Manuel Vasquez Montalban, mais grâce à une série télévisée diffusée par Arte. Dans ce tome, il lui arrive la pire chose qui pouvait arriver à notre détective privé. Non, on ne lui retire pas sa licence. Pire : ce détective gastronome va devoir se mettre au régime, sa santé et sa longévité sont en jeu.

 

Autant dire qu'il va passer un sale moment en cure. Autant dire qu'il va nous décrire avec un oeil sarcastique les traitements qu'il va subir. Si ce n'est que Pepe ne va pas pouvoir profiter sereinement des traitements qui lui sont affligés... pardon, proposés. Un premier cadavre est découvert, puis un second, puis un troisième... et voilà Pepe qui va reprendre du service, pas forcément de gaieté de coeur. N'était-il pas là pour se reposer  ?

 

Son enquête va l'emmener dans les méandres d'un passé que certains auraient bien voulu voir définitivement oublié. Surtout, l'auteur ose la carte de la parodie, en convoquant tout ce qui fait la matière des thrillers contemporains : tueurs à gage, espionnage, psychopathe, psychotique, tueurs qui s'entre-tuent, avec un soupçon de guerre froide et des litres d'hémoglobine. Bref, ce roman est proprement jubilatoire, tant il se joue des codes.

 

Heureusement, dans ce monde de masque, apparaissent deux personnages, Arancha et un jeune fromager incroyablement doué pour les claquettes, deux jeunes gens dont la timidité n'est pas de l'hypocrisie. Entre deux meurtres, ils brodent une délicate histoire d'amour, dont nous pouvons sans peine imaginer la suite, hors pages.

 

Je laisse le mot de la fin à Sanchez Bolin , l'écrivain témoin :

- Sept morts. Invraisemblable. Si je me permettais de mettre sept morts dans un roman, mon éditeur me le jetterait à la figure.

 

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 21:29

signoret1Titre : Signoret, une vie.

Auteur : Emmanuelle Guicher.

Editeur : Michel Lafon.

Nombre de pages : 377.

 

 

Quatrième de couverture :

 

Vingt-cinq ans après sa disparition, Simone Signoret reste irremplacée et irremplaçable.

Emmanuelle Guilcher n'a cessé de l'admirer dès son adolescence : "j'avais treize ans et toute l'audace des jeunes filles timides persadées que le monde leur appartient si elles désirent lui appartenir. Simone Signoret me fascinant. J'ai décidé de lui écrire comme à quelqu'un qui m'était familier. Simone m'a répondu...."

Par la suite, Emmanuelle Guilcher a nourri sa passion pour cette femme, rencontrant ceux qui l'ont fréquentéer, célèbres ounon. Après avoir recueilli plus de cinquante témoignaes inédits, passé des heures à visionner de nouveau tous les films qu'elle a pu retrouver et enquêté durant dix ans sur les lieux foulés par les pas de son icône, elle retrace son parcours. De ses débuts de comédienne dans la France occupée à la rencontre de sa vie avec Yves Montand, de Casque d'or à la Madame Rosa de La vie devant soi, de l'oscar à "l'affaire Marilyn", de l'artiste àl'écrivain, elle relate les épreuves et les choix de cette femme engagée dans les grands combats de son temps, d'une "actrice dans son époque, un témoin sans pareil d'un demi-siècle fécond".

 

 

Mon avis :

 

Simone Signoret est morte depuis vingt-cinq ans. J'avais sept ans, et je me souviens de la disparition de cette grande dame du cinéma. Tout comme l'auteur l'indique dans la préface, je ne connaissais pas ces films à l'époque, juste la série "Madame la juge". Ce n'est que plus tard que j'ai découvert ses films.

 

Le livre est divisé en quatre parties : naissance d'une actrice responsable, épouse Montand, actrice engagée, ouvertures et ruptures : la métamorphose et citoyenne Simone. J'aurai eu tendance à réunir en une seule les deux parties médianes, car elles mettent l'accent sur sa vie d'épouse. Oui, je sais, je  chipote, mais après tout, pourquoi pas ?

 

Emmanuelle Guilcher a voulu écrire une biographie particulièrement complète de l'actrice. "Ni brûlot, ni hagiographie" comme elle le dit dans sa préface (elle cerne parfaitement son livre), Signoret, une vie se montre respectueux, respectueux envers Simone Signoret et envers le lecteur. Rien ne nous est caché mais tout ce qui nous est dévoilé est soigneusement vérifié. Ainsi, Catherine Allégret confirme que son père avait travaillé sur un projet de film nommé Casque d'or (p.116). Ainsi, nous découvrons, conté avec beaucoup de pudeurs, les histoires d'amour de la jeune Simone, avant son coup de foudre pour Yves Montand. Les critiques cinématographiques sont citées, et il est curieux de voir leur justesse. L'écriture aussi prend sa place dans ce livre, et je sais gré à Emmanuelle Guilcher de laisser entendre, par le biais de ses écrits, la voix de Simone Signoret.

 

 Ses rôles qui ont marqué le cinéma sont tous évoqués, de Casque d'or au Chat, en passant par Les sorcières de Salem, mais ce sont les rencontres faites à l'occasion de ses tournages qui nous sont contés, comme la confrontation de deux monstres sacrées sur le tournage du Chat, emprunte de respect mutuel. Plus encore que son oeuvre, c'est son parcours de femme et ses combats qui nous sont contés. Si elle s'extrayait du monde pendant un tournage, elle savait aussi faire passer sa vie privée en premier, et renoncer à un rôle si nécessaire. Sa vie privée, c'était son histoire d'amour passionné avec Yves Montant. S'il tient une grande place dans ce livre, il n'occupe jamais le devant de la scène : c'est toujours la vie de Simone Signoret qui nous est conté, vie irrémédiablement transformé par cet amour fou. Quant à ses combats, ils ont été nombreux, parfois très médiatisés, parfois discrets. Simone Signoret a toujours eu le courage de ses opinions et de ses erreurs.

 

 Ce livre est  un très bel hommage à cette grande dame.

 

Merci à BOB et aux éditions Michel Lafon pour ce nouveau partenariat.

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 09:56

le-plus-vieux-de-la-classeTitre : Le plus vieux de la classe.

Auteur :Irène Cohen-Janca.

Editeur :Dacodac le Rouergue.

Nombre de pages : 68.

 

Quatrième de couverture :

 

"Rien ne s'est passé comme je le rêvais à cette rentrée des classes. Quand je suis arrivé, tous les regards étaient tournés ailleurs.Vers un drôle de spectacle : un vieux très très grand était planté au milieu de la cour.Il ressemblait à unbananier à l'écorce misérable, parce que ses habits étaient tout rapiécés.

 

A l'école de Tsévo, il arrive que des bêtes sauvages perturbent la classe et que les héros ne sachent pas lire.

 

Mon avis :

 

Ce roman a beau être bref (et je me plains souvent de la brièveté des oeuvres de littérature jeunesse), il est pourtant très complet, et devrait plaire aux enfants dès l'âge de neuf ans.

 

D'abord, il a le mérite de leur faire découvrir la vie, au Kenya, sa beauté (l'énumération des plantes, des animaux) mais aussi ses dangers, qui ne peuvent pas être imaginés par nos petits écoliers (ou alors, c'est qu'ils ont une imagination débordante). Ensuite, il leur est facile de s'identifier au narrateur. Même si John est kényan, ses désirs (plaire à la plus belle fille de l'école) et ses problèmes (une petite soeur casse-pied) sont ceux d'un enfant de leur âge qui voit sa rentrée des classes idéale bouleversée par la présence d'un nouvel élève très particulier.

 

Zéfania est adulte, pourtant il ne sait ni lire ni écrire. Quand les élèves énumérent les métiers qu'ils voudraient faire quand ils seront grands, et qui sont parfois très fantaisiste, lui sait pourquoi il est retourné sur les bancs de l'école : devenir policier, et ainsi faire (mieux) vivre sa famille. Grâce à lui, les élèves vont découvrir ce qui se cache derrière la beauté de la faune et de la flore. Ils vont découvrir aussi que ce qu'ils tenaient pour acquis ou évident (aller à l'école, se soigner) ne l'est pas pour tous. John va mûrir aussi, car si lui a la chance d'étudier, ce n'est pas le cas de tous ses camarades. Comment vont réagir mes élèves en découvrant le sort de Sembéké ou de Margareth ?

 

A lire si vous voulez découvrir le Kenya avec des yeux d'enfants.

 

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 18:53

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J'attendais la date de lancement de ce challenge, auquel je voulais absolument participer, et voilà, je l'ai raté, trop prise par la rentrée scolaire et par des soucis personnels.

 

Ce challenge est pourtant simple et attirant. Jusqu'au 10 septembre 2011, il s'agit de lire 26 livres, de 26 auteurs différents - et donc de rédiger 26 critiques.

 

Pour dresser ma liste, j'ai puisé dans ma PAL, mis à part pour les lettres X et Y (je viens de faire l'acquisition des deux ouvrages, dont l'un sera certainement un coup de coeur. 

 

 Voici ma liste :

 

A Projections macabres de Brigitte Aubert (roman policier, critique postée le 20 novembre).
B  Pierre Bottero L'autre, tome 3 (littérature jeunesse)

C. Sans un mot d'Harlan Coben .
D Babyfaces de Marie Desplechin (roman de littérature jeunesse).
E Les porteurs de glace d'Anna Enquist (roman néerlandais - critique postée le 24 octobre).
F L'afrikaner de Gordon's Bay de Caryl Ferey  (littérature jeunesse)
G. Méto, tome 3 : le monde d'Yves Grevet  (littérature jeunesse).
H Madame la présidente d'Anne Holt  (littérature norvégienne).
Hiver arctique d'Arnaldur Indridason (roman policier islandais).
J Yves Josso : L’assassin de la cathédrale (roman policier).
K Double blanc de Yasmina Khadra  (roman policier).
L Le cinquième enfant de Doris Lessing (roman contemporain)

M Les larmes de Tarzan de Katarina Mazetti  (littérature suédoise).
N La poudre à prout du professeur Séraphin de Jo Nesbo (littérature norvégienne).
O Best Love Rosie de Nuola O'Faolain  (littérature irlandaise).
P Anne Perry : Long Spoon Lane (roman policier anglais).
Q Mort d'une héroïne rouge de Qiu Xialong (roman policier chinois).

R Les chevaliers d'émeraude, tome 12 : Irianeth. d'Anne Robillard (fantasy).
S Saveurs assassines de Kalpana Sawminathan (roman policier indien).
T Le temps de la sorcière d'Arni Thorarinsson  (roman policier islandais).
U Honoré d’Urfé : L’astrée (littérature classique)
V Les indes noires de Jules Verne (roman d'aventures).
W Un amour vintage d'Isabel Wolff (chik-litt).
X Chinoises de Xinran

Y Shuichi Yoshida : Park Life.
Z Florian Zeller : Julien Parme (roman contemporain).

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 17:20
Le premier salon du livre de jeunesse d'Evreux aura lieu les 16 et 17 octobre 2010, de 10 heures à 18 h 30. Il aura lieu place de Sepmanville (non loin de la mairie).
Ce festival se déroulera sous deux chapiteaux.
Le premier abritera les  libraires, les auteurs et aux illustrateurs. Parmi la trentaine d'auteurs et illustrateurs prévus, je citerai  Sylvie Baussier, Frédéric Bihel, Martine Bourre, Rolande Causse, Béatrice Fontanel, Antoine Guillopé, Anouk Journo-Durey, Kochka (auteur du Grand Joseph), Franck Krebs (auteur d'Opération phénix, tome 1 et 2), Catherine Missonier, Franck Prévot, Éric Pintus (également conteur sur le salon), Jean-Noël Rochut, Catharina Valckx, Zélie.
Le second accueillera les spectacles et animations prévus par la médiathèque. 
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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 23:06

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Titre : La colère des MacGregor.

Auteur : Thomas Lavachery.

Editeur : Bayard Jeunesse.

Nombre de pages : 294.

 

Quatrième de couverture :

 

A peine arrivé chez sa grand-mère pour les vacances, Nelson se voit remettre la clé du grenier avec ces simples mots : «Le moment est venu ». Le garçon est loin de se douter que derrière la porte, il a rendez-vous avec son histoire familiale; Il va devoir délivrer ses ancêtres de la terrible malédiction qui pèse sur eux depuis des centaines d’années.

 

Mon avis :

 

Thomas Lavachery est un auteur de littérature jeunesse, surtout connu pour avoir écrit la série Bjorn le Morphir. Je ne l’ai pas lu, en revanche certaines de mes élèves l’ont appréciée. Ce roman est particulier car il a été écrit en collaboration avec des élèves d’une classe de cinquième primaire, à Bruxelles. Cette écriture aura pris deux ans. Le sujet de départ et les développements auront été fournis, au cours de longues séances de réflexion, par les élèves.

 

Son sujet tranche avec les livres que j’ai lu jusqu’à présent. Je l’ai trouvé très léger, et j’avoue avoir du mal à compatir à la douleur des âmes prisonnières d’objets familiers, surtout que les ancêtres sont tous insupportables, pour des raisons diverses. J’excepterai tout de même Christine, jeune artiste dont l’âme est prisonnière de sa boite de peinture.

 

L’intrigue est remplie de rebondissements, pas toujours très bien amené, pas toujours très vraisemblable. Néanmoins, certains sont fort drôles. Revers de la médaille : les péripéties s’enchaînent si rapidement que les personnages manquent de substance, surtout les adultes. La mère de Nelson est particulièrement inconséquente, quant au père, très «sensible», son irréalité lui confère un aura poétique.

 

En dépit de mes réticences, je dois dire que ce roman est très facile à lire, tout en étant écrit dans un style correct et soigné. Je déteste les romans de littérature jeunesse qui s’autorisent à utiliser un style relâché. Ce n’est pas du tout le cas ici.

 

 

 

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 22:58

Titre : Les invités. 64d93d666355a43c4a86679a030d35b6_XL.jpg

Auteur : Pierre Assouline.

Editeur : Folio.

Nombre de pages : 202.

 

Quatrième de couverture :

 

 

Un dîner, de nos jours, dans la grande bourgeoisie parisienne.

Afin de séduire son invité d’honneur - un puissant homme d’affaires étranger - la maîtresse de maison a convié ses amis les plus remarquables. Mais à la dernière minute, l’un d’entre eux se décommande : il n’y a plus que treize convives….

Comme le dîner doit commencer à tout prix, la nouvelle «invitée » est choisie au mépris de la bienséance. Une véritable transgression.

La quatorzième convive devient alors le grain de sable qui fait déraper la soirée. Pour l’émerveillement des uns, pour le désespoir des autres.

Tout dîner est une aventure.

 

Circonstance de lecture : lecture commune de septembre / octobre du forum Partage-Lecture.

 

Mon avis :

   

Rarement un roman n’aura aussi bien porté son titre. Jamais deux mots n’auront eu une signification aussi riches. Sauf que j’ai dû attendre bien longtemps avant de pouvoir la découvrir.

 

Je tiens à préciser que j’ai passé un agréable moment à lire ce roman, sans doute parce que les circonstances de lecture étaient particulièrement apaisées. J’ajouterai que j’en ai terminé avec les éléments positifs de cette lecture.

Le premier tiers du roman est exclusivement réservé à la présentation des personnages, de manière extrêmement figée. Leur portrait moral et physique est donné une bonne fois pour toute, et ne changera pas. Pour le coup, j’avais l’impression de lire les fameux portraits fixes que j’enseigne à mes élèves, ou de me retrouver dans un roman de Balzac - en beaucoup moins bien. La frontière est bien mince avec la caricature.

 

Le sarcasme pointait parfois dans cette présentation, ainsi en est-il quand le narrateur aborde le sujet des abus de la chirurgie esthétique. Parfois. J’ai surtout eu l’impression de lire un texte très maniéré, écrit par un chroniqueur mondain qui se veut ironique.

 

Enfin (soulagement), le dîner commence et l’incident tant attendu survient. Il est banal et prouve davantage l’inconséquence des personnages qu’un réel problème. Bref, nouvelle déception et ennui profond.

 

Il ne restait plus qu’une possibilité pour le récit, qui en était déjà presque à sa moitié, devienne franchement prenant : la venue de l’invité transgressif. Elle se résumera à une joute mondaine, avec expositions des clichés sur les immigrés et étalage du racisme ordinaire. Au final, (presque) rien n’aura changé.

 

 Un seul personnage trouve grâce à mes yeux, celui de Christina. Elle seule est sincère, sans pour autant être sans gène. Certes, elle est superstitieuse, ce qui peut paraître étonnant pour un tel milieu. Mais, contrairement aux autres invités, elle assume parfaitement sa différence, mettant ainsi encore plus en valeur l'hypocrisie des autres invités

 

 

 

 

 

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 22:17

Les sortilèges du cap codTitre : Les sortilèges du Cap Cod.

Auteur : Richard Russo

.Editeur : Quai Voltaire/La table ronde.

Nombre de pages : 314.

 

Quatrième de couverture :

 

Professeur dans une université du Connecticut, Jack Griffin est invité au cap Cod avec sa femme Joy, le temps d’un mariage. Le week-end, qui s’annonçait enchanteur, se révèle dévastateur. Il sonne le glas du couple, réveille les espoirs déçus, les conflits jamais résolus.

 

Joy regagne le Connecticut, tandis que Jack part pour Los Angeles. Un an plus tard, le mariage de leur propre fille scelle leurs retrouvailles. Elles sont d’autant plus mouvementées que cette fois, Jack transporte non seulement les cendres de son père, dans le coffre de sa voiture depuis un an et demi, mais aussi celles de sa mère, décédée six mois plus tôt, et dont l’esprit sarcastique ne le lâche pas une seconde.

 

Dans les sortilèges du Cap Cod, Richard Russo déploie subtilement ses thèmes de prédilection - la famille, la transmission ou encore le couple et ses compromis - avec un humour grinçant qui sait faire place à l’émotion pure.

 

  Mon avis :  

 

J'ai commencé ce livre avec beaucoup d'enthousiasme. J'étais ravie de découvrir un nouvel auteur, et ses fameux sortilèges que me promettaient le titre. Il n'en fut quasiment rien et j'ai dû me forcer pour terminer cette lecture.

 

Deux journées décident d'une vie - ou presque. Le récit est fait selon le point de vue de Jack Griffin, personnage qui, pour ne pas être antipathique, n'est pas franchement sympathique non plus. Il est professeur d'université, marié avec Joy, a une grande fille Laura, qui, après des déceptions sentimentales, est sur le point de se marier.  Il semble avoir réussi, pourtant, de petits faits, infimes réellement, montrent que son mariage est miné.  

 

Ce personnage est sec, aride, peu attachant, au contraire de sa femme, Joy, la bien nommée. Griffin a rejeté en bloc sa belle-famille, qui possède pourtant ce que la sienne n'a jamais eu : chaleur humaine et complicité. Elle est parfois caricatural (ah ! Les jumeaux Jared et Jason, prototypes du parfait marine). Tous, mis à part le père, ont un J pour initiale. Serait-ce pour cette raison que Jack ne se fait quasiment jamais appelé par son prénom ? Au fil du roman, j'ai découvert que cette famille présentait aussi ses failles, elle est parfois agaçante, je l'ai pourtant trouvée attachante, au contraire de Jack et de ses parents.

 

William et Mary Griffin sont unis par le sarcasme et un sentiment de supériorité très développé. Pourtant, leur vie ne va être que semi-échec et errance. Ils reviennent tous les ans au Cap, mais ne louent jamais la même maison. Ils déménagent régulièrement, louent des maisons meublés, s'appropriant ou plutôt saccageant ce qui ne leur appartient pas. Ce n'est pas seulement le sentiment de supériorité qui est en cause, mais une volonté de perser les secrets d'autrui et de détruire les bases de leur équilibre (matériel).  Les proscriptions successives dont ils sont victimes ne font que les conforter dans leurs sentiments.

 

Puisque la vraie vie est un échec, autant la réinventer. Les publications universitaires sont impossibles ou décevantes ? Qu'à cela ne tienne : Mary récrit son histoire, tandis que Jack, après avoir écrit de médiocres scénarios,  la transforme en modeste nouvelle. Avec sa mauvaise foi, sa hargne, Mary reste un personnage charismatique jusqu'après sa mort. Lucide, elle sait choisir les commentaires qui feront mouche. Il est alors peu étonnant que son mari paraisse aussi effacer, et qu'il accumule les ratages plus matériels (les toiles froissées rythment elles aussi le récit). Griffin n'a pas su se dépêtrer de l'influence de ses parents : il lui faudra de nombreux mois avant qu'il s'en rende compte.

 

Un autre constat, amer, dans ce roman, est l'impossibilité de vivre plus d'une histoire de couple. Quoiqu'il arrive, William et Mary, Jack et Joy, Harold et Marguerite, Laura et Andy sont liés et le désamour, les trahisons, le mépris parfois, ne leur donneront jamais le courage de refaire leur vie. Même Sun, l'un des personnages les plus lumineux et lucide de ce roman, ne parvient pas à s'affranchir des traditions.

 

Les sortilèges du Cap Code est un livre amer, grinçant, sur une Amérique conservatrice. 

 

Je remercie BOB pour ce nouveau partenariat.

Ce livre participe au challenge challenge-du-1-litteraire-2010

 

 

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