Titre : Sans un mot.
Auteur : Harlan Coben.
Editeur : Belfond.
Nombre de pages : 410.
Quatrième de couverture :
Jusqu’à quel point connait-on vraiment son enfant ? Mike et Tia ne cessent de se poser la question : leur fils Adam, seize ans, a changé. Réfugié dans sa chambre, il ne quitte plus son ordinateur.
Malgré leurs réticences, Mike et Tia se décident à installer un logiciel de contrôle.
Un jour, un e-mail inquiétant.
Et Adam disparaît.
Sans un mot…
C’est alors que tout bascule.
Sur un rythme d’enfer, Harlan Coben nous entraîne dans un thriller plus électrisant que jamais. Piégés du web, délinquance virtuelle, tueur psychopathe, le maitre de nos nuits blanches se joue de nos angoisses avec une délectation machiavélique.
Mon avis :
J’ai beaucoup aimé ce livre. Je vous le conseille vivement.
C’est un peu court. Je suis d’accord avec vous.
Je l’ai lu en deux cessions, en une seule journée (argument numéro 2).
J’entends quelqu’un murmurer que, de toute façon, je ne lis quasiment que des romans policiers.
Certes.
Que je suis une fan d’Harlan Coben. Que ce roman comporte des points communs avec la série des Myron Bolitar, à laquelle il est même fait allusion.
Oui.
Voici donc ma critique étoffée.
Le roman prend racine dans un milieu huppé, sans histoire. Un peu plus, je me croirai dans un épisode de Desperates housewifes. Mike est chirurgien, Tia est avocate, ils ont deux beaux enfants. Leurs voisins, leurs amis, ne sont pas très différents : belle carrière, superbe famille.
La belle façade se fissure rapidement. Le suicide d’un fils, et le lent désagrégement d’un couple. Un père divorcé qui tente de soigner les blessures de sa fille et les siennes. Des drames intimes trop longtemps tus. Des maris et des femmes qui se sont écartés l‘un de l‘autre, sans s’en rendre compte. Pour tous, surtout depuis le suicide du jeune Spencer, la peur de tout perdre.
La mort qui plane et le désir de protéger son enfant, coûte que coûte entraîne l’obsession de tout contrôler, afin d’être des parents parfaits. Harlan Coben nous interroge ainsi, indirectement. Est-il bon que les parents sachent tout sur leurs enfants ? Est-il bon que les parents cachent des évenements à leurs enfants ? Le but est toujours de les protéger mais comment les enfants peuvent-ils grandir si les parents ne leur accordent aucune confiance ?
Les nouvelles technologies jouent un rôle prépondérant dans l‘intrigue. Sans elles, le roman et ses multiples rebondissements n’auraient pas été possible. Sans elles, le roman n’aurait même pas existé.
A chaque problème, sa solution. Le paradoxe de ce roman est que la solution envisagée par le criminel et celle choisie par les victimes en devenir ne sont pas différentes : se faire justice soi-même. Seule la manière change, elle est très rarement exempte de violence, même latente. La police est là pourtant, efficace, mais avec des failles - comme chacun des personnages du récit.
Le dénouement laisse derrière lui l'impression d'un immense gâchis, semé par le tueur et par des personnes animées d'intentions moins funestes. L'intrigue n'en reste pas moins extrêmement efficace.