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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 16:56

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Titre : Chien de faïence.

Auteur : Andrea Camilleri.

Editeur : Pocket. 

 

Quatrième de couverture :

 

 

Tano u grecu, important mafieux menacé par ses pairs, décide de se livrer au commissaire Montalbano, mais il est abattu par ses anciens complices en même temps que deux policiers.

Avant de mourir, il a révélé l'existence d'une importante cache d'armes dans une grotte aux environs de Vigàta. Bientôt le cadavre d'un employé municipal vient s'ajouter à la liste. L'affaire ne s'arrête pas là : dans l'arrière-fond de la grotte, on trouve les corps de deux amants s'étreignant dans la mort. Touchant ! Troublant, surtout, ce chien de faïence qui semble monter la garde devant les défunts...

 

Circonstances de lecture :

 

J'ai lu ce livre en mai 2009, après avoir lu presque toutes les enquêtes policières du commissaire Montalbano.

 

 

Mon avis :

 

 

 Ce livre met en scène le commissaire Montalbano, un des policiers les plus attachants du genre. Il n’est pas seulement profondément humain, il est aussi humaniste. Il est capable de tendresse et de bienveillance, d’empathie envers les personnes en souffrance. Il pointe aussi du doigt les lâchetés et les bassesses de certains, n’hésitant pas à dire sans hypocrisie ce qu’il pense, mettant ainsi ces interlocuteurs devant leurs défaillances et leurs compromissions. Il est résigné aussi, parfois : nous sommes en Sicile, la Mafia règne, et il ne se passe pas un mois sans qu’un membre de l’un ou l’autre clan (Cuffaro contre Sinagra) ne soit tué.

Il est accompagné de ses fidèles alliés : Mimi Augello, don juan invétéré, Fazio, passionné par l’état civil, et l’inénarrable Catarella, chargé du standard, expert en déformation de message, ce qui cause maints quiproquos et autres gros soucis, notamment lorsqu’il doit . J’ai dit « alliés » et non adjoints, car ce ne sont pas des liens hiérarchiques qui les unissent, mais de véritables liens d’affection (qui garderait un standardiste aussi incompétent que Catarella ?), qui font qu’ils sont prêts à suivre leur commissaire dans toutes ses enquêtes, y compris les plus déraisonnables.

Ce roman représente pour moi la quintessence des méthodes de ce commissaire altruiste. Il veut identifier un meurtrier près de cinquante ans après le crime, et peu lui importe que l’enquête ne soit pas prioritaire, ou que le meurtrier soit mort depuis longtemps, peut-être même après avoir commis son crime. Il veut comprendre non pourquoi ce double crime a été dissimulé, mais qui a pris un soin si particulier des deux morts. L’enquête est peu conventionnelle car elle ne s’appuie pas seulement sur les indices habituels, mais sur l’érudition du commissaire, que des étudiants vont autant aider que les traditionnels experts.

 

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 16:44

Madden.jpg 

Titre : Irlande, nuit froide.
Auteur : Deirdre Madden.
Editeur : 10/18.
Nombre de pages : 278 (dont six pages de notes).

Quatrième de couverture :

«A travers l’histoire de quatre femmes – une mère, Emily, et ses trois filles, Cate l’élégante journaliste, Helen, l’avocate austère et Sally, l’institutrice discrète et réservée – à travers l’histoire de leurs relations et, au-delà, de leur famille et des drames qui l’ont endeuillée, Deidre Madden évoque l’Irlande om la mort semble frapper aveuglément, atteindre plus d’innocents que de coupables, et se mer dans les famille des blessures incurables. […] Deirdre Madden, dans ce roman sombre et fragile, exprime surtout, semble-t-il son ambivalence déchirante à l’égard de son pays natal auquel elle voue une immense tendresse, mais dont elle hait l’histoire sanglante et incompréhensible qui interdit d’inventer l’avenir.» Louise L. Lambrichs, La Croix.

Circonstance de lecture :

J'avais repéré ce livre il y a une dizaine d'années, puis, comme je n'avais pu me le procurer, je l'avais un peu oublié. C'est à l'occasion de la lecture commune de janvier/ février 2010 du forum Partage-lecture que j'ai repensé à ce livre et me le suis procurée. Je ne regrette pas du tout cette lecture, je regrette simplement de ne pas l'avoir lu plus tôt.

 

Mon avis :

 

Ce roman est composé de quatorze chapitres : les chapitres impairs se déroulent en 1994, le récit dure une semaine et respectent l’ordre chronologique (ils portent le nom des jours de la semaine), les chapitres pairs reviennent sur la jeunesse des trois sœurs, et racontent des souvenirs marquants de leur enfance. Les points de vue des trois sœurs et de leur mère alternent. Du coup, le lecteur s’aperçoit à quel point elles se connaissent mal les unes les autres, tout en restant pourtant indéfectiblement unies.  


La famille est au cœur de ce roman. D’un côté, la famille Quinn est composé de trois frères, Charlie, Brian et Peter. Peu importe ce que chaque membre de cette famille fait (ou pas) : leurs relations sont tendres, affectueuses, chacun est assuré du soutien indéfectible des autres, mais aussi de sa franchise. Charlie, le père des trois sœurs, est sans doute le personnage le plus important du roman : il n’a beau n’être qu’un simple fermier (aux yeux de sa belle-mère), il a des qualités humaines rares : tolérance, générosité, disponibilité. De l’autre côté, nous trouvons la famille de mamie Kelly, rigide, méprisante, d’une neutralité presque écoeurante dans le conflit, incapable d’affection. Les liens semblent impossibles à créer entre les deux camps, et tout le tact, la persévérance de Charlie ne pourront pas réconcilier la mère et sa fille.


En même temps que les trois fillettes grandissent, nous découvrons les étapes du conflit en Irlande du Nord. Pas de résignation, pas de neutralité, les gamines sont impliquées très tôt dans le conflit, puisqu’elles connaissent les lieux, les personnes qui sont victimes ou complices (ou parfois les deux). Nous allons avoir le point de vue sur le conflit de l’aînée, Helen, et celui de sa cadette, Cate. Si Sally, la plus jeune, a moins d’importance, c’est aussi parce que sa mère se l’est totalement accaparée : elle est institutrice, comme sa mère, elle n’a pas quitté son village natal, elle ne semble pas avoir de vie privée, en dehors du temps qu’elle consacre à sa mère et elle ne sait pas comment se sortir de cette situation, et de son pays natal.


Irlande, nuit froide, est un roman bouleversant et tragique sur le conflit en Irlande du Nord et surtout sur l'amour filial. Ce livre est mon premier coup de coeur de l'année 2010.

 

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 17:36

porte-sommeil.jpg

 

Titre : Les portes du sommeil.

Auteur : Fabrice Bourland.

Editeur : 10/18.

Nombre de page : 251.

ISBN : 978-2-264-04503-4

 

 

Quatrième de couverture :

 

 

Paris, 1934. Andrew Singleton et James Trelawney sont chargés d’enquêter sur une étrange affaire. Un spécialiste du sommeil et un poète surréaliste, dont le seul point commune semble être l’intérêt pour l’étude des rêves, ont été retrouvés littéralement morts de peur dans leur lit. Fait troublant, un énigmatique «personnage en noir» a visité chacune des victimes quelques jours avant leur disparition. Mais qui est cet homme de l’ombre ? Quelle terrible machination prépare-t-il ? Et que signifient les visions de cette belle inconnue qui hantent les nuits d’Andrew ? Cette course-poursuite palpitante conduira nos jeunes détectives des milieux surréalistes parisiens jusqu’à un mystérieux château sur les bords du Danube. Au-delà des portes du sommeil.

 

 

Mon avis :

 

 

Ce roman n’est pas un roman policier comme les autres. Certes, les ingrédients sont réunis : un policier débonnaire, deux détectives amateurs dont la ténacité et le courage ne sont pas à prouver, des morts suspectes, et des allusions à des personnages célèbres (Rouletabille) mais Les portes du sommeil tient à la fois du roman d’aventures et du roman fantastique. Roman d’aventures, car, de rebondissement en rebondissement, il entraîne les deux détectives de Londres au château de W*** en s’attardant un long moment à Paris, lieu principal de l’enquête, sans oublier un voyage dans le mythique Orient Express. Roman fantastique, car les meurtres se produisent pendant le sommeil des victimes, et les principaux indices vont apparaître à notre enquêteur pendant le sommeil. Roman onirique ? Non, car le dénouement ramène brutalement le lecteur dans la réalité des années 30. Un petit regret toutefois : le point de départ de l’enquête ne trouvera son aboutissement que dans le volume suivant. Il n’empêche :  la lecture de ce roman est très plaisante et très distrayante et plutôt qu’aux romans de Gaston Leroux, m’a fait penser aux aventures d’Arsène Lupin.

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 17:16

Mémoire

 

Titre : Mémoires d’un appelé d’Algérie (1959-1961).
Auteur : René Malet.
Edition : Kyklos éditions.
Nombre de pages : 170 et 26 pages d’annexes (repères chronologiques, glossaires, carte géographique, photos).
ISBN : 978-2-918406-01-3.


Quatrième de couverture :

Dix mois de caserne en métropole, suivis de dix-huit mois de campagne militaire en « mission de pacification ». Du séjour à la caserne d’Evreux à l’Algérie, d’Aïne-el-Amara à une série d’opérations effectuées dans le Djudjura, de Bouberak à Mizrana, des gorges de la Chiffa à Palestro, les événements relatés dans cet ouvrage sont rigoureusement authentiques.
Des faits qui relèvent du devoir de mémoire.

Note :

Ce livre se divise en trois parties : Arcueil, Evreux, Algérie.

Mon avis :

Tout d'abord, je tiens à remercier chaleureusement le forum Partage Lecture et Kyklos éditions pour  m'avoir permis de découvrir ce livre.
En abordant la lecture de ce livre, je ne me suis pas posé la question «vais-je aimer ce livre ?» mais plutôt «que va m’apprendre l’auteur sur sa guerre d’Algérie ?» Si je ne devais retenir qu’un chapitre, ce serait «Ali Madani» : il concentre à lui seul les abominations de cette «mission de pacification» et la rage bouillonnante de l’auteur, impuissant face à ce qu’il a vu.
Bien que tout au long du livre, René Malet constate l’absurdité des situations auxquelles il est confronté, à commencer par son recrutement, alors qu’il est myope et se trouve donc «exempté de tir au fusil», il laisse la place à des moments particulièrement lumineux. En effet, au-delà des atrocités de la guerre, il rend hommage à tous les amis qu’il s’est fait durant cette période, racontant ce qu’ils lui ont apporté au cours de cette période de sa vie, mettant en valeur les qualités de chacun, ou, pour réunir toutes ses qualités en deux mots, leur solidarité et leur humanité. Il est question d’héroïsme aussi, celui qui fait qu’un commandant est auprès de ses hommes lors d’une opération délicate, ou qu’un caporal ne laisse jamais un de ses hommes derrière lui.
Deux styles se côtoient. Un style soutenu, où le «je» cède la place à un «nous» collectif, les phrases ont le sérieux et la rigueur d’un compte-rendu d’opérations militaires. Bref, un style que le lecteur s’attend à trouver lorsqu’il lit des mémoires. Puis, à côté de ce style sérieux et soigné, prend place un style familier, gouailleur, quand René évoque ses mésaventures, sa vie quotidienne dans les casernes ou en Algérie. J’ai eu l’impression de lire des notes, prises sur le vif. J’ai eu aussi le sentiment d’écouter plus que de lire des mémoires, car les marques d’oralité sont nombreuses. Autre preuve de cette proximité que René Malet crée avec son lecteur : il s’adresse directement à lui dès les premières pages, ce qui renforce l’impact du texte.

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 13:38

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Titre : Les âmes croisées

Auteur : Pierre Bottero.

Editeur : Rageot.

Nombre de pages : 424.

 

 

Quatrième de couverture :

 

«Qui veux-tu être, Nawel ?

Qui veux-tu vraiment être ?»

Elle le savait désormais.

Je me nomme

Nawel Hélianthas…

Un vœu, un simple choix,

possédait-il le pouvoir d’orienter

une existence entière ?

Je sollicite le droit et l’honneur

De revêtir…

Un mot, un unique mot

Pouvait-il devenir une clef ?

 

Mon avis :

 

 

Je me suis procuré ce livre parce qu' il est le tout dernier qu'a écrit Pierre Bottero et  que je suis une fan absolue de son oeuvre.

L’action se déroule dans un monde fantastique. Ce n’est plus le monde d’Ewillan, c’est celui de Nawel (dont le prénom est quasiment l’anagramme). Ce monde est celui qui oppose une caste de privilégiés, les Perles, qui ont absolument tous les pouvoirs et surtout, tous les droits, sans aucune exception, aux Cendres, sur lesquels reposent tout le travail de la Cité – et tous les châtiments. Ce monde est rempli de dangers : les Barbares, à l’ouest, les Fangs, ou pire, la cité des Anciens, dans laquelle il est strictement interdit de se rendre, tant elle est dangereuse.

Nawel est, au début du roman, très différente des héroïnes précédentes de Pierre Bottero. Il est difficile de lui trouver des qualités (à part sa fidélité indéfectible envers ses deux meilleurs amis et son extraordinaire ténacité), tant elle est imbue des privilèges de sa caste. Les conséquences d’une décision qu’elle a prise vont tout remettre en cause. Elle va s’interroger sur qui elle est (avec horreur), sur son destin, qu’elle croit maîtriser. De ce travail sur elle-même va jaillir la Nawel qu’elle veut devenir, et qu’elle va s’efforcer de devenir dans la seconde partie du roman.

Rien n’est plus difficile que de donner son avis sur un roman dont je sais pertinemment qu’il sera le dernier, que ces mots sont les derniers qui seront publiés et qu'il est évident qu'une suite devait être écrite et qu'elle ne le sera jamais. .

Ce livre participe au challenge Pierre Bottero.

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