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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 15:32

Marple.jpgEdition Le masque. 187 pages. 

 Challenge Agatha Christie.

 

 

Présentation du recueil :

 

Ce recueil de huit nouvelles inédites a été publié pour la première fois en France en 1986. Elles ont paru en Angleterre entre 1924 pour la première Vol de bijoux à l'hôtel Métropole et 1954 pour la dernière Droit d'asile. Elles mettent en scène Hercule Poirot, Miss Marple, Mr Pyne, spécialiste des coeurs malheureux ou Mr Quinn, la providence des amants.

 

Mon avis :

 

Il est difficile de trouver un fil conducteur entre ses nouvelles - le recueil, après tout, est posthume, et je me demande même dans quelles éditions il est possible de les trouver en Angleterre. J'ai eu un peu l'impression d'un fourre-tout, qui aurait mérité au moins de voir les nouvelles classées par ordre chronologique, ou regroupées par enquêteurs. C'est ainsi que j'ai lu les nouvelles dans l'ordre de mon choix, et non dans l'ordre imposée par l'éditeur.

 

J'ai débuté par Nous deux mon chien (Next to a dog, 1929) à cause du thème, bien sûr. Ce n'est pas une nouvelle policière, plutôt une nouvelle réaliste, ou comment une jeune femme que sa famille croit riche (son mari, décédé, s'est ruiné) donne le change du mieux qu'elle peut et ne veut surtout pas sacrifier son fidèle compagnon, même pour un poste bien rémunéré. Le dénouement est à la hauteur de son dévouement.

 

J'ai poursuivi avec le mot pour rire, (Strange jest, 1941) affaire d'héritage que débrouille Miss Marple avec brio. Plus douloureux est Miss Marple raconte une histoire (Miss Marple tells a story, 1935)  récit qui aurait bien trouvé sa place dans Le Club du mardi. Un homme, dans l'inespoir le plus complet, lui demande son aide : sa femme, le genre à vous raconter comment elle a frôlé la mort alors qu'elle a simplement glissé sur une peau de banane, a bel et bien été poignardée dans sa chambre d'hôtel. Seuls deux personnes avaient la possibilité de la tuer : son mari et la femme de chambre un peu simplette mais bien connue dans l'hôtel. En moins de temps qu'il ne m'en a fallu pour écrire cet article, Miss Marple a débrouillé les choses et a été justement récompensée pour ce qu'elle a fait.

 

Dans Vol de bijoux à l'hôtel métropole (Jewel robbery at the grand metropolitan, 1924), Hercule Poirot est en petite forme. Si, si, si, c'est Hastings qui vous le dit, Hastings qui se plaint que son ami ne reconnaît pas son intelligence à sa juste valeur. C'est néanmoins un Hercule Poirot égal à lui même qui résout l'affaire avec maestria.

 

Droit d'asile (sanctuary, 1954), nous ramène à Chipping Cleghorn, où s'est déroulé La plume empoisonnée. Bunch, la filleule préférée de Miss Marple, ne s'attendait certainement pas à trouver un homme agonisant, réclamant le droit d'asile, en allant ouvrir l'église, comme tous les matins. Miss Marple montre dans cette enquête un allant et un sens de la mise en scène rarement exploitée dans les romans qui la mettent en scène. Cette nouvelle présente aussi quelques similitudes avec Pourquoi pas Evans ? et exploite aussi la thématique du vol de bijoux, tout comme Le mystère des régates (The regatta mystery, 1936) qui met en scène Mr Parker Pyne. Il suffit qu'une gamine écervelée simule le vol d'un diamant pour que celui-ci soit véritablement volé. Il faudra la douceur et l'humilité de Parker Pyne pour sauver deux amoureux en détresse. Il espérait même prendre des vacances dans L'intrigante de Pollensa (Problem at Pollensa Bay, 1935) mais une mère en détresse réclame son secours. Il ne peut tout de même pas fuir à la mer, ou regagner illico ses pénates ? Non, il se montrera égal à sa réputation, fort heureusement.

 

L'esprit de la plume empoisonnée n'est pas loin non plus dans la nouvelle La providence des amants (The love detectives, 1927), rempli, selon les personnages mêmes, de naiseries chevaleresques, ou de représentations théâtrales, au choix. L'important, dans toutes ces nouvelles, est que l'innocent, quelles que soient les imprudences qu'il ait commises (et seuls les innocents commettent des imprudences puisqu'ils ne savent pas qu'un crime sera commis), soit toujours reconnu comme tel. Dans ses maisons feutrés, les domestiques passent et repassent sans que l'on fasse attention à eux. Coupables ? Victimes ? Ses oubliés sont partie prenantes de chaque enquête.

 

Ses trop courts récits m'ont laissée sur ma faim, et je pense débuter bientôt un roman d'Agatha Christie.

 

tea2Ma deuxième participation au mois anglais organisé par  Lou, Cryssilda et Titine. 


Challenge-anglais46e participation au challenge God save the livre organisé par Antoni et 23e participation au  Challenge Agatha Christie

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 10:14

espoirédition 10/18 - 152 pages

 

Quatrième de couverture :


Dans le dédale miséreux de l'East End londonien, Noël 1993 prépare ses miracles. Comment Gracie Phpps, reize ans, pourrait-elle refuser d'aider une fillette bouleversée à retrouver son âne ? D'un mystère à l'autre, les deux enfants doivent faire la vérité sur la mort d'oncle Alf, un chiffonnier du quartier, et sortir vivantes de ce cauchemar de Noël.

 

Mon avis :

 

Agatha Christie promettait à ses fans "a Christie for Christmas". Avec Anne Perry, c'est un peu la même chose, et depuis deux ans, c'est presque devenu une tradition pour moi de lire la production annuelle de l'auteur anglaise, proposée de plus dans une édition particulièrement soignée par les éditions 10/18.


Nous retrouvons ici encore un des personnages secondaires des enquêtes de Thomas et Charlotte Pitt : Gracie, leur petite bonne, avant que son chemin ne croise le leur. Elle a treize ans, et déjà, elle subvient quasiment aux besoins de ses deux petits frère. Ils vivent tous les trois dans deux pièces avec leur grand-mère, ce qui n'est déjà pas si mal, compte tenu de la situation de bien des indigents dans cette belle ville qu'est Londres au XIXe siècle.  Ils préparent déjà le repas de Noël, par ce qu'il leur est nécessaire de s'y prendre à l'avance pour être sûr d'avoir de quoi manger. Gracie connaît son quartier comme sa poche, elle sait aussi ce qu'ignore Gracie :il ne faut pas quitter son quartier, sous peine d'être en danger, et c'est sans doute pour avoir échangé sa tournée avec un ami pour lui rendre service que l'oncle Alf a été assassiné.


Il est juste de dire qu'à part Gracie, personne ne se préoccupe de la mort de l'oncle Alf. La mort d'un chiffonnier, pour sympathique qu'il soit, n'inquiète personne, trouver le coupable ne le fera pas revenir, et même, risque de causer des ennuis aux vivants. Le seul qui est à peu près en sécurité, c'est Charlie, l'âne. On ne tue pas un âne puisqu'il peut être utile.


Gracie nous fait découvrir le Londres qu'elle connaît bien, celui des petites gens. Elle va entrevoir un Londres inconnu, celui des lecteurs, ceux qui n'ont pas besoin de retenir par coeur leur itinéraire parce qu'ils savent lire, celui de la bonne société, qui vient s'encanailler dans les bas-fonds. Ceux pour qui, définitivement, la mort d'une ou plusieurs personnes qui les gênaient n'est pas vraiment un soucis.

 

Noël plein d'espoir ? Pour Gracie, définitivement oui.


tea2Ma première participation au mois anglais organisé par  Lou, Cryssilda et Titine. 

Challenge Noël3eme participation au défi La magie de Noël organisé par Mia.

Challenge-anglais45e participation au challenge God save the livre organisé par Antoni. 

 

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 10:25

mrs-mcginty-est-morte.jpgédition Le Masque - 223 pages.

 

Mon résumé :

 

Mrs McGinty, une vieille femme de ménage, est morte, tuée d'un coup sur la tête. Son coupable n'est autre que le jeune homme qu'elle logeait. Son mobile était le plus banal qui soit : lui voler ses économies. Il sera exécuté dans trois semaines. Si ce fait divers sordide cachait une autre réalité ? Hercule Poirot enquête.

 

Mon avis :

 

Hercule Poirot s'ennuie. C'est affreux. Pas d'Hastings à tourmenter, il est seul, abominablement. Heureusement, le superintendant Spence, qu'il retrouvera dans Le crime d'Halloween le contacte pour reprendre l'affaire McGinty. Il pense être passé à côté de quelque chose qui n'échappera pas à Hercule Poirot.

 

Cette enquête mène Poirot dans un de ses petits villages anglais où tous les gens sont des gens biens, donc des gens qui veulent préserver leur respectabilité à tout prix, même celui du meurtre. Le petit détective belge se compare à un chasseur qui fait s'envoler plusieurs oiseaux en même temps alors qu'un seul l'intéresse. La métaphore ne saurait être plus juste puisque beaucoup vont se sentir menacés par les secrets qu'Hercule risque de découvrir au point que, fait rare, la vie de notre détective préféré sera mise en danger, et plutôt deux fois qu'une. 

 

Les gens de ce village sont pourtant fort sympathiques, même si la plupart se sont installés ici après la seconde guerre mondiale, donc tout récemment. Nous retrouvons la famille nombreuse (et en passe de s'agrandir encore), la vieille jeune fille qui prend soin de sa mère acariâtre, la postière/épicière au courant de tous les cancans locaux, sans oublier l'ancestrale famille qui reprend possession de son antique demeure dévastée et le politicien flanquée de sa jeune, belle et myope épouse; Mais, avec toutes ses archives qui ont brûlé, il est difficile de savoir précisément qui est qui, et il est facile de se proclamer "veuve de guerre" ou de dire que l'on rentre tout juste des Indes. Il est facile aussi de faire oublier un passer criminel, et le coupable pourrait bien être une femme qui a déjà été mêlé à un crime sordide, trente ans plus tôt. Attention ! Enquêter sur un meurtre est une affaire sérieuse, et  la réalité se chargera de rattraper ceux qui auront pris cette affaire comme un jeu. Attention ! Tous  les  protagonistes de cette affaire ne sont pas des menteurs, et l'un des personnages les plus attachants de l'histoire se révèle bien être exactemetn ce qu'il est. Chiens, chats, cochon et canards en sont ravis, sauf quand le chien fonce dans la mare aux canards, dérange le cochon ou se vautre sur le fauteuil non loin d'Hercule Poirot. Je n'ai garde non plus d'oublier un malheureux chien blessé qui sera peut-être la cause d'une belle histoire d'amour - enfin, si papa Poirot s'en mêle, parce que, franchement, certaines personnes sont d'une molesse !!!

 

C'est également avec plaisir que j'ai retrouvé Ariadne Oliver, qui arrive précédée de ses trognons de pomme. Elle vit les affres de la création (ratée, à cause d'Hercule - elle n'a pas fini de lui en parler) et surtout, celle de l'adaptation théâtrale. Dénaturer serait plus juste, et si l'on comprend bien que son détective finlandais soit pour elle un boulet (comme Hercule Poirot l'a été pour Agatha Christie ?) en revanche le sort que veut lui faire subir Robin Upwards en vue de porter l'oeuvre sur scène justifierait à lui seul qu'aucun roman policier ne soit adapté de quelques manières que ce soit.

 

En dépit d'un sujet sordide, et de rappels dramatiques, Mrs McGinty est morte est une des enquêtes les plus savoureuses d'Hercule Poirot.

 

Challenge-anglais

  Ma 22e participation au  Challenge Agatha Christie organisé par George.  challange-agatha-christie

 

Ma quarante-quatrième participation au challenge God save the livre organisé par Antoni. 

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 18:42

Poirot joue le jeu - édition challange-agatha-christieLe masque - 251 pages.

 

Ma 39e participation au challenge God save the livre organisé par Antoni et ma vingt et unième participation au Challenge Agatha Christie organisé par George. 

 

Mon résumé :

 

Ariadne Oliver panique. Elle a été conviée à écrire un cluedo grandeur nature, un jeu pour une kermesse, mais elle sent que quelque chose ne va pas, sans pouvoir dire de quoi il s'agit. Elle a l'impression désagréable d'avoir été manipulée. Elle appelle donc Hercule Poirot à la rescousse.

Mon avis :

 

Je ne suis pas les enquêtes dans l'ordre, et c'est peut-être un tort, car il est fait référence à ce livre dans Le crime d'Halloween . En effet, Hercule Poirot rappelle à Ariadne ce malheureux jeu de rôle auquel ils ont tous deux participés, et ce jeu de rôle, le voilà.

 

Challenge-anglaisAriadne, toujours entourée de ses pommes chéries (elle n'en est pas encore dégoutée) et de son imagination fertile, qui porte Hercule Poirot à s'étonner qu'elle n'ait écrit que quarante romans, et non cent quarante, reçoit Hercule Poirot au domaine de Nassecombe, récemment racheté par sir George Stubbs, un riche arriviste éperduement amoureux de sa femme Hattie, aussi belle qu'elle est écervelée. 

 

Là aussi, l'ambiance est festive, une charmante kermesse, des jeux à profusion, du thé coulant à flot, une diseuse de bonne aventure (dans le civil une charmante jeune femme mariée à un jeune homme qui traîne son spleen comme un jeune enfant son doudou, et n'a qu'une envie : le plaquer pour un jeune architecte qui ne passe pas son temps à chouiner, lui) et surtout, un cadavre à découvrir. Il l'est, et le pire, c'est que la victime supposée est devenue une victime bien réelle. 

 

Là encore, la victime est une adolescente de treize ans, pas du tout sympathique (encore moins que Joyce, c'est vous dire). Prénommée Marlène (son frère s'appelle Gary, sa soeur, à la grâce porcine, Maryline, je vous laisse deviner la source d'inspiration de leurs parents), elle a pour loisirs 

-espionner les autres et trouver toute sorte de potins à leur sujet.

- écouter les ragots et les histoires du temps jadis narrés par son grand-père.

 - se maquiller, se parfumer, bref, faire toutes les sortes que sa mère, que je qualifierai de légèrement psychorigide, lui interdit de faire.

Pas de quoi fouetter un chat, me direz-vous. Sauf qu'elle a été étranglée et que Lady Hattie Stubbs a disparu. Aurait-elle été assassinée elle aussi, par son cousin, le riche et séduisant Etienne de Sousa ? Les hypothèses sont peu nombreuses puisque son mari l'aimait éperduement et qu'elle est partie sans rien emporter. 

 

Dans cette enquête, Hercule Poirot va pratiquer l'auto-flagellation à outrance. Non seulement il n'a pu empêcher les drames de se produire mais il est incapable de déterminer l'identité des coupables. Même sa moustache en prend un coup. Courageusement, il se remet à reconstituer les pièces du puzzle afin de découvrir le coupable et son mobile. Il y parviendra - n'est-il pas Hercule Poirot ? - bien que cette découverte ne soit pas sans causer des dommages collatéraux.

 

J'apporte tout de même un léger bémol : une des péripéties m'a semblé tirée par les cheveux ou plutôt par le chapeau. A vous de me dire ce que vous en pensez si vous lisez cette enquête. 

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 09:02

Halloween.jpgédition Le livre de poche - 255 pages

 

Quatrième de couverture :

 

Le 31 octobre, les sorcières s'envolent sur leur manche à balai : c'est Halloween, la fête du potiron. "Savez-vous que j'ai eu l'occasion d'assister à un vrai meurtre ?" se vante Joyce, une fillette à la langue bien pendue, lors d'une soirée enfantine chez Mrs  Drake... Elle en mourra.

 

Circonstance de lecture :

 

Ce livre est ma dernière participation au challenge Halloween organisé par Lou et Hilde , ma seconde participation au Le mois Fritissime , ma 38e participation au challenge God save the livre organisé par Antoni et ma vingtième participation au Challenge Agatha Christie organisé par George. 

 

Mon avis :

 

HIldeQuel est le propre d'un bon auteur ? Celui d'oser s'aventurer dans des domaines que d'autres auteurs n'explorent pas. Agatha Christie met en scène un crime particulièrement horrible : Joyce, la victime, n'avait que 13 ans, et elle a été noyée dans la bassine qui servait à un des jeux d'Halloween. Le crime est abominable, de l'avis de tous. Il ne peut être que l'oeuvre d'un déséquilibré. Ils sont si nombreux ! Il ne se passe pas une semaine sans qu'un enfant innocent et imprudent ne disparaisse et ne soit retrouvé, mort, dans un fossé, dans une carrière, que sais-je encore ! Les hôpitaux sont vides, et l'Etat est obligé de libérer des malades qui errent en liberté. Ils ont parfois l'air tout à fait normal, et c'est ce qui est inquiétant. Ils peuvent ainsi duper leur victime. Effrayant, n'est-ce pas ? Si ce discours vous paraît étrangement proche de nous, c'est que nous l'entendons presque toujours de nos jours - et qu'il est très facile pour un assassin de sang-froid, doté d'un mobile, de se servir de ce préjugé, comme le prouve Agatha Christie dans son roman.

 

hercule-poirotAutre cliché battue en brèche : "l'innocence de l'enfance". Joyce n'est à aucun moment un personnage qui nous est sympathique. Bien sûr, il est les précautions oratoires d'usage, elle n'était qu'une enfant, il ne faut pas dire du mal des morts, etc, etc... mais, comme le dit Hercule Poirot, p. 31 "Quand il s'agit d'un meurtre, il n'est jamais méchant d'expliquer ce qu'était la victime [...]  C'est absolument nécessaire. La personnalité de la victime est la cause directe de bien des meurtres". Joyce apparaît comme une élève moyenne, qui ne se distingue en rien, si ce n'est dans sa propension à inventer des histoires et à enjoliver la réalité. Sa seule véritable amie semble être Miranda Bulter, fille de Judith Butler, amie de l'écrivain Ariadne Oliver, à qui elle a sauvé la vie lors d'un voyage en Grèce, lors d'un épisode où Ariadne s'est révélé l'émule de Stephen Mathurin, le héros de Patrick O'Brian. Ariadne a été si choquée par le meurtre de Joyce que c'est elle qui a contacté notre détective privé à la retraite.  

 

Challenge-anglaisHercule Poirot est immédiatement intéressé par l'affaire, pour de nombreuses raisons. Un de ses amis, le superintendant Spence, a pris sa retraite dans le village où le crime a lieu. Il y vit avec sa soeur, dont le sens de l'observation n'a d'égal que celui de son frère - deux précieux alliés. De plus, cette région regorge de crimes, et si Joyce a réellement été témoin d'un meurtre dans sa jeunesse, Hercule Poirot n'a que l'embarras du choix. Serait-ce cette richissime vieille dame, passionnée de jardinage, tante de Mrs Drake chez qui Joyce a été tuée qui aurait été assassinée? Son testament a bien été falsifié, par cette jeune fille au pair d'origine étrangère, mystérieusement disparue, elle aussi. Serait-ce ce jeune homme au passé douteux, poignardé ? Cette jeune professeur, assassinée ? Non, Woodleigh Common n'est pas un village paisible ! Et si toutes ses affaires n'en formaient qu'une ?

 

Les références aux auteurs classiques (Shakespeare en premier lieu) et à la mythologie inscrivent l'intrigue dans le registre de la tragédie, j'aurai presque envie de dire "la fatalité", si Hercule Poirot n'était là pour empêcher un drame plus atroce encore de se produire.  

challange-agatha-christieLaissons cependant la tragédie la plus pure pour nous intéresser à la tragédie individuelle d'Ariadne Oliver, auteur de romans policiers à succès, et grande amatrice de pommes. Ce qu'elle a vécu en ce jour d'Halloween l'a dégoutée (à tout jamais ?) de ce fruit. Et Hercule Poirot ose la remercier pour cette affaire remarquable. Je laisse à Ariadne le mot de la fin :

"Et vlan ! Comme toujours, il faut que ce soit sur moi que ça retombe" ! 

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 22:28

Associes-contre-le-crime.jpgédition Le livre de poche - 124 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

Tommy et Tuppence Beresford s'ennuient. Quoi de mieux qu'une agence de détectives pour rompre le train-train de la vie quotidienne ? Et les voila lancés dans quinze aventures exaltantes... mais périlleuses, dont ils sauront se sortir avec humour.

 

Mon avis :

 

Tout d'abord, je pesterai contre les maison d'édition française qui ont coupé en deux le recueil initial d'Agatha Christie. Oui, les nouvelles mettant en scène Tommy et Tuppence sont bien au nombre de quinze mais certaines sont coupées en deux de manière assez artificielles, permettant ainsi d'atteindre le chiffre de quinze. Le volume deux Le crime est notre affaire , que j'ai trouvé dans une édition datant d'une trentaine d'année, commence lui à la nouvelle huit. Il serait bon de s'entendre une bonne fois pour toute et, pourquoi pas, de réunir enfin ces textes en un seul volume qui, après tout, ne mesurerait que 310 pages.

 

Passé ce moment de défoulement contre les aberrations de l'édition, passons au volume proprement dit. A force de voir Catherine Frot et André Dussolier incarner les Beresford, le lecteur moyen aurait tendance à oublier qu'ils ont été jeunes et aventureux. Tommy et Tuppence ont trente-deux et vingt-cinq ans, ils sont mariés depuis six ans, et Tuppence s'ennuie auprès de son mari aux cheveux roux (excepté un poil blanc dans les sourcils). Elle a beau passé en revue toutes les distractions possibles - y compris sa collection de chapeau - rien n'y fait. Elle ne rêve que d'une chose :

- Imagine comme ce serait palpitant, poursuivit-elle, d'entendre tout à coup cogner à la porte, d'aller ouvrir et de voir un mort entrer en titubant !
- S'il est mort, il ne peut pas tituber, répliqua Tommy avec un certain esprit critique.

Le chef du département d'état, Mr Carter, leur offre bien mieux : une agence de détective dont le propriétaire est actuellement logé aux frais de la couronne et se montre peu bavard.

Les débuts sont un peu laborieux pour Mr Blunt et Miss Robinson(leur nom d'emprunt) mais grâce à l'ingéniosité de Tuppence, l'agence de détective international, se forge une réputation, qui donne parfois des sueurs froides à Tommy.

 

 Chaque nouvelle s'inspire d'un auteur de romans policiers reconnus : comme dans le second volume, Sherlock Holmes et Watson servent de modèle dans l'affaire de la perle rose, bien que Tommy ne maîtrise pas vraiment leur méthode. J'ai eu aussi le plaisir de lire une nouvelle, L'homme dans la brume, qui s'inspirait des enquêtes du père Brown, de Chesterton.

 

Les enquêtes sont extrêmement variées. Nous passons du comique au drame, de la disparition volontaire au crime passionnel, sans oublier l'affaire d'espionnage pour laquelle les Beresford ont été effectivement engagées. Les personnages qu'ils croisent au cours de ses enquêtes n'en sont pas moins nettement caractérisés, de la lady kleptomane à l'actrice aussi belle que bête. 

 

Associés contre le crime est un divertissement policier exquis.  

 

Ma trentième participation au challenge God save the livre organisé par Antoni.Challenge-anglais

challange-agatha-christie 

Ma dix-neuvième participation au Challenge Agatha Christie organisé par George.

 

 

 

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 13:02

Trois-souris.jpgédition Le livre de poche - 126 pages.

 

Mon résumé :

 

Molly et Gil Davies, mariés depuis un an, viennent d'ouvrir une pension de famille dans l'Angleterre d'après-guerre. Un meurtre sordide a été commis non loin de là, et le criminel rôde.

 

Mon avis :

 

Ce roman a été adapté au théâtre par Agatha Chrisite elle-même sous le titre La Souricière. A la lecture, il est facile de comprendre pourquoi cette adaptation était facile. Mis à pmart deux scènes (le premier meurtre et le témoignage au commissariat), presque toute l'histoire se déroule en huis-clos, dans la pension de Monskwell Manor. Celle-ci, à cause de la neige et d'un sabotage judicieux, se trouve rapidement coupée du monde. Les suspects possibles sont donc peu nombreux, et la retraite du meurtrier est provisoirement entravée.

 

Mais désire-t-il réellement partir ?

 

L'intrigue prend place dans ce climat si particulier qu'est l'après-guerre en Angleterre. les traumatismes sont là, mais enfouis profondément ou habilement dissimulés. Molly, Gil son mari, le jeune Christopher, un personnage très gay ou encore le meurtrier lui-même ont vécu des événements qui ont modifié en profondeur leur existence. En effet, le meurtrier cherche à se venger de toutes celles qu'il juge responsable de la mort de son jeune frère, envoyé avec ses frères et soeurs à la campagne, comme bon nombre d'enfants citadins pendant les années de guerre, si ce n'est que la famille qui les a recueillis était particulièrement indigne. La ferme où ils logeaient n'était d'ailleurs pas très éloignées de Monskwell Manor, et ce n'est pas un hasard. 

 

Mrs Boyle en revanche, l'une des quatre pensionnaires, a très bien vécu la guerre. Non, elle ne regrette pas la fin du conflit, elle n'irait pas jusque là, elle ne regrette pas les petits pouvoirs qu'elle avait sur ses subordonnées, elle regrette, pardon, elle fulmine de ne pas être traitée avec les égards dus à son rang d'ancienne grande résistante - ou prenant la pause pour passer pour telle. Contrairement aux autres personnages, elle suscite immédiatement l'antipathie, elle dont le jeu favori est de chercher non les sujets de satisfaction mais les sujets de plainte. Les deux derniers pensionnaires ont eu aussi des secrets à cacher, que ce soit le major Metcalf, parfait exemple du militaire de carrière à la retraite, ou l'intriguant et toujorus de bons conseils Mr Paravicini, tombé du ciel pendant la nuit, tel un Père Noël qui aurait égaré son traineau.

 

Pour une fois, il est possible d'identifier le coupable. Je l'ai fait, vingt-cinq pages avant la fin. par contre, je n'avais pas trouvé par quel moyen il a été confondu, Et vous, y parviendrez-vous ?

 

Logo Sharon 

 

Ma troisième participation au Challenge animaux du monde .Challenge-anglais

 

Ma vingt-sixième participation au Challenge God Save the Livre organisé par      Antoni..

challange-agatha-christie 

Ma seizième particpation au Challenge Agatha Christie organisé par George. 

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 19:33

Cinq.jpgédition Le masque - 220 pages.

 

Mon résumé :

 

Nous sommes dans le petit village de Sittaford, dans lequel tout le monde se connaît. Le temps est excécrable, une tempête de neige est même annoncée. Alors, que faire pour se distraire, au cours de cette froide soirée d'hiver ? Jouer aux cartes ? Non. Faire tourner les tables est beaucoup plus amusant. Mais quand un esprit annonce à cinq heures vingt-cinq qu'un meurtre vient d'être commis, le doute s'installe. Et si c'était vrai ?

 

Mon avis :

 

Je ne connaissais pas du tout ce roman d'Agatha Christie et c'est en farfouillant dans une librairie parisienne, à la recherche de romans avec la couverture de l'édition originale, que j'ai trouvé celui-ci.

 

Cette enquête ne met en scène ni Hercule Poirot, ni Miss Marple, pourtant, comme à Sainte-Mary Mead, tout le monde se connaît dans ce petit village et surtout, tout le connaît le capitaine Trevelyan. Ses plus grandes qualités sont sa richesse et sa réussite en tout point. Son plus gros défaut est son avarice, surtout envers sa famille, qui pourtant aurait bien besoin de son aide. Aussi, quand il est découvert assassiné, et que son neveu Jim se trouve malheureusement à proximité, ce dernier est le principal suspect, et son arrestation suit.  

 

Fichu, le jeune Jim Pearson ? Non, car une femme apparaît, et quelle femme, Emily Trefusis, sa fiancée. Elle est une jeune femme de caractère, comme on en croise souvent dans les romans d'Agatha Christie, elle est déterminée à prouver l'innocence de son fiancé, et donc à trouver le véritable coupable. Elle n'est pas la seule "forte femme" si j'ose dire dans ce roman, ce sont elles véritablement qui déploient toutes leurs qualités pour parvenir à leur but. Je ne citerai que Miss Percehouse, vieille fille infirme, certes, mais dont la volonté, la force de caractère, et l'acuité d'esprit sont intacts et la font immédiatement apprécier Emily. Jennifer Gardner, soeur du capitaine, madame Willet et sa fille sont aussi des femmes à la personnalité affirmée, qui mettent leur empreinte sur le récit.

 

Autant dire que les hommes font pâle figure par rapport à elles. Ils ont certes moins de place dans le récit, mais que de défauts sont les leurs ! Faiblesse, envie, jalousie, vanité sont leurs défauts, rares sont ceux qui se montrent à la hauteur, mis à part l'inspecteur Narracott et le journaliste Charles Enderby, qui accomplissent leurs métiers à merveille, et deux autres personnages, dont je ne vous révèlerai pas l'identité : ce serait trop en dire sur l'intrigue.

 

Quant au dénouement, il est à la fois simple et surprenant, prouvant à nouveau l'art d'écrire d'Agatha Christie.

 

challange-agatha-christieMa quinzième participation au Challenge Agatha Christie organisé par George

 

Challenge-anglaisMa vingt-cinquième participation au Challenge God Save the livre organisé par Antoni

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 12:35

LesQuatre.jpgéditions Le livre de poche - 188 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

Hercule Poirot semble enfin avoir trouvé des adversaires à sa mesure : un quatuor criminel, dont le but n'est rien moins que de s'assurer la domination du monde. Rude bataille en perspective !

 

Mon avis :

 

challange-agatha-christieJ'ai lu ce livre très rapidement, très facilement, et pourtant, j'ai envie de vous dire : "il faut le lire pour le croire". J'ai vraiment eu du mal à reconnaître les enquêtes d'Hercule Poirot telles que je les connaissais. Oui, Hercule est content du retour de son ami Hastings - presque trop, tant il déborde d'enthousiasme à son encontre. Cela fait dix-huit mois qu'Hastings est mariée avec Cendrillon, l'héroïne du Le crime du golf , dix-huit mois qu'il vit en Amérique du Sud et Poirot s'ennuyait.

  Challenge-anglais

L'affaire qui les réunit n'a pourtant rien d'ennuyeux, elle est même rocambolesque ! Un complot menace le monde, un complot fomenté par quatre grands criminels internationaux, l'un chinois, l'autre américain, la troisième française et le dernier... totalement inconnu. Au cours des enquêtes qui leur sont proposées, le signe des quatre (clin d'oeil volontaire à Sir Arthur Conan Doyle ?) est présent, chacune d'entre elles (enlèvement, meurtres, empoisonnement, électrocution) a pour visée d'asseoir leur domination sur le monde, de dissuader Hercule Poirot de continuer à s'opposer à eux (à défaut de pouvoir le pervertir) puis le mettre définitivement hors-jeu. Autant vous dire que ce n'est pas facile, surtout avec un détective aussi intelligent qu'Hercule Poirot, même s'il est secondé par le stupide capitaine Hastings. Ce n'est pas moi qui dis qu'Hercule Poirot est intelligent, il n'est jamais si bien servi que par lui-même. Ce n'est pas moi qui dis qu'Hastings est stupide, ce sont les notes de travail des Quatre - force est de constater qu'ils sont parvenus à dresser un portrait très complet du capitaine. Forces est de constater qu'Hercule effectue lui aussi des recherches pour contrecarrer ses quatre individus et anticiper leurs coups, comme aux échecs. Cette affaire est l'occasion pour le détective de retrouver la comtesse Véra Rossakov, pour lequel il éprouve une grande tendresse et de garder par devers-lui le capitaine Hastings pendant plus de six mois. Madame Hastings comprendra.

 

 Les difficultés vont cependant crescendo pour Hercule Poirot, les victimes s'accumulent et l'affrontement final est prenant. Hercule Poirot ressemble à s'y méprendre à Arsène Lupin (les vols en moins) et à Rouletabille. Il ose, Hercule Poirot, il ose aller très loin pour mener à bien son combat, il est prêt à sacrifier sa vie pour le monde. Hastings aussi, à condition qu'on le demande avant de le mettre devant le fait accompli. Hercule Poirot ira en effet très loin dans le sacrifice, afin d'attendre son but, tout en protégeant le plus possible Hastings "même si sa mort ne serait pas une catastrophe nationale".

 

Que reste-t-il à Hercule Poirot, après une telle enquête ? Eh bien, à cultiver ses courges, comme il le fait si bien dans Le meurtre de Roger Ackroyd

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 17:52

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Quatrième de couverture :

 

Printemps 1892. John Adinett, un membre respecté de la haute société londonienne, est jugé pour le meurtre d'un de ses meilleurs amis. Le commissaire Thomas Pitt, chargé de l'enquête, est appelé à témoigner. Mais à l'issue de ce bien étrange procès, le voilà trâiné dans la boue, démis de ses fonctions et exilé dans un des quartiers les plus sordides de Londres. Seule sa femme, l'intrépide Charlotte, sera capable de reprendre l'enquête de son cher mari afin de sauver sa carrière et sa vie des griffes du mystérieux et puissant Cercle Intérieur... Des somptueux salons de l'aristocratie aux taudis de L'East End, Anne Perry n'a pas son pareil pour faire le portrait d'une société victorienne gangrenée par l'injustice sociale et au bord du chaos.

 

 Challenge-anglais 

 

Mon avis :

 

Ce roman marque une étape importante dans la vie de Pitt. Sa carrière a souvent été en danger, car il n'a jamais eu peur de chercher la vérité, y compris dans la haute société mais jamais elle n'a été réduite à néans comme dans ce volume. Pire, s'il parvient à sauver un semblant d'emploi dans la police, et à assurer ainsi la subsistance de Charlotte et de leurs deux enfants, il  se trouve exilé dans un quartier sordide, autant pour le punir que pour chercher à le protéger - aller comprendre les méandres de la justice des hommes.

 

C'est au moment de cette disgrâce que se mesure la solidité des attachements noués : jusqu'où iront ses proches pour le réhabiliter ? Je ne parle pas de Charlotte, dont le soutien indéfectible à son mari n'est pas un mystère - elle est déjà bien occupée avec sa maison et ses enfants. Je parle de son adjoint, avec lequel il ne s'est pas toujours entendu, je parle de Grâce, la petite bonne que lui et Charlotte ont recueilli et bien sûr, de la tante Vespasia, qui voit revenir un homme qu'elle a passionnément aimé dans sa jeunesse.

 

Ce qu'ils vont découvrir ? Rien moins l'identité de Jack l'éventreur. Vous me direz sans doute que des dizaines de théories se sont succédées,sans jamais apporter quelque chose de véritablement nouveau. Là, tout est différent car tout se tient, du début et à la fin, et fait bien plus froid dans le dos que la théorie d'un tueur isolé. Elle prend place dans une Angleterre en crise : la reine Victoria se cloître dans son palais, toujours en deuil de son mari, le mécontentement n'est plus seulement populaire, il gagne les hautes sphères, proches du pouvoir, et il suffirait d'une étincelle pour que tout explose - au propre comme au figuré.

 

La fin du roman ne résout pas tout : si le calme est revenu en apparence, bien des illusions auront été perdues et Thomas Pitt s'est fait un nouvel ennemi.

 

 

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