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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 02:41

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édition Gallmeister - 312 pages.

 

Quatrième de couverture (extraits) :

 

Le comté d'Absaroka, dans le Wyoming, est le comté le moins peuplé de l'Etat le moins peuplé d'Amérique. Aussi, y découvrir en bordure de route le corps d'une jeune Asiatique étranglée est-il plutôt déconcertant. Le coupable paraît pourtant tout désigné quand on trouve, à proximité des lieux du crime, un colosse indien frappé de mutisme en possession du sac à main de la jeune femme. Mais le shérif Walt Longmire n'est pas du genre à boucler son enquête à la va-vite. D'autant que le sac de la victime recèle une autre surprise : une vieille photo de Walt prise quarante ans plus tôt, et qui le renvoie à sa première affaire alors qu'il était enquêteur chez les marines, en pleine guerre du Vietnam.

 

 

Un-mot-des-titres.jpgLe challenge ludique Un mot des titres de Calypso 

 

Mon avis :

 

J'aime l'idée de commencer le mois de septembre par un coup de coeur. J'ai véritablement adoré ce livre, ce qui ne suprendra pas les fans (nombreux et mérités) de l'auteur. Il n'hésite pas à parler de sujets délicats : les conséquences de la guerre du Vietnam (sort des vétérans, devenir des enfants nés au Vietnam de soldats américains) et l'esclavage moderne, caché sous le couvert d'aides aux plus démunis.


Deux récits entrelacés mais faciles à suivre nous font découvrir le passé (au Vietnam) et le présent du shérif Walt Longmire, homme d'honneur et de rigueur. Il ne craint jamais de s'exposer tant qu'il protège les autres - tous les autres. Grâce à un style lumineux et sans concession, Craig Johnson donne vie à ses personnages, les morts comme les vivants au milieu des vastes plaines désertées du Wyoming.

 

 

50Ma participation pour l'état du Wyoming au défi 50 Etats, 50 billets de  Sofynet

 

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 15:47

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éditions Points - 441 pages.

 

Merci à Livraddict et aux éditions Points pour ce partenariat.

 

Quatrième de couverture :

 

Grand chercheur en matière d'ordinateurs moléculaires, Henry Pierce est en train de se séparer de sa petite amie, Nicole. Il prend un nouvel appartement et un nouveau numéro de téléphone, mais les premiers coups de fil qu'il reçoit sont étranges. Tous émanent d'hommes qui veulent parler à Lilly, une hôtesse d'accompagnement répertoriée sur un site web à caractère pornographique. Intrigué, Henry Pierce commence à enquêter, mais ne peut entrer en contact avec cette Lilly qui lui cause tant d'ennuis. L'affaire prend un vilain tour lorsqu'il est soudain agressé et laissé pour mort, par deux voyous. Qui est derrière cette histoire qui le replonge dans un passé qu'il a pas tout fait pour oublier ? Et surtout... pourquoi ?

 

77158541_o.jpgChallenge Thriller et Polar chez Liliba

 

Mon avis :

 

Ma première rencontre avec Michael Connelly n'avait pas été concluante. Quand Livraddict a proposé ce partenariat, je me suis dit : pourquoi pas ? Je dois dire que j'ai bien aimé ce livre, en dépit de quelques petits défauts.


Le héros, Henry, est un passionné par son travail, rien d'autres ne compte pour lui, et il ne s'en aperçoit que lorsqu'il est trop tard : sa compagne Nicole, qui travaille dans sa société, l'a quitté puisqu'il a été incapable de changer de comportement. Aussi, sa volonté d'en savoir plus sur cette "Lilly" ne peut qu'étonner. Il ne faut pas y voir de la perversion, une curiosité malsaine, non, l'origine de son intérêt est à chercher dans son passé. Ne vous laissez pas tromper par le "qu'il a tout fait pour oublier". La nuance est extrêmement large entre ressentir de la culpabilité et être coupable, et Henry rentre dans la première catégorie, à cause de la décision qu'il a prise. A sa place, qu'aurions-nous fait ? Je ne sais pas, et je le dis sincèrement.


Ce sentiment de culpabilité est ce qui le pousse au secours de Lilly puis de Robyn, sa partenaire professionnelle. Le chercheur qu'il est ne peut s'empêcher de tout rationnaliser, de chercher cause et conséquence - quand il parvient, bien sûr, à s'extraire de ses obsessions. Son enquête personnelle, très poussée, ne l'empêche pas de mener son travail à bien, et je dois dire que là, j'ai vraiment failli décrocher. Ses recherches, ses travaux, leurs résultats, leurs applications, sont très largement détaillées jusqu'à la présentation finale et participent même au dénouement du roman. Je dois dire que la répétition de ses procédés m'a ennuyée - je mets au défi le lecteur de Darling Lilly de ne pas savoir à quel point Henry Pierce est un brillant chercheur et à quel point ses découvertes vont changer la vie. Il lui faudra une semaine pour que la sienne soit changée à tout jamais, il faudra beaucoup de remises en cause pour qu'il comprenne à quel point il a pu blesser son entourage.

 

Darling Lilly est aussi la recherche de l'arlésienne, cette Lilly dont tout le monde parle et  que tout le monde recherche. Henry est sans doute le seul à ne pas la chercher pour en tirer un profit personnel - sa propre mère a surtout besoin de son chèque mensuel. Même son apparence ne lui importe pas tant que cela, en comparaison de sa situation personnelle. Lui seul d'ailleurs semble apte à la retrouver, au contraire des détectives privés qui l'entourent - Henry est véritablement un chercheur professionnel.

 

Darling Lilly est un polar certes un peu classique, un peu trop scientifique, il reste néanmoins solidement construit et agréable à lire, jusqu'à un dénouement très bien mené.

 



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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 19:20

Cherry.jpgédition Rivages/noir - 410 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

Sous le territoire indien des pieds noirs se trouvent des réserves de gaz naturel que l'on estime à plusieurs millions de dollars. La compagnie de forage, qui les convoite, n'hésite pas à éliminer les militans indiens qui se dressent contre elle. En voulant aider un de ses amis impliqué dans l'affaire, Dave Robicheaux se trouve pris dans un tourbillon de violence et n'a pour soutien que "le peuple de l'eau" et " les voix qui parlent sous la pluie", celles de sa femme assassinée et de son père déchiqueté dans une explosion. Black Cherry Blues a remporté le Grand Prix de la littérature policière 1992, ainsi que le Prix mystère de la critique.

 

Mon avis :

 

J'adore, j'adore et j'adore.Ne me demandez pas d'être objective quand je lis un roman de James Lee Burke, car je suis une fan absolue de cet auteur. Je n'ai qu'un regret quand je le lis : avoir terminé le livre.

Le reste de mon billet risque d'être à l'avenant. Le style est très riche, très nuancé, l'auteur est attentif à ce que le lecteur se trouve vraiment baigné dans l'atmosphère de la Louisiane, avec ses couleurs, ses odeurs, ses bruits, sa vie quotidienne. De ce très beau texte se dégage pourtant une extrême violence, celle que subisse les gens de peu : ouvriers, indiens, tous ceux qui se dressent contre les puissances injustes.

Nous pourrions y lire l'éternelle bataille du pot de terre contre le pot de fer, si ce n'est que les puissants sont tranquilles, très tranquilles car ceux qui devraient faire régner la justice ont deux activités majeures : fermer les yeux et écouter les clichés locaux. Autant dire que Dave Robichaux risque fort de se retrouver emprisonné, et pour longtemps.

Nous sommes des années avant La nuit la plus longue .Dave est hanté par l'assassinat de sa première femme. Il veille de son mieux sur Alafair, leur fille adoptive à qui il a sauvé la vie - autant dire qu'il se démène pour que tout aille bien pour elle. C'est sa voix que nous entendons tout le long du récit, lui qui lutte avec ses fantômes - et non pas contre eux - pour s'en sortir. J'aime cette irruption du fantastique dans une intrigue qui aurait pu être sordide, sans la force du personnage central et de quelques-uns de ses proches.

J'ai hâte de me plonger dans un autre roman de James Lee Burke.


Ma treizième participation au Challenge Thriller organisé par Cynthia

Ma participation pour l'état de Louisiane au défi 50 Etats, 50 billets de  Sofynet.

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 20:42

1095850.jpgTitre : Si je te retrouvais.

Auteur : Nora Roberts.

Editeur : France Loisirs

Nombre de pages : 591

 

Quatrième de couverture :

 

Fiona Bristow mène une vie idyllique. Elle habite une jolie maison sur une île au large de Seattle avec ces fidèles labradors, et dirige un centre de dressage canin prospère. Elle a dû se battre pour en arriver là : des années plus tôt, un tueur en série l’a poursuivie et a assassiné son fiancé. Par miracle, elle a survécu. Sur son île, Fiona a enfin trouvé la paix dont elle avait besoin pour se reconstruire après ce cauchemar.

Jusqu’au jour où Simon Doyle, un nouvel habitant, lui demande son aide. Propriétaire malgré lui d’un chiot incontrôlable, il ne sait plus à quel saint se vouer. Cet artiste tourmenté n’a jamais voulu de chien, il veut encore moinds d’une compagne, aussi attirante soit-elle. Mais un meurtrier émerge des ombres du passé. Un homme assoiffé de sang qui n’a qu’un seul but : reprendre la femme qui lui a échappé.

 

Mon avis :

 

Je commencerai par une petite précision au sujet du quatrième de couverture : la personne qui a imposé ce chiot turbulent, Jaws, à ce malheureux Simon Doyle, n’est autre que sa môman. Simon devrait méditer cette formule : une môman a toujours raison.


Cette précision faite, je tiens à dire que je n’avais jamais lu de romans de Nora Roberts jusqu’à présent. J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Certes, le sujet est classique : un tueur en série a initié un apprenti qui reprend son flambeau macabre. L’auteure remet ces deux personnages-types à leur juste place et n’éprouve strictement aucune fascination pour eux. Rien ne viendra justifier leurs crimes, surtout pas les prétextes qu’ils se donnent.


L’héroïne de ce roman est une survivante : Fiona a réchappé au tueur en série, non parce qu’elle a reçu une aide extérieure, mais parce qu’elle a réussi à le neutraliser. Elle a même pu l’identifier. Pour se venger, il a tué Greg, son fiancé, et son chien Kong. Une justice existe cependant : Kong, avant de mourir, l’a salement amoché, ce qui a permis l’arrestation du tueur.


Huit ans ont passé. La mort de Greg et de Kong ont influencé Fiona plus qu’on ne le pourrait croire. Elle est devenue maître chien mais surtout, ses trois labradors sont chiens de secours et nous aurons l’occasion de les voir en pleine action, que ce ne soit qu’un exercice ou un sauvetage réel. Les chiens sont presque les personnages principaux de ce roman, entre les chiens de sauvetage, les aspirants chiens de sauvetage mais aussi tous ces chiens qui posent problèmes à leurs maîtres – sachant que dans tous les cas, ce sont plutôt les maîtres qui ne parviennent pas à s’affirmer face à leur chien (dit celle qui possède une magnifique bergère belge sourde et a donc bien du mal à se faire entendre).


C’est au moment où Fiona tombe à nouveau amoureuse (je vous laisse à deviner de qui) que surgit la nouvelle menace. Se rendre compte des séquelles qu’elle a gardées de sa première agression l’aide à faire face. Si j’ai trouvé assez long les développements de cette histoire d’amour, j’ai aimé le fait que l’intrigue soit centrée sur la manière dont elle réagit face à l’approche du tueur qui multiplie les provocations.

 

Si je te retrouvais est un thriller classique mais efficace.

 

Ma septième participation au Challenge Thriller organisé par Cynthia

Ma participation pour l'état de Washington au défi 50 Etats, 50 billets de  Sofynet.

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 19:42

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Merci à Babelio et aux éditions des deux terres pour l'envoi de ce roman.

 

Mon avis :

 

Il est des romans policiers juste moyens. Il est aussi des romans policiers bien écrits, à l'intrigue bien construite, qui savent tenir le lecteur en haleine. Instinct de survie est de ceux-là.

Bryn McKenzie est inspecteur dans le Wisconsin, autant dire dans une région où il ne se passe pas grand chose, où le dernier meurtre remonte à... très longtemps. Il n'empêche qu'elle est passionnée par son métier et qu'elle va jusqu'au bout des actions qu'elle a entreprises.

Jusqu'au bout, c'est répondre à un appel d'urgence dans une maison de campagne, c'est découvrir un couple assassiné - et leurs assassins encore présents sur les lieux. Pour sauver la seule survivante de la tuerie, elle s'enfuie avec elle dans la forêt. Elle n'aura qu'un but pendant cette nuit : survivre avec elle.

Tout repose sur Bryn - ou presque. D'où l'intérêt, bien exploité par l'auteur, de nous faire découvrir peu à peu toute la complexité de ce personnage. Divorcée, en couple avec Graham, un homme charmant, elle est la mère d'un ado "à problèmes", Joey, très attaché à elle et à son beau-père. Cette femme qui semble faite d'un seul bloc révèle peu à peu tout son courage, sa ténacité - et il en faudra pour échapper à ses poursuivants dans une nature bien moins hostile qu'eux - mais aussi ses failles, qui ont pris naissance dans un passé soigneusement refoulé.

J'ai certes mis du temps à me décider à lire ce roman mais une fois plongée dedans, il est difficile de le lâcher, tant l'auteur sait ménager ses effets, enchaîner les péripéties, faire intervenir de nouveaux personnages dans l'action et tenir le lecteur en haleine, alternant les points de vue (fugitives d'un côté, poursuivants de l'autre) tout en maintenant une narration fluide.

Au bout d'un moment (c'est à dire tout de même trois cents pages), je me demandais comment l'auteur résoudrait son intrigue quand surgit un coup de théâtre qui nous fait réexaminer tout ce que j'avais lu jusque là. Je n'aurai qu'un mot à dire : bluffant.

A lire si vous aimez les bons thrillers. Challenge Thriller

Ma cinquième participation au Challenge Thriller organisé par Cynthia

Ma première participation au défi 50 Etats, 50 billets de  Sofynet.50

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 10:36

Harvard.jpgédition 10/18 - 186 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

Que fait Janet Mandelbaum, professeur de littérature à Harvard, ivre mort dans une baignoire ? Après avoir résolu l'Affaire James Joyce, Kate Fansler mène son enquête sur le campus de l'université de Harvard.

Mort à Harvard est un livre ironique, délicieux, un puzzle psychologique qui a obtenu le plus grand prix américain de littérature policière, le Nero Wolfe Award.

 

Mon avis :

 

L'héroïne Kate Fansler est une universitaire new yorkaise, très heureuse dans son métier, et surtout, dans le fait d'habiter et d'enseigner dans cette ville magnifique qu'est New York, une ville propre, nette, moderne, parfaite en somme. Elle ne vient à Harvard que pour tirer son amie Janet du mauvais pas dans lequel elle s'est fourrée - pardonnez la trivialité de mon propos. Je ne suis pas sûre que l'héroïne elle-même suppoterait que je parlasse ainsi d'elle, elle qui passe son temps à signaler la moindre incorrection dans son langage, comme si c'était follement amusant pour une grande universitaire de se permettre de telles erreurs.

 

Kate, l'héroïne, s'est désolidarisée de sa famille - à sa plus grande joie. Elle est mariée, mais son mari est très souvent en voyage, passionné qu'il est par son métier. Ils n'ont pas d'enfants, ce qui est dommage. Pas de son point de vue, non, ni de celui de ses amis. Mais, dixit un des personnages, une femme qui n'a pas d'enfants rate la meilleure part de sa vie.

 

L'intrigue policière n'est qu'un prétexte, ou peu s'en faut. Il est surtout question de la condition féminine et de la place des femmes dans le sommet de la société. Nous sommes à la fin des années 70 et Kate n'est pas une féministe, elle le revendique. Janet non plus - surtout que le féminisme est assimilé à l'homosexualité. Janet est une utopiste à sa manière puisqu'elle ne comprend pas qu'elle a été nommée par Harvard parce qu'elle est une femme. Qu'elle soit compétente est un bonus preque négligeable. Il en fallait une dans cette université où les femmes sont juste bonnes à payer des cotisations exhorbitantes en tant qu'étudiantes, et sont priées après de ne surtout pas venir y enseigner. D'ailleurs, une femme n'a pas à travailler et si elle étudie, c'est pour pouvoir être au même niveau intellectuel que l'homme qu'elle épousera, qu'elle chérira et dont elle aura beaucoup d'enfants.

 

Autant dire qu'il faut beaucoup de courage à une femme pour s'imposer dans ce milieu et pour imposer, comme Joan et Luellen leur préférence amoureuse. Si l'homosexualité masculine paraît bien toleré, ce qui m'a étonnée (ces hommes-là sont si charmants), son pendant féminin ne l'est pas du tout, et une lesbienne aura du mal, si elle divorce, à obtenir la garde de ses enfants, même si son mari affiche des défauts longs comme un jour sans pain. Je n'ai pas l'impression que les mentalités aient beaucoup évolué en trente ans. Sans rapport avec la condition féminine, l'antisémitisme latent m'a à peine choquée,comme s'il était consubtansiel à tant de clichés.

 

Kate met le doigt là où cela fait mal, tout en respectant les conventions des milieux universitaires. Il est plus facile de faire bouger les choses quand on appartient au système. Elle est lucide, plus sans doute que ceux qui ont approché Janet de son vivant.La fin du roman laisse à penser que ce système très fermé pourrait évoluer, bien qu'il soit désormais trop tard pour Janet.

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Challenge femme du monde

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 14:30

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édition Seuil - 362 pages.

 

Mon avis :

 

Ce livre clôt ma participation au jury Babelio/Seuil. J'ai été très heureuse de faire partie de cette aventure mais, après une avant-dernière lecture relativement décevante (Intrusion de Natsuo Kirino ) je me demandais ce que me réserverait la dernière lecture.

 

Premier soucis (pour moi) : ce livre est le cinquième ouvrage qui met en scène le détective privé Lincoln Perry. Ancien policier, directeur d'une salle de sport à Cleveland, il  n'a pas vraiment d'attache, si ce n'est sa petite amie Amy et  Joe, son associé et ami. Tous les deux ont gardé des séquelles (psychologiques pour l'une, physiques pour l'autre) de précédentes enquêtes. Dans ce volume, Lincoln se livre à l'introspection, se demande s'il poursuivra ou non ce métier. Ces moments de pause doivent être intéressants pour les fans de la série. Pour moi qui découvrais le personnage, je trouvais plutôt qu'ils ralentissaient l'action.

 

Parlons-en, justement, de l'action, qui est mon second soucis : l'enquête me paraîssait au début (les cent premières pages, c'est à dire, en gros, la première partie) prometteuse. En effet, un ancien repris de justice, qui a parfaitement réussi sa réinsertion, recherche sa bienfaitrice Alexandra Cantrell qui a disparu depuis douze ans. Un coup de théâtre survient assez rapidement : un corps est retrouvé, celui de Justin Cantrell, mari d'Alexandra, qui a été assassiné au moment où Alexandra n'a plus donné signe de vie. Malheureusement, tout se gâte très rapidement. Ce n'est pas tant la multiplication des enquêteurs qui m'a dérangé, ou les pistes variées qui s'offrent à Lincoln. Non, ce qui m'a vraiment dérangé, c'est qu'à chaque fois qu'un indice ou une information  était donnée, Lincoln se rendait compte très vite qu'il aurait pu en avoir connaissance plus tôt, et surtout, après un moment de jubilation (bien normal quand un enquêteur tient enfin quelque chose) qu'elle ne faisait pas réellement progresser l'enquête. Je ne compte pas le nombre de fois où Lincoln s'est retrouvé dans une impasse, à ne plus savoir dans quelle direction chercher. Je ne m'appesantirai pas non plus sur le fait que l'enquête aurait pu être résolue bien plus rapidement (pour ne pas dire qu'elle n'aurait pas eu lieu d'être) si les personnages avaient communiqué. Trop de cachotteries tuent. Les seuls personnages qui m'ont paru dignes d'intérêt car riches et complexes sont Parker Harrisson et Mark Ruzity, dont les existences sont deux plaidoyers en faveur de la réinsertion.

 

Merci beaucoup à Babélio et aux éditions Seuil pour ce dernier partenariat.

 

jury10

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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 11:29

Lien-fatal.jpgTitre : Lien fatal

Auteur :Tess Gerritsen

Editeur :Pocket

Nombre de pages : 435 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

Maura Isles côtoie la mort au quotidien. Médecin légiste à Boston, elle n’aurait jamais cru pouvoir être impressionnée par un cadavre ; Mais voir le corps sans vie de son parfait sosie a de quoi donner des frissons. D’autant plus que la victime a été assassinée devant sa propre maison ; Troublante coïncidence. Epaulée par sa complice de toujours, Jane Rizzoli, enceinte de huit mois, Maura part sur les traces de ce mystérieux double : ce sont de surprenantes découvertes qui l’attendent. Certaines directement liées à son propre passé.

 

Mon avis :

 

J'aime toujours autant me replonger dans la prose de Tess Gerritsen, l'une des meilleures auteurs de romans policiers actuelles. Dans ce tome, la reine des morts tient la vedette : la morte est son portrait crachée, elle a été tuée devant chez elle, et tous ont cru, y compris Jane Rizzoli, sa complice depuis Le Chirurgien, que c'était Maura la victime.

 

Je ne suis pas fan des scènes d'autopsie, loin de là, mais celle à laquelle nous assiston est remplie de résonnance et de force. Pour Maura, elle est une douloureuse introspection : lce corps sur la table est le sien ou peu s'en faut.

 

L'intrigue est remarquablement bien construite et se joue des apparences et des facilités. Pas de temps mort : Maura ne se ménage pas et n'aurait pas supporté d'être ménagée. En se plongeant dans son passé, ce sont des affaires anciennes, sordides, qui ressortiront. Il en faudrait plus pour faire reculer la reine des morts, qui, heureusement, n'a pas la froideur et l'ironie de Tempérance Brennan (dans la série télévisée, les romans sont différents). 

 

 Rien n'est simple, effectivement : l'amour n'est pas simple, qu'on éprouve des sentiments pour un prêtre, un homme marié ou un homme qui ne vous aime plus. Tess Gerritsen va à l'encontre des idées reçues angélique sur l'amour maternelle ou les fameuix "liens du sang". Sa démonstration finale me touche à une époque où l'on veut dépister les futurs enfants "à problème" dès la maternelle.

 

Revisitant les thèmes du double et de la femme fatale, Tess Gerristen signe à nouveau un solide polar.

 

Challenge Thriller

Ma troisième participation au Challenge Thriller organisé par Cynthia. J'atteins le niveau Touriste plaqué.

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 00:16

Obsessions-mortelles.jpgQuatrième de couverture :

 

Les Garret forment un couple uni et amoureux. Paul, célèbre journaliste au "New York Times", et sa femme Emily ont déniché la maison de leurs rêves à moins de deux heures de Manhattan dans les Appalaches. Lors d'un week-end de détente, un randonneur de passage se propose aimablement pour quelques travaux de menuiserie.
En quelques minutes, la situation bascule dans l'épouvante. Meade, le séduisant jeune homme, fait feu sur Paul, viole et assassine Emily sous ses yeux. Lorsque le journaliste émerge du coma, c'est avec l'obsession de se venger de ce psychopathe récemment libéré de prison, lequel se révèle très vite être un monstre d'intelligence et de perversité.
Commence alors une chasse à l'homme haletante et un terrifiant voyage au coeur du mal, car jour après jour, Meade informe Garret des nouveaux carnages qu'il s'apprête à commettre.

 

Merci à Thot, au forum Partage-Lecture et à Rue-aux-livres pour ce partenariat.

 

Mon avis :

 

La date de publication de ce roman est importante : 1993. En dix-huit ans, des auteurs se sont imposés, et surtout, des séries policières ont considérablement changé la manière dont le roman policier était construit. Place aux enquêteurs quasi-insensibles, aux profilers, aux preuves scientifiques inattaquables, aux scènes d'autopsie interminables, aux recherches internet qui, en deux clics, nous disent tout du suspect. La dimension humaine s'en trouve considérablement diminué.

 

Nous n'en sommes pas là en 1993 et l'une des victimes, au lieu d'être autopsiée sous toutes ses coutures, a survécu. Autant dire qu'il n'est pas fréquent de trouver une histoire de tueurs en série où la victime ne soit pas qu'un individu perdu au milieu d'une liste interminable ou une personne effrayée et surprotégée à cause de ce qu'elle vient de vivre. Paul Garret ne correspond à aucun de ces portraits. Il est bien décidé à comprendre et à faire arrêter le coupable.

 

Comprendre. Comprendre comment un homme devient un tueur cruel et sadique. Comprendre comment le système judiciaire de son pays permet à un tueur d'être libéré au bout de huit ans pour "bonne conduite". Comprendre pourquoi sa femme est morte.

Il agit avec détermination, mais pas en franc-tireur. De son côté, il a un policier, l'inspecteur Canderro, qui sait ce qu'il ressent, puisque lui-même a perdu sa femme et sa fille dans des circonstances tragiques. Ils constituent un duo inattendu, le journaliste d'investigation et l'enquêteur officiel.

 

Très vite pourtant, l'intrigue se gâte. Les rebondissements sont nombreux mais se résument en une phrase : comment arrêter William Meade grâce aux nombreux indices qu'il nous livre, ou plutôt comment nous le laisseront échapper à chaque fois. Plus que les déficiences du système judiciaire, ce sont l'aveuglement et l'incompétence de la police qui sont pointées du doigt. Bien sûr, les victimes (passées et présentes) s'entassent et le mode opératoire ne sera pas forcément très varié : William Meade a trouver une méthode qui lui procure le maximum de jouissance, il s'y tient. Être dans la tête du tueur n'est pas dérangeant - si tant est que ce qui se passe dans sa tête soit intéressant. Sa propension à se confier à n'importe qui, ou plutôt à susciter de l'intérêt chez ses victimes en sursit m'a franchement dérangée.

 

C'est d'ailleurs le lien tissé entre William et Paul qui m'a semblé le plus malsain. J'ai eu l'impression que Paul voulait garder ce meurtrier "pour lui", et que finalement, c'est lui qui éprouvait ces "obsessions mortelles", et non William Meade. En dépit de ce qui lui est arrivé, je n'ai plus ressenti d'empathie pour Paul. Son volte-face sans nuance au sujet de ses opinions (sur la peine de mort, entre autre) m'a choquée parce qu'il était sans aucune  nuance et sans aucune évolution au long de l'intrigue. Même, j'ai trouvé qu'il comprenait et justifiait presque trop bien le tueur, comme si certains de ses crimes n'étaient pas si graves, tant qu'on avait la vie sauve.  

 

 L'image des femmes n'est guère positive, du coup. Les femmes aiment la violence, les femmes aiment être violentées, les femmes sont infidèles, elles ont bien cherché ce qui leur arrive, les femmes sont gentilles, tout de même, elles pardonnent tout. Seules Emily et Kate, la défunte épouse de Paul et la compagne de Canderro, sont différentes - à croire que ces messieurs ont rencontré des femmes d'exception.

 

Bref, Obsessions mortelles est un thriller très prévisible, aux personnages principaux peu attachants. Même le face à face final entre le tueur et sa victime m'a donné un sentiment de déjà lu comme si l'auteur n'avait pas su se renouveler.

 

 

Challenge Thriller

    Ma seconde participation au challenge Thriller de Cynthia

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 17:39

Gerritsen.jpgédition Pocket - 442 pages

 

Quatrième de couverture :

 

Institut médico-légal de Boston, 20 h. le docteur Maura Isle finit sa journée de travail en tapant le rapport de sa dernière autopsie. Elle doit retourner à la chambre froide vérifier un détail; Dans le silence de la morgue, il lui semble entendre un bruit; Puis son champ de vision détecte un mouvement. Ouvrant une à une les housses mortuaires, elle se retrouve face au cadavre d'une jeune noyée. Qui ouvre brusquement les yeux...

 

Mon avis :

 

Il est des critiques que j'aimerai rédiger rapidement, en disant simplement : Au bout de la nuit est un excellent thriller, lisez-le, il répondra à vos attentes. Puis, je me dis que c'est tout de même un peu court, et j'essaie de développer.

 

Tess Gerritsen relève parfaitement le défi de faire évoluer ses personnages au fil de ses romans. Et quelle évolution ! Jane Rizzoli, dont les qualités professionnelles et la témérité ne sont plus à démontrer, s'apprête à être maman. Nous sommes en droit de nous demander comment la policière émérite évoluera. Nous pourrions imaginer qu'elle trouvera, comme tant de livres et de "spécialistes" nous le promettent, l'épanouissement dans la maternité, et qu'elle rangera sa panoplie de flic au placard. Le fait qu'elle arrête un criminel en plein tribunal enceinte de neuf mois dépassé, puis est prise en otage par une forcenée alors que le travail a commencé ne semblent pas orienter le récit dans cette direction. Et pour vous donner un avant-goût de la maternité vue par Jane, voilà ce qu'elle en dit :

"Elle était peut-être capable d'élucider des homicides ou de traquer des monstres, mais calmer cette boule de nerfs qui hurlait entre ses bras était pour elle aussi compliqué que de désamorcer une bombe atomique"

 

Va pour Jane, donc. Maura Isles, la reine des morts, est un peu en retrait dans cette enquête. Elle reste pourtant parfaitement professionnelle, précise, ne s'encombrant ni de gestes, ni de considérations inutiles. L'enquête qui les réunit s'annonce particulièrement sombre, et ne concerne pas moins le trafic de femmes en provenance d'Europe de l'Est. Un thème d'actualité, dira-t-on mais extrêmement bien développé parce qu'à l'intérieur du récit principal sont insérées les paroles d'une de ses jeunes femmes qui a cru au rêve américain. Elle est la voix de celles qui se sont tues à jamais. Elle est l'unique témoin des crimes commis.

 

Tess Gerritsen décrit de manière très noire les puissants de ce monde mais aussi ceux qui sont chargés de lutter contre la corruption. Servir et protéger deviennent parfois des combats solitaires. Quant aux journalistes, ils en prennent pour leur grade, cherchant le sensationnel ou leur propre confort. 

 

Très bien construit, Au bout de la nuit est un roman que vous n'aurez pas envie de lâcher avant de l'avoir terminé.  

 

Challenge Thriller

    Ma première participation au challenge Thriller de Cynthia.

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Le Challenge animaux du monde  a débuté le 24 juillet2011. Pour vous inscrire et déposer vos billet, c'est ici .

Si vous cherchez des idées de lecture, vous en trouverez en cliquant

 

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  Le Challenge romans sous influences a débuté le 18 septembre. Pour vous inscrire et déposer vos billets, c'est ici .

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Pour le Challenge Maurice Leblanc , les inscriptions et le récapitulatif ont lieu ici .

 

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Le Challenge Molière est à durée illimitée lui aussi .

 

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Le Challenge Histoire de famille est à durée illimitée lui aussi. Venez déposer vos billets ici ou Là.

Jetez un coup d'oeil sur la bibliographie.

 

challenge Paris(1) Le Challenge Paris je t'aime est illimité dans le temps.

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