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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 00:09

Heros-perdu.jpg

édition Albin Michel - 561 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

Lorsque Jason, Piper et Léo arrivent à la Colonie des Sang-Mêlé, le seul refuge pour les enfants de demi-dieux, ils croient enfin être en sécurité. Pourtant, autour d'eux, le climat est à la guerre. Les demi-dieux s'entraînent au tir à l'arc avec des flèches enflammées et des explosifs. Et la rumeur d'une terrible malédiction court d'un demi-dieu à l'autre. Pire encore : Jason, Piper et Léo sont les élus pour une dangereuse quête qui doit être accomplie avant le solstice d'hiver. Le trio a quatre jours pour délivrer Héra et empêcher la malédiction de se réaliser...

 

Mon avis :

 

Que deviennent les héros quand leur quête est accomplie ? Peu d'auteurs se donnent la peine de répondre à cette question. Je ne puis m'empêcher de penser que Les héritiers d'Enkidiev est une suite catastrophique aux Chevaliers d'émeraude. Je ne puis m'empêcher de penser qu'Emily Rodda a brillamment relevé le gant avec la suite de la Quête de Deltora. Qu'en est-il de Rick Riordan ?

 

Il commence très fort : Percy Jackson a disparu, et nul doute qu'il est le héros perdu. L'auteur aurait pu ainsi organiser sa recherche pendant 571 pages. Oui et non. Oui, car Annabeth ne cesse de penser à lui. Non, car la colonie des Sang-mêlés a la joie de vous annoncer que leurs ennuis ne font que commencer. A côté, le réveil de Cronos paraît presque une promenade de santé, c'est dire si l'heure est grave.

 

C'est dire aussi à quel point nous allons de découverte en découverte dans ce nouveau roman. Privé de l'humour de Percy (je reconnais qu'il m'a manqué), la narration n'en reste pas moins alerte puisque Rick Riordan a fait le choix d'utiliser trois narrateurs différents : Jason, Piper et Léo, les trois nouveaux demi-dieux. Je ne vous dirai pas de qui ils sont les illustres rejetons, je vous dirai simplement qu'ils auront comme allié un dragon mécanique dont le rôle sera très important. Je n'ai pas non plus de préférence pour l'un d'entre eux, j'ai une préférence pour Piper, la seule fille du trio. Contrairement à trop d'héroïnes de littérature jeunesse, elle est capable d'évoluer - et il ne lui faudra pas plusieurs volumes pour parvenir à s'affirmer.

 

Remplis de rebondissements, le héros perdu est un bon roman de littérature jeunesse, qui a réussi à me surprendre après les cinq volumes de Percy Jackson. J'ai hâte de retrouver celui-ci dans Le fils de Neptune.

 

 

 


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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 18:09

Je réponds au Tag d'Ela- elle me l'a posé il y a au moins plusieurs semaines, j'avais commencé à y répondre au brouillon, je le poste aujourd'hui seulement. 

 

 

Etape 1 : Poster les règles.

 

            Répondre aux neuf questions imposées.

Répondre aux neuf questions de notre tagueur

Inventer neuf autres questions.

Taguer neuf autres blogueurs

J'espère avoir tout compris (Sharon en mode "je n'aime pas les tags mais Nunzi si").

 

Etape 2 : Répondre au 9 questions imposées

 

           1. A quel âge avez-vous commencé à apprécier la lecture ?

A l'âge de quatre ans.

 

           2. Quel-est le genre de livres que vous préférez ?

Le roman policier.

 

           3. Quel est votre auteur préféré ?

Le dernier auteur dont j'ai apprécié le livre.

 

           4. Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire partit de la blogosphère ?

Je ne me suis pas posée la question ainsi. Je voulais créer mon blog, pour des raisons complexes qui n'avaient rien à voir avec la littérature, et que je n'ai pas forcément envie de dévoiler .

 

           5. Comment choisissez-vous le livre que vous allez lire dans votre PAL ?

Mon planning de lecture, élaboré tous les mois.

 

           6. Qu'est-ce qui vous donne envie d'acheter un livre ?

Tout et rien. Je suis une acheteuse compulsive. 

 

           7. Quel livre, d'après vous, à marqué l'histoire de la lecture et dont vous vous souviendrez toujours ?

 

Salammbô de Flaubert

 

 

           8. Votre film préféré ?

Victor Victoria de Blake Edwards.

 

 

           9. Votre poète préféré ?

Tristan Corbière.

 

 

Etape 3 : Répondre aux 9 questions de votre tagueur

 

                  1. Quel est le rève que tu aimerais réaliser ?

Là, maintenant, tout de suite ? Un remède qui permettrait de guérir le diabète (et pas seulement de vivre avec).

 

                  2. Qu'est-ce qui te plaît autant dans la lecture ?

Je ne sais pas, je ne me pose pas la question, je lis, un point c'est tout.

 

                  3. Quel est ton jeu préféré ?

Je n'aime pas jouer.

 

                  4. Si tu étais une saison, tu serais ?

L'hiver.

 

                  5. Tu peux me décrire ta bibliothèque ?

Un éboulement, ou un éboulis, au choix.

 

                  6. Tu es plutôt mer ou terre (ballade en forêt ou baignade en bord de plage) ?

Mer.

 

                  7. Quelle est ta plus grande qualité ?

Aux autres de le dire.

 

                  8. Le prochain livre que tu vas acheter ?

Le prochain livre qui me tentera.

 

                  9. Quel pays voudrais-tu visiter ?

L'Islande.

 

Etape 4 : Poser 9 questions aux futurs tagués

 

              Je renonce à cette partie, parce que je n'ai plus envie de participer à tes tags. Si vous voulez taguer quelqu'un, taguez Nunzi, cela nous fera plaisir, et au moins, ce sera drôle.


 

Etape 5 : taguer neuf autres personnes.

 

Si quelqu'un veut reprendre ce tag.... pourquoi pas ? Je pense que si Nunzi y répondait, ce serait amusant.

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 16:16

  reine.jpg

 

Merci à Asphodèle pour m'avoir offert ce livre :

 

 

Mon résumé :

 

Josey a 27 ans et se dévoue corps et âme à sa mère, ancienne reine de beauté et surtout, femme du richissime chef de la ville. La jeune femme ne remet pas en cause sa situation, elle estime normal de se sacrifier pour sa mère, afin de lui faire oublier tous les caprices qu'elle a fait étant enfant. Tout va donc pour le mieux dans la meilleure Caroline du Nord jusqu'au soir où Della Lee Baker trouve refuge dans son placard et tente de déciller les yeux de la jeune femme.

 

Mon avis :

 

L'indigestion de lecture nuit gravement à la santé livresque. Faites confiance à quelqu'un qui, après avoir trop lu, a fait une pause salutaire et rédige cet avis trois semaines après. 

Ce livre est fort sympathique et fort sucré. Il est tellement question de ce que Josey mange en cachette de sa mère que je me suis dit : "je n'arriverai jamais à manger après cela". Pas faux. Laissons-là mes soucis digestifs et revenons à Josey, sa mère, sa nouvelle Della Lee, son autre nouvelle amie Chloé, les meilleures ennemies de sa mère, l'ex de Della, l'ex de Chloé, un beau facteur et un cardigan rouge (un peu plus, je vous faisais un inventaire à la Prévert). La reine des délices est un roman agréable à lire, à condition de ne pas y regarder de trop près. A cause d'un certain Marc Lévy (et pourtant, je ne l'ai pas beaucoup lu), j'avais deviné une bonne partie du dénouement avant qu'il n'ait lieu.

Alors, oui, tout est bien qui finit bien dans cette bourgade bourgeoise où les enfants n'ont pas le droit de faire des bonshommes de neige dans la cour, mais que de gâchis entre temps ! J'ai vraiment du mal à me réjouir parce que des couples se sont (enfin) formés alors que la catastrophe a été frôlée trop souvent, à cause de l'absence de dialogue et au respect des convenances. Je ne parle même pas de l'absence d'amour maternelle et paternelle : ni Josey ni Chloé n'ont reçu de marques d'affection de leur mère, celle de Della était particulièrement fragiles, quant à leur père, la présence de son absence est pesante. N'étaient la légèreté du style et la touche de fantastique, le roman serait vraiment bien sombre.

La reine des délices est un roman pour toutes celles qui sont restées fleur bleue ou midinettes, bref, pas tout à fait pour moi.

 

 

50Ma participation pour l'état de la Caroline du Nord au défi 50 Etats, 50 billets de  Sofynet.

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 15:46

Turquetto.jpg

édition Acte Sud - 286 pages.

 

Quatrième de couverture (extrait) :

 

Ce livre est l’histoire d’un tableau fameux… et d’une passion irrépressible. En 2001, à l’occasion de l’exposition Venise ou la couleur retrouvée, le très sérieux Musée d’art et d’histoire de Genève met en évidence que la signature du célèbre Homme au gant (attribué au Titien) présente une anomalie chromatique si troublante qu’on pourrait croire qu’un autre peintre en est le véritable auteur. Mais à quel contemporain l’attribuer, sinon à celui que le Titien lui-même surnommait Turquetto , “le petit Turc” ? Metin Arditi a choisi de raconter la vie de cet étonnant personnage.

 

Merci à Anne : des mots et des notes d'avoir fait voyager ce livre jusqu'à moi.

 

Mon avis :

 

Un nouveau livre de la rentrée littéraire 2011, et me voilà bien ennuyée pour le chroniquer. Il fait partie de ses rares livres dont j'ai envie de dire : on en a parlé trop peu, il n'a pas assez été mis en valeur, il n'a pas eu la place qu'il méritait. Ce n'est pas un hasard s'il est publié chez Acte Sud, comme La belle amour humaine. Acte Sud est définitivement une maison d'édition de qualité (je n'en doutais pas non plus).


Il Turquetto est un roman historique, sans ses défauts. Metin Arditi ne se sent pas obligé, pour recréer une époque, de dépeindre chaque ornement placé au-dessus d'une porte. C'est le foisonnement même de la vie qu'il recrée, ce sont les conflits entre l'art et les religions qui nous sont narrés sans académisme, par le biais du personnage d'Elie.


Elie... Il est tiraillé entre sa foi, ses aspirations, prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut - encore faut-il qu'il sache quels sont ses désirs profonds et jusqu'où il est réellement prêt à aller.C'est déjà trop en dire que dire cette phrase, car Il Turquetto est un livre qui se vit, non qui se chronique, au point que pour désigner les personnages secondaires, j'ai encore envie de dire qu'ils prennent vie (et mort) devant nous, sans être de simples utilités.


Il Turquetto est un superbe roman, à lire et à relire.

 

Rentree-litteraire.jpg

Challenge rentrée littéraire chez Hérisson

Le challenge Voisins voisins organisé par Anne.Logo-Voisins-Voisines-Calibri-noir-cadre-blanc

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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 09:39

univers.jpg

édtion 10/18 - 214 pages.

 

Mon résumé :

 

Ce livre est l'histoire de Pàll, un jeune homme islandais tout ce qu'il y avait de plus normal jusqu'à ce que la maladie mentale s'empare de lui. Nous lisons son journal, et nous rencontrons ses amis, d'avant ou d'après la maladie.

 

 

Nordique.jpg

Challenges littératures nordiques par Myuiki

 

Mon avis :

 

Après les analyses littéraires qui nous dévoilent tout de l'intrigue, et surtout ce que nous, pauvres mortels, devons en penser, je m'insurge contre les critiques littéraires que l'on nous colle en guise de quatrième de couverture et qui insiste sur l'humour du livre. Je ne dois pas avoir le même que le chroniqueur de Pubishers Weekly.

Il est difficile pour moi de trouver des mots pour chroniquer ce livre. Je pourrai utiliser tous les adjectifs que je veux, je ne saurai être aussi précise que Gudmunsson pour raconter le glissement vers la maladie mentale. Ne vous faites pas d'illusion : Pàll n'en guérira jamais et ne portera jamais une lucidité retrouvée sur ses années de maladie. Il raconte ses actes, ses errances, les réactions de ses frères et soeur et littéralement ne les comprend pas, pas plus qu'il ne comprend comment il peut se retrouver à errer pieds nus dans la campagne, ou à menacer quelqu'un d'un couteau dans un café, et à se retrouver conduit manu militari à Kleppur, l'asile de fou officiel de l'Islande.

Oui, je sais, je devrai plutôt dire "hôpital psychiatrique". Pourtant, la première fois que Pàll croise des malades, ils ont bien moins de liberté et de considération que les animaux dans les zoos. Il faut que l'opinion publique s'émeuve pour qu'ils aient enfin droit à des vêtements et à des promenades. Les infirmiers ? Ils sont davantage des gardiens, des as de la piqure, n'hésitant pas à forcer les doses, laissant ainsi les malades dans le coaltar afin de passer un weekend tranquille. Le psychiâtre ? Il n'apparaît qu'à la moitié du récit, et ne semble guère apporter d'aide à ses patients. Pire : aux yeux des parents de Pàll, il paraît encore plus dépressif que leur fils, comme s'il portait, en plus des siens, tous les tourments de ses patients.

L'Islande est un si petit pays que le fou est toujours le fils, le frère, l'amant, l'ami; le cousin de quelqu'un que l'on connaît. Tout au long de ses vingt ans d'errance, Pàll égrenera le parcours de ses amis qui le rejoindroint. Il me serait facile de dresser un catalogue de leur pathologie, de leur cause, de leurs conséquences, je m'éloignerai alors considérablement de la fluidité et du naturel de ce récit. En revanche, j'ai été sensible à cette jeunesse (presque tous les internés sont de la même génération) qui ne parvient pas à trouver sa place dans cette Islande en pleine industrialisation. Les parents de Pàll n'ont pas eu des enfances faciles, ils sont souvent allés de ferme en ferme pour trouver du travail, pourtant ils n'ont pas souffert de cette existence, ils ont juste envie d'avoir une vie meilleure, plus stable, comme le montreront leur déménagement successif.

 Un livre à dédier à tous les Pàll, pas seulement à celui qui a inspiré Einar, son propre frère  Pàl Orn Gudmunsson (1949-1992).

 

 

Defi-PR-4Défi premier roman chez Anne

  dc3a9fi-scandinavie-blancheDéfi Scandinavie noire et blanche

Le challenge Voisins voisins organisé par Anne.Logo-Voisins-Voisines-Calibri-noir-cadre-blanc

  Challenge psyQuatrième participation au Challenge Psy organisé par Métaphore.

 

 

 

.

 

En faisant des recherches;  j'ai découvert par le plus grand des hasards que ce livre avait été adapté en film. Les Anges de l'univers (Englar alheimsins ) est sorti en 2000 en Islande, en 2002 en France. Il est réalisé par Fridrik Por Fridriksson. Le rôle principal est joué par Ingvar E. Sigurdsson, qui a été nommé pour ce rôle à l'European Film Awrds. A noter que cet acteur est plus connu chez nous pour avoir interpêté Erlendur dans La cité des jarres !

 

 

 

Challenge-cinema.jpg

Challenge la littérature fait son cinéma par Will

défi jusqu'au 5 avril 2013

 


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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 10:00

Bonjour à tous !

 

Le Rat est organisé par Joelle (la bibliothèque du Dolmen).

Les participantes sont Joëlle, Asphodèle, XL., Adalana, Giny, Syl, Touloulou
et L'Or des Chambres. 

 

10 h 00 : le RAT commence. Nunzi et sa bande de joyeuses pompom cats est sur le pont, j'ai nommé Giv' (qui est complètement givré), Alias Sérafina et Indiana.

Pour ma part, je débute avec L'enquête russe de Jean-François Parot.

 

10 h 22 : à la suite d'un accident indépendant de ma volonté, j'abandonne L'enquête russe. Je prends donc le livre de secours : le héros perdu de Rick Riordan.

 

12 h 04 : pause déjeuner.

 

12 h 39 : fin de la pause déjeuner. MIster Chablis étant collant, j'ai attrapé le premier bouquin à côté de moi, Les anges de l'univers de Einar Mar Gudmunsson.

 

14 h 58 : j'ai étendu le linge (oui, je sais, je ne lis pas beaucoup) et je continue dans la lecture scandinave.

 

16 h 23 : Lassie, berger belge, rêve.

 

17 h 00 : Annunziara continue sa sieste, je continue Le héros perdu.

 

18 h 24 : j'ai dépassé le cap des 600 pages lues. Annunziata se réveille de sa sieste.

 

19 h 40 : dîner et soin des félins normands. Lassie rêve à nouveau puis sort faire sa promenade.

 

20 h 40 : j'ai terminé Le héros perdu de Rick Riordan, j'ai lu la moitié des Anges de l'univers d'Einar Mar Gudmunsson, et commencé mon livre pour le mot "âme". Total : plus de 700 pages.

 

22 h 00 : c'est fini. Chablis fait des acrobaties, ce qui prouve qu'avoir douze et plus d'oreilles n'est pas si grave. Nunzi se fait belle.

J'ai terminé Les anges de l'univers d'Einar Mar Gudmunsson et progressé dans mon livre pour le mot "âme".

J'ai lu en tout 869 pages.

Bonne soirée à tous et merci à Joelle (la bibliothèque du Dolmen) d'avoir organisé ce RAT.

Je ne sais pas si certaines tentent le big RAT, ce ne sera pas pour moi.

 

RAT de printemps

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 13:02

Saphia.jpgÉdition J'ai Lu - 126 pages.

 

Mon résumé :

 

Jbara est une adolescente de 16 ans dans les montagnes du Maghreb. Ses journées ? Garder ses moutons. Elle est une fille, elle n'a donc aucun droit, tout ce qu'elle peut faire ou penser est haram (péché). Comme elle n'a personne à qui se confier, elle parle à Allah.

 

 

Défi plume

défi la plume au féminin 2012

Mon avis :

 

Je commencerai ce billet par un avertissement : âme sensible s'abstenir. Il n'est pas question de pruderie, même si je devais en être accusée. Ce n'est pas la crudité du langage qui me choque - l'auteur différencie bien crudité et grossièreté - mais ce que véritablement ces mots racontent et recouvrent. Et le récit a été vraiment très dur à lire pour moi. Je plussoie donc : si Purge vous a semblé marquer vos limites (chacun a les siennes, loin de moi l'idée de juger), Confidences à Allah vous semblera insoutenable.

Le livre est court, il est une claque. Monologue, oui, monologue rétrospectif de Jbara qui a tant vécu et tant souffert que je me suis demandé comment il lui était encore possible de survivre après cela. Plutôt que dresser la liste de ce qu'elle a enduré (viol, prostitution...), il serait plus rapide de dire ce qu'elle n'a pas subi. Je me serai presque cru dans Pot-Bouille de Zola, que certaines scènes m'ont rappelé, tant le destin de Jbara paraît improbable, comme si une telle accumulation d'horreurs sur une seule et même jeune femme était impossible.

Elle est naïve, Jbara, au début du récit, elle est naïve et pourtant elle emploie un langage très précis, sans doute parce que ce monologue est rétrospectif et qu'elle est maintenant capable de nommer ce qu'elle a enduré, sans pour autant user de l'ironie. L'ironie, elle la réserve aux autres, aux hommes, à ceux qui jugent que tout est interdit pour les femmes. Rastignac du Maghreb (encore une comparaison avec le roman réaliste, décidément, je me raccroche à ce que je connais), Jbara se servira de ce qu'elle ne doit pas montrer pour exister et pour obtenir ce qu'elle veut. Aussi étonnant que cela puisse paraître, cette petite bergère est aussi une victime de la société de consommation, qui se sent mieux quand, grâce à un produit des plus banals (ou pas...), elle peut se raccrocher à une autre réalité que la sienne.

Ces petits moments ne sont même pas des moments d'apaisement. A aucun moment sa révolte ne faiblira. L'humour perce aussi parfois, bien que cela paraisse improbable dans un tel contexte. Ce n'est pas contre Allah qu'elle se révolte, il est son seul confident, elle se révolte contre les coutumes, contre ce que les hommes ont fait de la religion.

Confidences à Allah est un livre court, à lire chapitre par chapitre. Je remercie le forum Livraddict et les éditions J’ai Lu pour ce partenariat.

 

 

Defi-PR-4Défi premier roman chez Anne

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 18:17

Murailles.jpgédition Métailié - 316 pages

 

Pourquoi ce livre ?

 

Rien de tel pour retrouver le goût de la lecture d'un bon Arnaldur Indridason. Celui-ci est un très bon cru, je vous conseille de le lire après Hiver arctique, car il reprend certains personnages de ce livre.

 

Quel est le sujet du livre ?

 

Erlendur est parti en vacances, et pendant qu'Elinborg enquête sur un meurtre (voir La rivière noire), Sigurdur Oli, en plein divorce, se voit demander de l'aider par un de ses amis (oui, il en a, aussi étonnant que cela puisse paraître). La belle-soeur de cet ami est victime d'un couple de maîtres-chanteurs. Sigurdur ne pourrait-il pas essayer de les amadouer ? Il est policier, après tout. A peine s'est-il rendu chez ce couple qu'il découvre la jeune femme, Lina, baignant dans une mare de sang.  

 

Nordique.jpg

Challenges littératures nordiques par Myuiki

 

 

Mon avis :

 

Nous sommes gâtés depuis la rentrée 2011 : deux romans d'Arnaldur Indridason traduits en français ! La muraille de lave garde à la fois toutes les qualités des romans d'Indridason et renouvelle son esprit. 

En effet, le héros est ici Sigurdur Oli, le personnage le plus en retrait dans les enquêtes d'Erlendur. Ce livre doit nous permettre d'en savoir plus sur lui et surtout de savoir comment il est devenu ce qu'il est. Il n'a pas l'humanisme de son chef, ni l'empathie d'Elinborg et il l'admet lui-même. La compassion pour les rebuts de la société, très peu pour lui. Il n'aime rien tant que leur dire tout le bien qu'il pense d'eux quand il les voit attendre d'être interrogés. S'il n'était policier, il aurait tout du golden boy aux dents longues. Cela tombe bien : il est amené à enquêter dans les milieux de la finance. 

Un bon point pour lui pour commencer : il ne rechigne pas à venir en aide à ses amis, même si grâce à eux, il se retrouve très vite dans une position inconfortable. Comment justifier qu'il n'a pas prévenu ses collègues d'une affaire de chantage, lui qui s'est retrouvé, bien malgré lui, sur une scène de crime ? Oli tient bon, non pour ses amis, mais pour que justice soit faite. Autre bon point pour lui : Oli ne connaît pas la jalousie. S'il admire les logements confortables des uns et leurs belles voitures, c'est en connaisseur, non en envieux. Dommage que certains ne l'aient pas compris plus tôt, car Oli ne peut non plus comprendre qu'on cherche à acheter autrui, ou à tuer pour le profit.

Sigurdur Oli, et le lecteur avec lui, est confronté au maestrom de question que les différentes enquêtes soulèvent. Plus j'avançais dans le récit, et plus l'enquête principale se ramifiait. Chose à laquelle nous ne sommes pas habitué avec Indridason, nous sommes ici confrontés à un pays en pleine expansion, flamboyant, où l'argent coule à flot pour une frange de la population qui se paie maison, voitures, excursion, voyages et s'autorisent toutes les débauches, sans être prêts à en accepter les conséquences. Même si Sigurdur Oli ne m'était pas sympathique au début du récit, je dois dire que je pouvais m'identifier à lui quand il était choqué par les pratiques sexuelles de ses amis, bien qu'elles se passent entre adultes consentants. Ce n'est pas une question de puritanisme, c'est vraiment une question de sentiments et d'intimité partagée. Et Sigurdur n'a partagé son intimité qu'avec Bergthora et ils n'ont jamais eu envie de la partager avec d'autres.

A côté de cette enquête principale, il retrouve Andrès, un homme détruit par l'alcool mais aussi par les abus dont il a été victime étant enfant. Il le connaît depuis Hypothermie, et à l'époque, Drésy avait mis Erlendur et son équipe sur la piste d'un pédophile. Étonnamment, Sigurdur Oli éprouve de la compassion pour cet homme qui représente pourtant tout ce qu'il méprise, et même, à la fin du récit, de l'empathie. Peut-être n'aurait-il pas réagi ainsi si Erlendur avait été là et avait recueilli les confidences de Drési. Peut-être n'aurait-il pas réagi ainsi si sa séparation n'avait été une plaie ouverte et ne l'avait amené à se questionner sur sa jeunesse, son éducation, et la relation entre ses parents. Les non-dits sont nombreux entre eux, sa mère est presque aussi froide que l'hiver arctique et si rien ne sera dit clairement, l'implicite permettra d'expliquer pourquoi Sigurdur est devenu ce qu'il est - et pas seulement parce qu'il ressemble à sa mère.

Sigurdur est vraiment sur tous les fronts, même parfois celle de la disparition de son chef Erlendur. Il doit aussi faire face aux débordements de certains collègues, qui pensent ainsi compenser une justice jugée défaillante. Sigurdur aime les Etats-Unis, et si ses méthodes sont parfois cavalières, n'hésitant pas à réveiller un suspect en pleine nuit, il n'a rien d'un cow-boy solitaire. J'aime les policiers qui savent que la violence ne résout rien. 

La muraille de lave humanise le second d'Erlendur qui fait face avec droiture aux enquêtes qui lui sont confiés et avec orgueil à la débâcle de sa vie privée. Que deviendra-t-il dans le prochain volume ? 


dc3a9fi-scandinavie-blancheDéfi Scandinavie noire et blanche

Le challenge Voisins voisins organisé par Anne.Logo-Voisins-Voisines-Calibri-noir-cadre-blanc


 


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16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 22:01

passager.jpg

 

Mon résumé :

 

Nous sommes dans un aéroport. Sir Stanford Sye fait ce qu'il fait de mieux : s'ennuyer. Cet excentrique diplomate n'a pas la carrière qu'il aurait mérité. Aussi, quand une belle jeune femme lui fait une bien dangereuse proposition, il accepte immédiatement, sous l'oeil d'un panda en peluche.

 

Mon avis :

 

Ce livre est mon deuxième Agatha Christie de l'année, et il est mon deuxième échec. Déjà, le postulat de départ est un peu bancal, sans être pour autant totalement invraisemblable. Mais la suite part dans toutes les directions, sans être vraiment satisfaisante. Je ne suis pas fan des romans d'espionnage, je suis encore moins fan quand Agatha Christie se met au roman d'espionnage. Là, force est de constater que la célèbre auteur anglaise aurait dû s'abstenir.

Les personnages ? Nombreux. Trop. Je m'y suis perdue, entre la tante du héros, exemple même de vieille lady exemplaire et sans enfants et son amie d'enfance Charlotte,qui cumule à tous les défauts de sa jeunesse ceux de sa vieillesse, notamment une volonté de restaurer la mouvance nazi par tous les moyens possibles. Je n'aurai que deux mots pour qualifier cette trame : rocambolesque, invraisemblable. Bien sûr, le complot est né en Amérique du Sud, grâce aux subsisdes de la vieille Europe. Heureusement, l'Angleterre veille (parce que s'il fallait compter sur un certain général français tout juste bon à prendre deux balles dans le bras, la vieille Europe a du soucis à se faire).

Heureusement (quoi, je l'ai déjà dit ?) tout finira bien, comme dans une comédie de Molière. Malheureusement, ce livre était ennuyeux à lire, au point que j'ai eu envie de me replonger dans un John Le Carré (c'est tout dire).

 

Challenge-anglaisAntoni : challenge God save the livre.

Challenge Agatha Christie  
challange-agatha-christie

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16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 09:38

Strom--tome-1.jpg

édition Nathan - 298 pages.

 

Mon résumé :

 

Raphaël et Raphaëlle sont jumeaux. Leurs parents sont morts quand ils étaient très jeunes. Un beau jour, ils découvrent grâce à leur parrain et tuteur quelle profession exerçait réellement leurs parents. A leur tour, ils vont intégrer la confrérie des chevaliers de l'insolite.

 

Pourquoi ce billet ?

 

Parce qu'il est temps pour moi de rédiger tous mes billets en retard.

 

 

Mon avis :

 

Je n'ai jamais eu l'âge de lire ce livre. Ado, j'aurai passé mon chemin, je ne lisais que des classiques. Adulte, je me désintéresse de ce roman qui n'apporte rien de nouveau au genre. Il est agréable à lire ? Tant mieux, c'est la moindre des choses. Tout est bien qui finit bien ? Tant mieux, nous sommes dans la littérature jeunesse. L'action se situe à Paris. Merveilleux, je peux ainsi l'intégrer au Challenge Paris je t'aime. Deux personnages secondaires sont particulièrement sympathiques. Youpi : j'aurai aimé les voir plus souvent.

 

Je reconnais que mon billet est tout en retenu, parce que beaucoup de clichés m'ont dérangée. Je ne parle même pas de l'absurdité d'avoir choisi des prénoms aussi ressemblants pour les jumeaux, à croire qu'ils ont interchangeables. Je ne parle pas non plus des parents des jumeaux : même morts, ils me sont antipathiques, et ce n'est pas le portrait mélioratif qu'en dresse le tuteur des jumeaux qui me fera changer d'avis, loin de là. Ils m'ont fait penser aux personnages-types de mes cours de catéchisme, un comble pour le roman d'une société secrète qui lorgne un peu vers le Da Vinci Code. Et, en ce qui concerne l'esprit de sacrifice, n'est pas Sévérus Rogue qui veut (pour comprendre l'allustion, lire le dernier tome d'Harry Potter).

 

Si vous aimez les histoires de société secrête et les ados aux pouvoirs merveilleux, lisez plutôt A comme association de Pierre Bottero et Erik L'homme.

 

Challenge-Douce-France-bis-copie Challenge douce France par Evy.

challenge Paris(1)

Challenge Paris je t'aime

logoChallenge Romans sous Influences by Sharon & George

 

 

 

 

J'ai néanmoins eu une idée : inclure ce livre dans le challenge Romans sous influences.

  • La référence au roman/auteur/personnage apporte-t-elle réellement un intérêt au roman ?
  • Je n'ai pas aimé le roman, je suis donc mauvaise juge. Je pense qu'il pourra peut-être faire découvrir le mythe de Faust aux jeunes générations. Lironst-ils l'oeuvre de Goethe ? J'en doute.
  • Comment prend corps la référence au roman/auteur/personnage ?
  •   Le personnage est l'adversaire de l'organisation secrète depuis des siècles. Il est un es personnages essentiels de l'action, si ce n'est que nous ne découvrons son identité qu'à la fin.
  • S’il s’agit d’un personnage d’influence, est-il rendu fidèlement ? L'idée de base est respectée. Maintenant, son identité est découverte trop tard pour que je puisse en juger avec certitude. Il rejoint également le mythe du chevalier au baricel. Ce dernier point me ramène, tout comme le mythe de Fauste finalement, aux influences judéo-chrétiennes qui m'ont gênée tout le long du roman.
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