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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 09:16

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édition J'ai Lu - 446 pages

Quatrième de couverture (extraits) :

 

Au milieu d'un train bondé, une petite fille Lilian disparaît. En dépit d'une centaine de témoins potentiels, personne n'a remarqué quoi que ce soit. Sa mère Sarah était descendue sur le quai pour passer un coup de fil, et n'a pu regagner le train à temps. Affolée, elle a alerté les contrôleurs qui ont gardé un oeil protecteur sur l'enfant endormie. Pourtant, à l'arrivée en gare de Stockholm, la fillette s'est volatilisée. On ne retrouve que ses chaussures sous la banquette... Une équipe de police, assistée par l'enquêtrice Fredrika Bergman, est chargée de l'affaire.  Nordique.jpg

Challenges littératures nordiques par Myuiki

 

Circonstance de lecture : 

 

J'ai trouvé ce livre hier, par hasard, dans une très grande librairie, dotée d'un bon rayon "littérature scandinave". J'en ai lu la moitié dans le train, je l'ai terminé hier soir.

 

 

76012749 pChallenge en train de lire par Aux bouquins garnis

Mon avis :

 

Je pense que nous avons là une nouvelle équipe d'enquêteur sur laquelle il faudra compter. Premier point, très positif pour moi : ils ont chacun leur problème, mais aucun ne noie ses soucis dans une addiction à l'alcool. Deuxième point : nous découvrons la police dans toute sa routine, et rien de pire, dans une enquête comme celle-ci, que la routine.


Alex, c'est un vieux de la vieille, le chef de la brigade, une légende vivante près de qui Peder est fier de travailler. Les disparitions d'enfants, il a l'habitude : la plupart du temps, la négligence des parents est responsable. On finit toujours par les retrouver, parfois, très loin, parfois en mauvais état, mais l'issue est globalement heureuse. Alors ce n'est pas Frédérika, la petite nouvelle, froide, distante, avec sa théorie tirée par les cheveux, qui va remettre en cause ce qu'il croit. La police manque d'effectifs, on nous impose des personnes venues de la société civile, qui n'ont rien à faire ici, on voit les dégâts que cela cause.

 

Ajoutez à cela qu'Alex et ses co-équipiers sont misogyne. A Frederika, on confie certains interrogatoires, certaines missions, parce qu'elle est une femme. On lui confie de plus grandes responsabilités uniquement quand personne d'autres n'est disponible. Le changement de point de vue nous permet de voir la distance entre ce que ses collègues croient qu'elle ressent, et ce qu'elle ressent réellement - rien qu'à leurs erreurs d'interprétation, je pouvais mettre en doute leur capacité à se remettre en cause. De plus, quelques chapitres, fort brefs, nous permettre de connaître le point de vue des kidnappeur, et leurs propos sont suffisamment nébuleux pour que l'inquiétude naisse.

 

Et se confirme. Quand le pire arrive, et que la première théorie s'écroule, il leur faudra tout reprendre à zéro, et vite. Ou, plutôt, s'intéresser enfin à la théorie de Frederika, aidé du programmateur informatique. Pas (trop) le temps de la réprimander parce qu'elle a poursuivi ses investigations en solo : elle a fait son travail malgré tout, et elle leur a permis d'avancer.

 

Nous retrouvons alors des thèmes fréquents dans la littérature suédoise : la maltraitance des enfants et son corollaire, l'impuissance de la société suédoise à remédier à leur souffrance, la prostitution des très jeunes filles, la différence entre les classes, et même si des mains secourables se tendent, il est souvent trop tard, ou le mal est trop grand. Je suis toujours choquée quand je vois (et pas seulement dans ce roman, dans ceux de Mons Kallentoft aussi) que les instituteurs détournent les yeux plutôt que de signaler les problèmes. D'un autre côté, tant qu'ils n'ont pas été signalé, ils n'existent pas, il n'y a donc aucun soucis dans le système éducatif suédois.

 

Premier roman d'une écrivain suédoise, Les enfants de cendre interroge sur la place des femmes dans la société suédoise, sur l'évolution de leur condition et de leur droit. Theodora, la grand-mère de Lilian, est la figure même du passé et de la perversion : toutes les méthodes sont bonnes, toutes les tricheries également, pour préserver son apparence et son rang. Sarah, Nora, Jelena, ont toutes été la proie d'un homme pervers, violent, et elles ont eu des difficultés (euphémisme) à retrouver leur liberté. Yvla, la femme de Peder, souffre d'une dépression post-partum, et si son mari s'est montré très attentif, même s'il ne comprend pas la cause de sa dépression (elle avait imaginé un enfant, elle a eu des jumeaux),elle en revanche, ne lui a jamais accordé le droit d'avoir ses propres coups de blues dues à des enquêtes pénibles. La sollicitude ne doit pas être à sens unique. Ellen, divorcée et "invisible" ou presque dans l'équipe, tente de sortir de sa solitude et de refaire sa vie, tout en veillant attentivement sur ses deux enfants. Quant à Frederika, elle a 34 ans, et se pose pour elle la question d'avoir un enfant - ou pas. Hors-norme, elle vit une liaison avec un homme marié plus âgé, sans éprouver le besoin de le dissimuler.

 

Reste un point important dont je n'ai pas parlé : le mobile du coupable. Si je le dévoile, la lecture du livre perd tout son intérêt. Sachez seulement qu'il a su trouver, dans le livre, une personne pour approuver ce qu'il fait et pourquoi il le fait. Même une, pour moi, c'est déjà trop. J'espère qu'aucune personne qui lira ce livre ne sera de son côté. 

Defi-PR-4Défi premier roman chez Anne

  dc3a9fi-scandinavie-blancheDéfi Scandinavie noire et blanche

Le challenge Voisins voisines organisé par Anne.Logo-Voisins-Voisines-Calibri-noir-cadre-blanc

 

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 09:31

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édition Serpent à plumes - 476 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

Jerry Petersson est un riche avocat parvenu. Tout le monde le déteste. Aussi, quand on retrouve son cadavre dans les douves du château qu'il vient d'acheter, personne n'est étonné. Malin mène l'enquête, qui l'amène sur l'île de Ténérife. Un dépaysement dont elle a bien besoin. Rien ne va plus chez elle. C'est l'automne à Linköping. Il pleut, le temps est maussade et froid. Malin, maintenant bien connue du public français, est toujours aussi fragile. Elle devra affronter ses vieux démons et sa solitude pour se lancer aux trousses du tueur.

 

Challenge des quatre saisons

challengeQuatreSaisons

Mon avis :

 

 

J'ai réussi à le terminer et croyez-moi, c'est un exploit. J'ai mis plus de deux semaines à en venir à bout, alors qu'il ne m'avait fallu qu'une journée pour lire chacun des précédents tomes. Que s'est-il passé ?

Déjà, l'indigestion n'est pas à prendre en compte : abondance de biens ne nuit pas. J'aime toujours autant entendre les voix de l'enquête, ces voix des morts, lucides, bien qu'elles ne sachent pas tout. J'aime aussi quand Malin se laisse aller à enfin, les écouter, et écouter ses intuitions. Mais je n'aime pas ce que Malin est devenue.

Le personnage du flic alcoolique, cliché s'il en est, très peu pour moi. J'en ai soupé. Comme Malin le dit elle-même, ce n'est pas tant ce qui est arrivé à sa fille qui l'a rendu alcoolique, non, c'est bien plus pervers : ce qui est arrivé à sa fille lui a enfin donné l'autorisation de boire qu'elle attendait depuis longtemps. J'ajoute qu'il ne faut vraiment pas compter sur moi pour lui trouver ses excuses pour la manière inqualifiable dont elle se comporte envers Tove. La différence entre la mère et la fille est simple : Tove, qui a du mûrir plus vite que prévu à cause du comportement de sa mère, voit les choses en face et les dit. Malin ne supporte pas d'être confrontée à ce qu'elle est réellement et lui oppose ce qu'elle pense être son image véritable, quitte à agresser violemment celle qu'elle aime le plus au monde, tout en se le reprochant amèrement après, sans jamais reconnaître en face ses torts, sans jamais écouter les appels de sa fille. Mécanisme pervers, dont Malin ne peut se sortir à elle seule : tant qu'elle ne se reconnaîtra pas comme alcoolique, elle ne pourra guérir.

Bref, tous ses développements, qui mettent même l'enquête en péril et obligent son supérieur à composer avec les errances de Malin, m'ont ennuyée. Quant à l'enquête elle-même, je ressens un incommensurable gâchis. Nous avons d'un côté Jerry, un homme qui s'est fait tout seul et qui est presque le personnage le plus sympathique de l'enquête. Il est seul, absolument. Sa jeunesse n'a pas été facile, il s'en est sorti, peut-être aussi parce que son père l'aimait, malgré tout, et parce qu'il a su user des qualités qui lui avaient été donnés en partage. Il appartient à ce monde des sans-grade, des domestiques, des serfs presque que méprisent les Fagelsö, l'illustre famille dont il a racheté le château. Le fils a tout fait pour être aimé par son père : ses échecs leur ont fait perdre le château. Il a néanmoins réussi à imposer la femme qu'il aime. La fille a toujours tout fait comme son père le lui demandait, sauf peut-être en divorçant. Son absence de courage n'aura pas gâcher que sa vie. Axel, le père, est un homme d'un autre temps, qui croit en la justesse de tout ce qu'il fait et de tout ce qu'il ordonne. Même son amour pour Bettina, sa défunte épouse, ne parvient qu'à peine à l'humaniser.

Automne est finalement l'histoire d'hommes, de femmes, que le passé vient rattraper, de pères qui, comme dans les deux précédents opus, ont maltraité leurs enfants, de mères qui les ont aimés - ou pas, de parents qui n'ont pu protéger leurs enfants, renvoyant Malin à ses propres échecs.

J'ai commencé Printemps. J'avance tout aussi lentement.

 

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Challenges littératures nordiques par Myuiki

 

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 20:22

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édition France Loisirs - 528 pages.

Lecture commune organisée par Myiuki

Mon résumé :

 

Allan Karlson fête ses cent ans aujourd'hui. Il n'a strictement aucune envie de fêter cet anniversaire, au milieu des notables de la ville, venus à la maison de retraite pour fêter l'événement. Il prend donc la fuite, par la porte-fenêtre de sa chambre. Charentaises au pied, il gagne la gare routière où il emprunte une valise. Il ne savait pas que débutaient là des aventures mouvementées.

 

Mon avis :

 

J'ai lu ce livre à l'occasion d'une lecture commune organisée pour le challenge de Myiuki. J'avais entendu beaucoup de bien, tout récemment encore, et je dois dire que mon avis à son sujet est mitigé.

Autant j'ai beaucoup apprécié les aventures présentes d'Allan Karlson, qui sont dans la veine de Paasilina (l'auteur est d'ailleurs clairement cité), autant je me suis attachée à ses personnages totalement barrés, de Gunilla à Julius en passant par Sonja et Buster, autant j'ai ressenti une lassitude au récit de la vie mouvementée d'Allan.

Ce sentiment n'est pas apparu tout de suite, j'étais à la moitié du roman quand j'ai commencé à la ressentir. Ce n'est pas la grande histoire qui s'invite dans le roman et bouleverse le destin des protagonistes, c'est le personnage principal qui s'incruste dans la grande Histoire. Allan passe d'un camp à l'autre au gré de ses tribulations, ni la moralité ni son intérêt ne dicte ses choix. Il s'agit à chaque fois de concours de circonstance, de coïncidences absurdes ou de micro-coups de pouce du destin. Ajoutons la très grande faculté d'adaptation d'Allan et vous comprendrez comment il a pu voyager de la Suède à l'Himalaya, en passant par l'Espagne et les Etats-Unis.

Cependant, à force de vouloir tout raccrocher au destin d'Allan et d'organiser ses extraordinaires coïncidences, l'auteur m'a fait frôler l'indigestion historique. C'était à la fois trop, par la multitude d'événements, et pas assez car chaque événement n'était pas assez approfondi.

Néanmoins, je garde à l'esprit que Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire est un premier roman, et que j'aimerai bien que tous les premiers romans français soient aussi réussis et aussi inventifs que celui-ci. 

 

Defi-PR-4Défi premier roman chez Anne

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challenge-c3b4-vieillesse-ennemie2.jpgChallenge ô vieillesse ennemie par Métaphore.

 

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 08:45

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édition Points - 478 pages

 

Mon résumé :

 

L'hiver est froid en Suède, il est encore plus froid cette année-là. Un cadavre, nu, gelé est retrouvé pendu à un arbre. Qui est-il ? Qui pouvait lui en vouloir à ce point ? Malin Fors enquête.

Challenge des quatre saisons

challengeQuatreSaisons

 

Mon avis :

 

Hiver est un très bon roman policier, même si Eté est meilleur encore.

En le lisant, j'ai pensé à la femme en vert d'Arnaldur Indridason. Les crimes du présent ont leur source dans les souffrances et les secrets du passé. Les mobiles sont les plus vieux du monde : la cupidité et la vengeance. Si vous y ajoutez l'art de la manipulation la plus perverse, et une grande habilité à contourner les lois, vous comprendrez pourquoi le ton est sombre, et les enquêteurs toujours sur le qui-vive. Ils nous sont habilement présentés en début du libre, en des vignettes évocatrices de leur vie quotidienne.

Celle qui a la plus grande place est Malin Fors, confrontée à sa fille unique Tove. J'aimerai vous dire qu'elle est en pleine crise d'adolescence, ce serait faux. Tove paraît très sure pour son âge, et pas seulement par ses choix de lecture. Elle est parfois obligée de mettre son inspectrice de mère devant le fait accompli - inspectrice qui aurait bon besoin de faire un peu plus confiance à sa fille. Lucide, la petite Tove. Quant à Jan, son père, il est un héros par son métier, un héros ambivalent car ces prises de risque, inhérentes à son métier, font de lui un homme incapable d'avoir une vie de famille posée - celle dont rêvait Malin.

Je me suis attachée à cette enquêtrice, j'ai envie d'en savoir plus sur elle et sur la cause de cette indifférence que ses parents éprouvent pour elle et leur unique petite-fille. L'absence de regard bienveillant de ses parents à son égard est sans doute cause de ce mal-être qu'éprouve l'enquêtrice de façon diffuse, qui la pousse à chercher du réconfort dans l'alcool ou dans les bras de son compagnon de couette. Fort heureusement, elle reste une enquêtrice responsable, qui prend le temps qu'il faut mais ne passe pas à côté des faits essentiels.

Mais ce que je retiens surtout de cette lecture est la voix du mort, plus intense que dans Eté. Bengt est curieusement apaisé, lui que plus rien ne peut atteindre. En dehors de toute croyance (les "esprits" ne parlent pas de religion), cette présence, au milieu d'une intrigue particulièrement noire, apporte des respirations bienvenues.

Hiver est encore un très bon polar scandinave.  

 

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Challenges littératures nordiques par Myuiki

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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 17:27

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édition Points - 446 pages.

 

Mon résumé : 

 

Linköping, ville de Suède. L'été du siècle endort la ville, les incendies ravagent les bois alentours, les pompiers sont sur les dents, et bientôt la police avec elle : une jeune fille est retrouvée nue, hagarde, dans le parc. Elle n'a aucun souvenir des violences qu'elle a subies. Peu après une autre jeune fille est portée disparue. Les deux affaires sont-elles liées ? Malin Fors enquête.

Challenge des quatre saisons

challengeQuatreSaisons

 

Circonstance de lecture :

 

Eté m'a été dédicacée hier par Mons Kallentoft au salon du livre de Saint-Maur-des-fossés. J'en ai lu cent pages hier soir. Je remercie chaleureusement la personne qui s'est trompée de numéro cette nuit et m'a appelé à quatre heures du matin : ne pouvant me rendormir, j'ai terminé le livre.

 

Mon avis :

 

Mons Kallentoft est un auteur que j'aurai dû lire beaucoup plus tôt. Je ne compte pas le nombre de fois où Eté (en grand format, certes) m'est passé dans les mains, y compris chez le bouquiniste. J'aurai dû, maintenant, il est lu.

 

J'ai trouvé que le ton, déjà, était unique, différent des polars suédois que j'ai lu jusqu'à présent, avec, tout de même, des points communs avec les héros de Sjöwall et Wahlöö. En effet, les enquêteurs sont des personnages normaux, ni meilleur ni pire que la normal, avec une vie de famille comme le commun des mortels. L'enquêteur n'est pas un baroudeur solitaire qui part sans se retourner, ni un alcoolique fini, non, il est un être humain confronté aux pires horreurs et tente de tenir le coup. Certes, la vie personnelle de Malin n'est pas une réussite. Certes, elle a, comme tout enquêteur qui se respecte, une fille unique, Tove. Certes, elle a un penchant pour la téquila. Cependant, jamais ses états d'âme ne viennent prendre le pas sur l'enquête.

 

Autant vous le dire : elle n'est pas facile à lire, encore plus quand on est une femme, encore plus, à mon sens, si l'on a des enfants. Mons Kallentoft, à la manière d'Alice Sebold, donne la parole aux morts, de manière bien plus fine, et rend crédible ces voix d'outre-tombe qui ne peuvent plus rien faire, pas même aider les vivants, comme une touche de fantastique bien maîtrisée et surtout très émouvante.

 

Comme d'autres auteurs nordiques, il pointe du doigt les dysfonctionnements de cette société suédoise idéale. Les adolescents grandissent très vite, sont rapidement très autonomes. Reste à définir la frontière assez flou entre cette autonomie et l'indifférence. Après l'indifférence, nous retrouvons la maltraitance et l'abandon. Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Suède. La violence faite aux femmes et aux jeunes filles est terrifiante, assourdissante comme le silence qui l'entoure, nous entraînant vers un incroyable dénouement.

 

Si vous ne connaissez pas encore cet auteur, lisez-le sans tarder.

 

 

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Challenges littératures nordiques par Myuiki

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 00:42

Homme.jpgédition 10/18 - 250 pages.

 

Challenge Thriller organisé par Cynthia

 

Mon résumé :

 

Le commissaire Nyman a été assassiné dans sa chambre d'hôpital avec une sauvagerie inouie. Ce policier avait une manière bien à lui de faire respecter "l'ordre et la morale", s'en prenant sans pitié aux citoyens qu'il jugeait "de seconde zone". En dépit des nombreuses plaintes déposées contre lui, il est resté intouchable : les policiers sont solidaires entre eux,même au plus haut niveau. Ils sont tous mobilisés pour trouver le coupable. Il est difficile de déterminer qui a pu le haïr assez pour passer à l'acte.

 

Circonstance de lecture :

 

Insomnie du premier jour de vacances. Lu d'une traite.

 

Mon avis :

 

J'ai rarement lu un opus de Sjöwall et Wahlöö aussi noir. Martin Beck vient de passer une soirée paisible avec sa fille Ingrid, et il est appelé pour enquêter sur le meurtre de Nyman. Jamais les deux auteurs n'avaient décrit un cadavre avec autant de détails, jamais ils n'avaient montré aussi crûment l'horreur de la mort, même dans Le policier qui rit. Si le corps du policier a subi les derniers outrages, il a, de son vivant, montré une cruauté et un sadisme sans faille envers les animaux et les êtres humains. Kollberg, qu'il a formé, peut en témoigner, et il ne s'en prive pas. Un sadique, conclut avec raison Martin Beck. Un homme qui avait tellement cloisonné sa vie qu'il passait aux yeux de sa femme pour le meilleur des maris et des pères. 

 

Enquêter passe d'abord par la lecture des plaintes contre Nyman. Elles nous sont livrées in extenso et ont provoqué chez moi un profond sentiment de malaise. Nyman n'est pas seul, ses subordonnées s'en sont donnés à coeur joie sur les plus vulnérables et se sont mutuellement protégés. Pas d'espoir de justice : aucune plainte n'a eu de suite, ce qui semble incroyable mais vrai dans un état de droit. Il y a quelque chose de pourri dans la police de Suède. La police des polices n'existe pas ici.

 

Nos enquêteurs (ce livre est ma sixième enquête du commissaire Beck) sont pris au dépourvu. Même Martin Beck, qui ne se fit d'habitude qu'aux preuves et aux indices, se laisse submerger par la crainte diffuse d'une catastrophe imminente. Kollberg cauchemarde. Il n'est que Larsson pour être égal à lui-même, son courage n'est jamais pris en défaut - celui de Beck et Kollberg non plus. Nous retrouvons même les inénarrables hippopotames qui ont gâché le début de l'enquête du Policier qui rit.

 

Rien ne sera comme avant après cette enquête car pour un policier sadique et ses disciples, c'est toute la police de Stockholm qui paie. Le prix est élevé. Le comportement de Beck et Larsson en sera d'autant plus exemplaire.

 

Je ne quitterai pas ainsi l'univers de Sjöwall et Wahlöö. Je vais me procurer très rapidement La chambre close.

 

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 20:41

couv24768357.jpgEdition Rivage - 334 pages.

 

Challenge Thriller organisé par Cynthia

 

Mon résumé :

 

Novembre, à Stockholm. Les neuf passagers d'un bus ont été tués. La stupeur frappe la Suède, qui n'a jamais eu à faire face à un tel massacre. Parmi les passagers se trouvait un policier bien connu de Martin Beck. D'après sa compagne, il était très pris par son métier. Or, Beck sait très bien qu'il était quasiment en congé, faute d'affaires en cours. Que faisait-il dans ce bus ?

 

 

Mon avis :

 

Ce livre est mon premier gros coup de coeur du mois de février. N'étaient mes obligations professionnelles, je l'aurai lu d'une traite, tant il est passionnant. Sjöwall et Wahlöö réussissent le tour de force de construire un suspens haletant avec une enquête de longue haleine, quasiment racontée en temps réel.


Leurs romans commencent souvent de la même manière : un chapitre narre un événement, une enquête qui semblent ne rien avoir en commun avec le reste du livre. Illusion, car les auteurs ne laissent rien au hasard. La Suède n'est plus un pays tranquille car le premier tueur en série vient de faire irruption de manière incompréhensible. Ce crime n'ayant pas de précédent dans le pays (à moins de remontrer très loin en arrière), les policiers doivent chercher des précédents aux Etats-Unis. Ce n'est pas la première fois qu'une collaboration avec l'Amérique a lieu - voir Roseanna, évoqué par ailleurs dans le cours du récit - mais ce ne sera pas la collaboration la plus enrichissante.


Nous suivons pas à pas les enquêteurs - et je constate que la police suédoise ne comporte pas que des éléments d'élite, mais aussi des hippopotames diplômés. Nous les suivons y compris quand ils ne trouvent rien ou qu'ils se retrouvent dans une impasse. Nous découvrons tout, y compris les moments les plus délicats, comme l'identification du corps mutilé d'un collègue ou l'interrogation des proches d'une victime. Jamais de voyeurisme, jamais d'étalage de violence, l'aspect humain est toujours privilégié, au plus près du ressenti des personnages.

 

Bien sûr, nous rencontrons des gens ordinaires au cours de cette enquête. Nous découvrons aussi la prostitution ordinaire  et les conditions de vie sordide des travailleurs immigrés. Je l'ai déjà dit dans mes précédents billets sur les romans de ces deux auteurs : rien ne semble avoir changé depuis cette époque. Nous découvrons aussi des policiers soucieux de résoudre leur enquête, d'autres avide de faire leur preuve, quitte à la jouer en solo. Ce n'est pas sans risque.

 

Je n'ai pas parlé de la vie privée des principaux protagonistes parce qu'elle porte bien son nom : ils en sont privés à cause de la densité de l'enquête.

 

Ma prochaine rencontre avec Sjöwall et Wahlöö sera L'abominable homme de Saffle.

 

 

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 08:45

Lionne.jpgéditions Points - 484 pages.

 

Challenge Thriller organisé par Cynthia

 

Mon résumé :

 

Louise est une agent immobilier sans histoire, et pourtant, elle a été retrouvée assassinée d'une balle en pleine tête. Kurt Wallander enquête, et il n'imagine pas jusqu'où cette enquête le mènera.

Défi les douze d'Ys

  2012

 

Mon avis :

 

Le plaisir que je prends à lire un roman dépend autant de sa qualité que de mon état (de fatigue). Lire la lionne blanche alors que j'étais épuisée n'était pas le bon moment.


Il m'a fallu passer le cap des deux cents premières pages pour enfin apprécier cette intrigue. Parce que le rythme était trop lent ? Parce que les véritables enjeux apparaissent à ce moment ? Parce que les personnages, enfin, se révèlent ? Sans doute aussi à cause de ses trois raisons.


Le lien avec les romans de Sjöwall et Wahlöö est patent dans cette intrigue : nous partons d'une histoire locale qui aurait pu être banale pour nous retrouver au sein d'une affaire internationale. Les communications internationales ont beau s'être améliorées depuis l'époque de Martin Beck, en revanche ce qui ne change pas, ce sont les incompétences des uns et des autres, les lenteurs de la bureaucratie, et le respect bête du règlement. Le regard des étrangers sur la société suédoise n'a pas changé : pas assez méfiante, trop lente, pour ne pas dire empotée. Ils n'ont pas tout à fait tort et savent profiter des failles du système - jusqu'à un certain point. Il ne faut jamais sous-estimer l'adversaire, surtout quand il s'appelle Kurt Wallander.


Kurt Wallander est tenace. Bien qu'il ait de légers soucis de santé (trois kilos en trop, pas de sport, tartines et café  tous les repas), il est toujours aussi conbattif. Il se fie certes à son intuition mais aussi aux preuves - et il sait les faire parler. Plus encore que pour Meurtriers sans visage il découvre la violence pure, gratuite, si ce n'est pour le plaisir du tortionnaire. Dans cette région si tranquille de la Suède, les courses poursuites et les fusillades ne sont pas monnaie courante. Tuer un homme n'est pas anodin, contrairement à ce que nous montrent les séries télévisées ou certains polars américains et jamais Henning Mankell ne banalise cet acte, pas plus qu'il n'a banalisé ou absous la torture. Kurt Wallander n'est pas homme à ne pas s'interroger sur ses actes, bien qu'il ait agi en légitime défense.

 

Plus encore que la Suède, La lionne blanche nous fait découvrir l'Afrique du Sud, à une période qui est presque oubliée (déjà) : la fin de l'Apartheid. Il analyse finement l'état de la société sud-africaine entre haine pure, bonne conscience, et volonté de changement. Il n'a pas besoin de condamner ce qu'il nous montre. Le ton et la rigueur de son récit valent tous les indignations. Il ana lyse aussi les rapports père/fille. Au couple Linda/Kurt Wallander, dont les relations ont l'air de s'améliorer (je ne vous en dis pas plus) s'oppose un autre couple Mathilda/Jan, bien plus tourmenté.

 

Après cette aventure commune, Kurt parviendra-t-il à reprendre le chemin du commissariat ? Bien sûr. Reste à savoir de quelle manière.

 

 

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 14:35

chaine.giféditions Points - Nombre de pages : 279

 

Mon résumé : 

  

Dans le nord de la Suède, des villageois sont sauvagement agressés par un inconnu, qui abandonne un sac en plastique. A l’intérieur, des restes humains. Serait-ce ceux d’Anna-Greta Sjöden, disparue trente ans plus tôt ? Il y a prescription pour la justice, mais pas pour le journaliste John Nielsen, fascinée par cette affaire – et par toutes les affaires de disparition. Très vite, deux autres corps sont retrouvés, datant à peu près de la même période. Un tueur en série sévirait-il dans la région ?

 

Mon avis :

 

Ce roman marque la fin de ma « panne de lecture », du moins, je l’espère. Je l’ai lu très rapidement, tant j’avais hâte de connaître le dénouement de cette histoire.

 

La narration alterne deux points de vue : le tueur et le journaliste-enquêteur. Bien sûr, nous ignorons l’identité du tueur, nous connaissons juste ses méthodes, ses obsessions, ses accès de colère. Il tranche avec les tueurs en série habituels car il ne tue pas pour satisfaire une pulsion – il est très capable de se maîtriser, parfois – il tue méthodiquement, quand il ne peut pas faire autrement – et si ses complices avaient été à la hauteur de son intelligence, plusieurs meurtres auraient été évités. Oui, ce tueur m’est presque sympathique, jusque dans son mépris affiché pour la police, qui n’a même pas été capable de retrouver tous les corps et dans son talent de manipulateur.

 

Son adversaire n’est pas non plus un personnage qui laisse indifférent. Comme le tueur, John Nielsen a un passé douloureux, qui le mène à s’intéresser plus particulièrement aux disparitions. Son seul compagnon est son vieux chien Tjarrko. Sujet à des phases de dépression profonde, il noie sa désespérance dans l’alcool, jusqu’à s’y abimer entièrement. Il a fallu que l’affaire Anna Sjöden resurgisse pour qu’il remonte à la surface. L'habilité de la narration tient à sa manière de ne pas délivrer d'entrée de jeu toutes les informations au sujet de Nielsen. Deux d'entre elles sonnent comme des coups de théâtre, et il serait dommage, comme le fait le quatrième de couverture, de révéler l'une d'entre elles.

 

Remuer le passé n’apporte rien de bon, ce sera le leitmotiv du roman. Nielsen peut déjà constater par lui-même à quel point les suspicions du passé ont laissé des séquelles dans le présent. Il peut aussi constater à quel point les enquêteurs ont pu manquer de curiosité, et se reposer sur des certitudes. Un seul exemple suffira : peu avant la disparition d’Anna-Greta, une maison a explosé non loin de là, tuant une famille entière. Bien sûr, l’explosion était accidentelle. Bien sûr, personne n’a survécu – qu’espériez-vous retrouver après une telle explosion ? Même la présence fantomatique de Kaj et Désirée, les jumeaux, proches camarades d’Anna-Greta, n’étonnera pas réellement – les fantômes existent, qu’on soit saoul ou pas. En se replongeant dans cette affaire-ci, ce ne sont pas que des fantômes que Nielsen inquiétera.

 

Duel entre un tueur qui oscille entre volonté de poursuivre sa route et envie d'être découvert et un journaliste hanté par ses démons intérieurs, Disparition à la chaîne est un très bon polar suédois, dans la lignée de Sjöwall et Wahlöö. 

 

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Ma dernière participation au défi Scandinavie noire de l'année 2011.

Challenge Thriller 

Ma quatrième participation au Challenge Thriller organisé par Cynthia

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 15:42

pompier.jpgédition 10/18 - 282 pages

 

Mon résumé :

 

Gunnvald Larsson, filc de terrain s'il en est, a été chargé de surveiller un homme. Pourquoi ? Larsson n'est pas du genre à poser des questions. Il était en pleine surveillance quand la maison a explosé, prenant feu. Seule consolation : Larsson s'est comporté en vrai héros. Mais pourquoi la voiture de pompier était-elle en retard ?

 

Mon avis :


Je retrouve avec joie Martin Beck et les héros de Sjowall et Wahlöö. Pourtant, l'enquête que devra résoudre Martin Beck est véritablement sordide. Ce n'est pas tant que quatre personnages ont trouvé la mort dans un incendie criminel qui fait que cette enquête est glauque. Le bilan aurait pu être bien plus lourd si Larsson n'avait eu courage et présence d'esprit. C'est parce que la société suédoise ferme les yeux sur la précarité dans laquelle vivent les (très) jeunes adolescents. Certains prostituées n'ont que quatorze ans, à seize ans, elles sont déjà usées.  Des jeunes filles disparaissent tous les ans, et finissent par réapparaitre, vivantes ou non. Quant aux maisons de correction, elles portent très mal leur nom puisqu'elles ne font qu'accentuer les problèmes de drogue et de violence au lieu de les corriger. Société de loisirs (déjà), les suédois aiment voyager, bronzer, avoir des aventures de vacances, et tant pis pour ce qui se passe dans ces pays-là, tant que les touristes sont bien reçus. La police en prend aussi pour son grade. Pour quelques membres compétents, on est légitiement en droit de se demander pourquoi certains policiers ont choisi cette carrière. Martin Beck lui-même se pose cette question. La sécurité de l'meploi des un des éléments qu'il a pris en compte, les jeunes années de Martin n'ayant pas été facile. Il semble que le pays tout entier ait oublié ces années de crise.

 

Rien n'est simple dans l'univers de Sjowall et Wahlöö et si le mot "mondialisation" n'est pas encore à l'ordre du jour, il faut reconnaître que cette enquête, comme Vingt-deux, v'là des frites de Maj Sjöwall et Per Wahlöö nous entraîne dans les méandres d'un trafic de voitures volées et de drogue qui dépassent non seulement le cadre de la Suède mais surtout les victimes elles-mêmes, trop présomptueuses de leur force et de leur qualité - ou de celles qu'elles pensent avoir. Il sera même question de la guerre d'Algérie et du Liban dans ce roman. Note : quel auteur de romans policiers français des années 70 parlait de la guerre d'Algérie ? Vous n'en avez aucune idée ? Moi non plus.

 

Lectrice des années 2010 et ex-grande consommatrice de séries télévisées (encore que... j'ai regardé New York, section criminelle cet après-midi), le ryhtme de l'enquête ne laisse pas de me surprendre et de me réjouir. Une enquête dans laquelle tous les éléments manquent - ou presque - ne peut se résoudre en un jour, même si un policier talentueux est au commande, même si le médecin légiste accomplit des prouesses sans pour autant déballer son savoir-faire sur une demi-douzaine de pages. Certes, des contretemps sont à déplorer - l'erreur est humaine, semblent nous dire les deux auteurs suédois, le tout est de s'en rendre compte.

 

En effet, les enquêtes sont humaines, ils ont une vie privée, pas toujours heureuse, certes (il est évident que Martin Beck est à un tournant de son existence dans cet opus) mais ils essaient de la faire cohabiter le plus harmonieusement possible avec leurs obligations professionnelles. J'ai bien dit "cohabiter" et non "coïncider" : chez Martin Beck, on ne résout pas une enquête policière en mangeant un plat de pâtes avec sa femme et ses enfants, on essaie de prendre le petit déjeuner avec eux, et on en oublie même parfois le travail.

 

Je me réjouis qu'il me reste encore quelques enquêtes de Martin Beck à lire.

 

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Ma 17e participation au défi Scandinavie noire

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