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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 20:48

220px-Abraham_Lincoln_-_Vampire_Hunter_Poster.jpgAvertissement :

 

Non, je ne vais pas me remettre à écrire un article tous les jours sur ce blog. C'est juste que là, c'est Halloween ! Sachant que je vais très peu au cinéma, et que j'avais gardé la rédaction de cet article pour ce jour, vous comprenez cette soudaine recrudescence.

 

Mon résumé :

 

Vous croyez tout savoir sur Abrahmam Lincoln ? (Baillements) Eh bien non (soupirs). Figurez-vous qu'il était chasseur de vampires, alors que les arrière-grands parents de Buffy n'étaient pas encore nés ! Comment ça, vous avez déjà l'impression de connaître mon avis ?

 

Mon avis (et vous êtes libres d'avoir adoré ce film) :

 

L'action commence dans l'Indiana. Le jeune Abraham est témoin de scènes choquantes, d'où viennent peut-être son engagement futur contre l'esclavage (non, je ne baille pas. Presque pas). Puis, sa mère est assassinée et Abraham jure de se venger. Ce n'est pas bien, il ne faut pas se venger. Enfin, voici le résumé des propos que lui tiennent son mentor. Je précise, bien sûr, qu'il ne s'agit pas du VRAI mentor qu'Abraham, non juste d'un personnage dont on avait un besoin urgent pour développer certaines péripéties. J'ajoute que le mentor en question, c'est le rocker un peu zinzin de Tamara Drewe - j'y ai pensé chaque fois que je le voyais.


Si j'excepte deux scènes tragiques (deux assassinats, en fait, j'en ai évoqué un plus haut), ce film était très drôle. Je me demande même s'il n'y aurait pas une suite, un jour à condition que celui-ci ait eu assez de succès, ce que j'ignore totalement (flemme de faire des recherches, merci d'éclairer ma bougie). Je ne dirai même pas que certaines péripéties étaient téléphonées. Même moi, dans V comme vampires, je n'oserai pas écrire de telles incohérences. 

 

Pourquoi suis-je allé voir ce film ? Parce que je suis fan d'un des acteurs qui jouent dedans, et que j'aime beaucoup soutenir les acteurs qui jouent toujours des rôles de méchants parce que les réalisateurs manquent d'imagination et ne leur proposent pas des rôles de gentils, ou pas souvent.

 

Rufus-vampire.jpg

 

Les vampires, dans ce film, sont méchants - et tant pis pour Twilight. Ils sont même du côté des Sudistes, c'est vous dire à quel point ils sont méchants. D'ailleurs, ce sont les vampires qui attaquent les gentils abolitionnistes, pas les sudistes. Récrire l'histoire en se couvrant de ridicule ... je crains que nous n'en soyons capable aussi en France. Note : vous remarquerez que j'ai évité des jeux de mots pourtant tentants. Imaginez-vous si un réalisateur français voulait lui aussi récrire l'histoire avec des loups-garous, des zombies ou des Trolls ?

 

Sinon, je n'ai pas tout à fait perdu mes deux heures de film, il y a une scène charmante d'attaque de train (baîllements), avec beaucoup de feu (re-baîllements) - j'ai lu mieux dans l'agence Pinkerton. 

Halloweem 2012.jpg


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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 10:17

L_Etrange-pouvoir-de-Norman-Paranorman-Affiche-France.jpg 

 

Je sais ce que vous allez dire (enfin, si vous êtes abonné à mes deux blogs) : Sharon ne sait pas ce qu'elle veut. Si, si : étant donné que cette période est difficile pour moi, j'ai enfin trouvé que faire de mon ancien blog, à savoir un blog cinéma/portrait/musique, le nouveau restant consacré à la lecture et à l'écriture.

 

Mon résumé :

 

Norman est un petit garçon ordinaire, dans une petite ville du Massachussets : un père, une mère, une grande soeur et une grand-mère. Seul soucis, et de taille : sa grand-mère est morte et Norman continue à lui parler. Elle n'est pas la seule : Norman peut voir les morts et leur parler. Quand une malédiction est sur le point de s'abattre sur la ville, lui seul est en mesure d'y remédier.

 

Mon avis :

 

J'ai vu ce film en août, je le chronique aujourd'hui, pour le challenge Halloween.


Norman me fait penser à beaucoup de personnages qui voient et s'entretiennent avec des fantômes. Si sa mère prend bien les choses - la douce dinguerie vient de son côté, ce n'est pas le cas de son père. Je vous rassure néanmoins : il ne rejette pas son fils, ne se détourne pas de lui complètement. Un fils qui se comporte ainsi, c'est dur à assumer ! Moins qu'une fille qui passe des heures au téléphone tout en se faisant les ongles.

 

Certes, j'inscris ce film dans le challenge Halloween et il n'est pas vraiment effrayant, de prime abord. Les fantômes sont plutôt sympathiques, même s'ils sont condamnés à rester à l'endroit où ils sont morts. Non, les choses se corsent réellement quand l'ancienne malédiction refait surface et que Norman se retrouve à être le seul à empêcher la sorcière de jeter sa malédiction sur la ville.

 

Là, nous avons un sujet d'avoir peur sur ce que soulève cette malédiction : elle dénonce l'obscurantisme le plus absolu et pas tout à fait disparu des siècles plus tard, si j'en crois certaines scènes contemporaines. Si j'en disais plus, je vous révèlerai la partie la plus importante du film. Disons que les monstres ne sont pas ceux qu'on croit.

 

Ajoutez que Norman reçoit comme aide une belle brochette de bras cassé, son meilleur ami, le grand frère de celui-ci (par la taille, pas par les neurones) et sa soeur bling-bling et vous comprendrez qu'on a parfois besoin d'un petit zombie chez soi.

 

Halloweem 2012.jpg

 




 

 

 


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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 18:04

chats 025Film américain de Tim Burton. Avec Johnny Depp (Barnabas Collins), Michelle Pfeiffer (Elizabeth Collins), Helena Bonham Carter (docteur Julia Hoffman), Eva Green (Angélique Bouchard).

 

J'ai assuré le minimum pour la présentation car je ne pense pas que vous ayez pu ignorer cette sortie cinématographique, bien que nous soyons en plein festivale de Cannes. Plaignons plutôt tous ensemble ce pauvre Barnabas Collins. Sa vie était aisée, au XVIIIe siècle. Ses parents, venus de Liverpool, ont fondé la ville de Collinsport et se sont enrichis grâce à la pêche. Barnabas est bel homme, et ne se prive pas, comme tout jeune homme de bonne famille, de courtiser les servantes, voir plus avec ou sans affinités. L'histoire pourrait en rester là, si ce n'est que la servante séduite et éconduite n'est autre qu'une sorcière qui se venge de Barnabas et de sa famille par la même occasion. Barnabas, devenu vampire, est enterré.

 

Deux cents ans passent, et deux cents ans dans un cercueil vous font perdre la notion du temps. Barnabas est réveillé bien malgré lui par des ouvriers de chantier (ils n'ont pas le temps de se plaindre !) et émerge en 1972, au beau milieu des années hippies. Il découvre :

- ce qu'est devenu sa famille (ce n'est pas brillant).

- ce qu'est devenue Angélique Bouchard (et là, ça l'est un peu plus).

 

Ce film n'est pas à mes yeux le meilleur Tim Burton. J'ai, de loin, une préférence pour Sleepy Hollow, vu, revu et re-revu. Il y manquait je ne sais quoi pour que cela prenne, peut-être que certaines situations soient approfondies - et le potentiel ne manquait pas dans cette magnifique famille dysfonctionnelle. Elizabeth, la mère, a bien du mérite à maintenir la barre vaille que vaille. Sa fille est en pleine crise d'adolescence hippie, son frère est un bon à rien pas même charmant, son neveu, traumatisé par la mort de sa mère, est pris en charge par une psy à demeure, qui prend grand soin de garder son taux d'alcoolémie à une hauteur constante. Leur confrontation avec Barnabas, inadapté au possible, donne lieu à des scènes intéressantes, comme une succession de sketchs presque, sans que je trouve une force égale au récit dans sa globalité.

 

Je n'ai garde d'oublier Angélique Bouchard, méchante et prospère sorcière. Là aussi, j'attendais plus de son affrontement avec Barnabas. Beaucoup de bagarres pour finalement pas grand chose. Alors, oui, elle est souvent habillée en rouge, oui, elle est la grande spécialiste des arrivées explosives soit sur le paisible port de Collinsport, soit dans le manoir délabrée des Collins. Son sourire éclatant est quasiment innamovible et elle est très, mais alors très méchante. C'était tout de même le minimum syndical, non ? 

 

Reste le Maine, si paisible, en dépit de ses falaises, de sa mer déchâinée parfois. Les paysages sont superbes, les explosions aussi.  

 

 

50Ma participation pour l'état du Maine au défi 50 Etats, 50 billets de  Sofynet.

 

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 17:46

Battleship-Poster-Alexander-Skarsgard.jpgJ'ai un mot d'ordre : jamais deux sans trois. Aussi, et pour la dernière fois avant longtemps (je l'espère), je vais écrire un article sur un navet. Pas un navet livresque, non, un navet cinématographique. Puis rappelez-vous :

- les légumes sont bons pour la santé.

- écrire un article sur un tel sujet est follement reposant, pour moi.

 

Le film : Battleship de Peter Berg. Vous fuyez déjà ? Vous avez raison. Moi non. Je sentais son potentiel et je n'ai pas été déçue. D'ailleurs, je cède à la parole à Nunzi, qui en parlera bien mieux que moi pour introduire le sujet.

 

"Battleship, c'est d'abord l'histoire d'un marin, Stone (mais où ont-ils pêché ce prénom ?) que vous verrez en photo ci-contre. Stone a un petit frère qui ne fait que des bétises (au minimum). Je compatis : les petits frères, j'en ai un, et parfois ils font des bêtises dès leur naissance. Seulement, là, le Alex (tiens ! Un prénom normal), il obtient le prix de "pire petit frère de l'année". Et encore, je me demande s'il n'a pas été adopté, parce que les deux frangins ne se ressemblent même pas. Les miens non plus, mais au moins, mes deux ostrogoths de frères ont le même caractère (ils sont gentils, ils ne font pas de bêtises). Là, Stone est le grand frère idéal, qui pense à cuisiner un gâteau pour l'anniversaire de son incapable et nullissime petit frère.

Bon, le gâteau a la taille d'un smarties obèse. C'est l'intention qui compte, non ?

Déjà, là, le scénario est in-vrai-sem-blable. La bonne nouvelle : il le sera constamment. Sharon, tu peux continuer ? Merci".

 

Nunzi vient de vous faire la synthèse des dix premières minutes de ce nanar qui dure deux heures dix. Je crois que je suis allée au bout du film (j'ai peut-être dormi à un moment). Je résume :

- pas de scénario autre qu'un patriotisme exacerbé.

- un militarisme militant. Engagez-vous dans la marine et vous rentrerez dans le rang.

- un copier/coller de films à succès. Alex m'a fait pensé à James T Kirk (Chris Pine) dans le dernier Star Trek - à condition d'ôter à James toutes ses qualités, de grossir ses défauts et de lui en rajouter. Star Trek, encore, pour quelques scènes que je ne citerai pas, pour ne pas vous gâcher le plaisir si vous regardez... Star Trek. Les différences sont dans le brio du scénario et des dialogues du film de JJ Abrams..

- non, parce que quand j'ai entendu les dialogues, j'ai vraiment failli éclater de rire. Heureusement, nous n'étions que cinq dans la salle, je n'ai gêné personne.

- le héros a une petite amie à la capacité pulmonaire incroyable et aux jambes interminables.

 

Des points positifs, néanmoins :

- l'apparition des vétérans (pas crédible, mais bon.... Il y a eu au moins UNE idée).

- Pénélope 3. Elle est charmante.

- les effets spéciaux, réussis (il ne manquerait plus que cela).

- Hawai est magnifique. Le film Les descendants avec Georges Clooney aussi.

 

50Ma participation pour l'état d'Hawai au défi 50 Etats, 50 billets de  Sofynet.


 

 

 

Sinon, comme j'estime en avoir assez fait dans le domaine des navets, je vous laisse : ma coach perso m'attend.

 



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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 13:02

Marie-Antoinette.jpgEn dépit du STAR, je suis allée au cinéma hier, voir Les adieux à la reine de Benoit Jacquot. J'étais seule dans la salle, tout le monde devait être en Palombie. Avec le recul, je me dis que j'aurai dû y être aussi.

Des experts ont beau me dire que, quand un cinéaste filme mal, c'est fait exprès et qu'il faut se demander pourquoi, là, je n'ai pas envie de m'interroger davantage. C'est mal filmé, point. Nous passons le plus clair de notre temps à suivre les déambulations de Sidonie dans le palais de Versailles, filmée de dos, caméra à l'épaule. Le palais est grand, Sidonie marche beaucoup pour satisfaire les désirs de la reine. Sidonie est interprétée par Léa Seydoux, formidablement mono-expressive. Lectrice de la reine, elle ne vit que par et pour elle et ne peut envisager d'être privée de sa présence. En résumé, elle est une groupie avant l'heure.

Mal filmé, mal cadré aussi, les adieux à la reine est un film raté. Je n'ai garde d'oublier l'envahissante et inutile bande-son. En revanche, j'aurai bien aimé des dialogues un peu plus riches, et des actrices un peu plus expressives. Comme les actrices principales (Diane Kruger, Virginie Le Doyen) rivalisent d'inexpressivité avec Léa Seydoux, cela ne devait pas être si difficile. Peut-être ont-elles peur de se rider ?

Heureusement, les seconds rôles sont là pour remonter un peu le niveau, bien qu'ils soient cruellement sous-exploités. Noémie Lvovsky est une magnifique madame Campan, chacune de ses scènes était un vrai régal. Je n'ai garde d'oublier Dominique Reymond (madame de Rochereuil) ou Anne Benoît (Rose Bertin), toutes deux excellentes. Par contre, d'autres choix de casting sont discutables (Louis XVI par Xavier Beauvois ne restera pas dans les anales).

Reste le personnage central du film, celui pour lequel je suis allée le voir : Marie-Antoinette. Elle est montrée au début du film particulièrement enjouée, ayant fortement envie de s'amuser. Soit. Nous la découvrons ensuite en représentation pour la Cour, au côté du roi, puis en privé, essayant de le fléchir. Nous la découvrons versatile, voulant être obéie le plus rapidement possible (n'est-elle pas la reine ?). Nous la découvrons éperdument amoureuse de Gabrielle de Polignac, la froideur incarnée dans ce film (elle ne survivra pourtant que deux mois à Marie-Antoinette, mourant en décembre 1793). Nous la découvrons, à l'extrême fin du film, mère. A aucun moment, il n'est fait mention de son fils Louis, mort un mois plus tôt - pourtant toutes les biographies que j'ai lu s'accorde sur son immense douleur. Par contre, son goût pour les robes, les broderies, les pierres précieuses est omniprésent.

Si vous souhaitez voir ce film, dépêchez-vous : s'il a autant de succès dans d'autres villes qu'à Rouen, il ne sera bientôt plus à l'affiche.

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 15:32

les-pirates-bons-a-rien-mauvais-en-tout-21772-546883860.jpg

Sortie le 28 mars - durée 1 h 28. Film d'animation.

 

Mon résumé :

 

Le capitaine Pirate est un brillant pirate, très aimé de son équipage hétérogène. Quand je dis "brillant", c'est une autre manière de ne pas dire calamiteux. Il a bien du mal à se faire respecter des autres pirates, surtout qu'il éprouve moults difficultés à piller, terrorriser, emmaganiser du butin (mis à part peut-être le jambon). Il lui faudra redoubler d'effort pour obtenir le prix de Pirates de l'année, surtout quand on sait à quel point la reine Victoria déteste les pirates.

 

PIrates.jpg

 

Mon avis :

 

Je n'étais pas allée au cinéma depuis au moins trois semaines, j'ai donc porté mon choix vers un film d'animation, certes, mais qui, je l'étais sûre, me plairait.


Bienvenue chez les pirates ! Pas n'importe lesquels :  le capitaine Pirate, sa barbe rangement (si, si, je vous assure) et son perroquet légèrement enrobé Paulie est secondé par un fier équipage. Son second, dévoué est accompagné un pirate albinos, un autre qui, comme tout bon pirate, a perdu des petits morceaux de lui-même et les a remplacés par ce qu'il a pu, un pirate "aux formes généreuses" et qui a un faible pour le supplice de la planche. Leur quotidien est celui de tout bon pirate : aller à l'abordage, piller, se bagarrer entre eux. Sauf que rien ne se passe comme prévu : la galerie de bateau qu'ils pilllent est plutôt inhabituel (pas de chance), leur navigation est assez aléatoire mais fort réjouissante et le capitaine Pirate a beau être aimé de ses hommes, il aimerait tout de même avoir la reconnaissance de ses pairs. C'est la moindre des choses, non ? Et c'est en même temps furieusement anachronique. Il n'a pas leur somptueuse garde-robe, il n'a pas leur butin, il n'a pas leur navire (le sien est bon pour la casse), il devrait au moins avoir le prix pour se rattraper ! Même les pirates ont le droit d'avoir une bonne estime de soi.


Pendant ce temps, nous retrouvons à Londre la reine Victoria. Je ne la qualifierai pas de plantureuse, non, plutôt de généreusement obèse - elle ne se contente pas d'une tranche de jambon comme les pirates, regardez plutôt son menu. Telle Jules César, elle a un soucis :

- Toutes les mers sont-elles sous notre domination ?

- Toutes les mers votre altesse.

- Vraiment toutes ?

- Oui, enfin, sauf là où il y a des pirates.

PIrates-2.jpg

 

Et les pirates, elle déteste. Pour un peu, elle en perdrait l'appétit, l'envie de pratiquer l'équitation, ou sa recherche frénétique d'animaux rares. Elle jure donc d'avoir la tête de tous les pirates, et je puis vous dire que ses méthodes :

- sont  expéditives.

- restent toujours cruelles.

- n'ont rien à envier à Lara Croft (enfin... avec quelques kilos en trop).

Pourtant, la reine suscite l'admiration de ses pairs, et même l'amour d'un de ses sujets qui ne rêve que de la rencontrer. Je ne vous parle pas du capitaine, non, je vous parle d'un certain Charles Darwin.

 

Comment notre sympathique et naïf capitaine et la reine vont-ils se rencontrer, que dis-je s'affronter dans la belle ville de Londres ? Tout est une question de volonté.Oui, je sais, le message est sybillin, mais le film est drôle, rempli d'allusion, très écolo et inventif, sans oublier de prendre la défense des espèces menacées, je veux bien sûr dire : les pirates.

 

logo-challenge-victorien

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 14:12

Ectac.Killing-Fields-Film-de-Ami-Canaan-Mann.03.jpgPréambule :


A une époque pas si lointaine, je tenais une rubrique cinéma sur un site internet, et je publiais deux chroniques par semaine. Désormais, je ne parle plus cinéma qu’avec parcimonie, et si possible uniquement de films qui m’ont plu. C’est le cas avec Killing Fields.


Mon résumé :


Texas City. Dans cette ville, personne n’a jamais entendu parler du rêve américain, encore moins des règles les plus élémentaires à suivre quand un cadavre est retrouvé dans le terrain vague de Killing Fields. Pour les habitants du cru, un cadavre est un spectacle bon marché, et ce n’est pas les rivalités au sein de la police qui vont arranger quoi que ce soit. Dans le comté voisin, les inspecteurs Mike Souder (Sam Worthington) et Brian Heigh (Jeffrey Dean Morgan, trop souvent sous-exploité) enquêtent sur une disparition et n’avancent guère.  Brian, catholique pratiquant, a été muté ici car il espère mettre la main sur un tueur en série qui l’obsède. Il protège Anne, une gamine des rues, délaissée par sa famille. Mike Souder  entretient des relations difficiles avec l’inspectrice Pam Stall qui enquête à Killing Fields (sans doute parce qu’elle est son ex-femme). Il leur faudrait pourtant unir leur force pour appréhender le coupable.


Mon avis :


Killing Fields n’est pas un film facile. Loin des séries américaines ou les pires crimes sont racontés de façon propre et nette, ce récit montre des corps doublement abandonnés, par le meurtrier et par leurs proches. Personne ne se soucie de ces jeunes femmes, sauf Brian. Au grand agacement de son co-équipier, ce chrétien convaincu prie pour elles, leur redonnant ainsi un semblant d’humanité.


Bienheureuses celles dont les corps ont été retrouvées : celles qui ne sont que disparues n’ont même pas droit à des recherches descentes  - pas le temps, elles sont majeures et pour certaines, elles sont même fichées comme prostituées. Leurs souteneurs sont connus, ils sont aussi un peu dealer. Ils et se promènent en liberté à peine surveillée dans la ville.


En contrepoint, nous avons l’histoire d’Anne, qui sort tout juste de « prison », en dépit de son jeune âge. Sa mère,  son frère, alcoolisés autant qu’ils le peuvent sans s’écrouler, n’en ont strictement rien à faire d’elle, du moment qu’elle ne traine pas dans leurs jambes. Elle est le centre de cette histoire, car si Brian ne s’était pas pris d’affection pour elle (elle a l’âge de ses enfants), l’enquête serait restée au point mort, et le meurtrier aurait poursuivi son itinéraire meurtrier. Il sufira d'une provication de trop - le meurtrier n'aime rien tant que jouer au chat et à la souris avec les enquêteurs, tant il se croit insaisissable - pour tout bascule.


Oui, les policiers (tous les trois) déraillent, oui, ils outrepassent toutes les règles, parce qu’ils savent, presque intuitivement, qui est le coupable,où le trouver et surtout, comment empêcher qu'il ne fasse une nouvelle victime. La tension ne fera qu’aller crescendo jusqu’au dénouement, sanglant et brutal. Même l’épilogue ne provoquera pas d’apaisement, juste, peut-être un peu d'espoir.

 

50Mon billet pour le Texas

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 17:40

chats 025J'éprouve quelques difficultés à lire en ce moment, et même si cela ne se ressent pas trop sur mon blog (j'essaie de lire des livres très courts), j'ai décidé de revenir à mes premières amours, le cinéma. Surtout, j'avais très envie de vous faire partager le film que j'ai vu aujourd'hui, et qui m'a fait beaucoup, mais alors beaucoup rire.

 

Ce film, que j'ai vu en VO sous-titré, s'appelle l'Irlandais. Il est réalisé par John Michael Mc Donagh, dont il est le premier film. Si ce nom ne vous est pas inconnu, c'est normal : son frère Martin est le réalisateur de Bons baisers de Bruges, un film dont (déjà) Brendan Gleeson est la vedette. Les deux frères partagent le même talent et le même humour noir.

 

Le héros de ce film, si j'ose dire, c'est Gerry Boile, sergent de la guarda. Il possède un sens de l'humour très particulier. De qui le tient-il ? De sa mère, à n'en pas douter (formidable Fionnula Flannagan). Il suffit d'écouter les réparties de celle-ci à la sortie du confessionnal. Gerry a également une forte tendance à utiliser un vocabulaire fleuri.

 

Bienvenu dans le connemara, plus précisément dans une petite ville côtière. L'arrivée est assez abrupte pour Aidan Mc Bride confronté dès son premier jour de service à un meurtre particulièrement original et aux méthodes de travail très personnelles de son chef - vraiment très personnelles. Les gags, les absurdités abondent et pourtant, l'intrigue est construite avec rigueur, osant détourner nos habitudes de consommateurs de films et de series policières.

 

Irlandais.jpg Le racisme, dit Gerry, fait partie de la culture irlandaise - autant vous dire que l'arrivée du spécialiste noir du FBI (Don Cheadle) pour enquêter sur un trafic de drogue ne passe pas inaperçue. Enquêter pour lui ne sera pas facile - et en plus, il pleut. Personne ne semble parler anglais en Irlande. Même le cheval qu'il interroge en désespoir de cause hennit en gaélique. Je ne vous parlerai pas non plus de la corruption qui règne dans la police, ni de la collusion possible avec l'IRA - cela ne nous regarde pas, pas plus que l'utilisation avérée de péripatéticiennes par le sergent Doyle.

 

Quant aux trafiquants eux-mêmes, ils sont réjouissants bien qu'ils ne soient pas irlandais. Mention spéciale à Mark Strong, en trafiquant veillant à la pureté de la langue anglaise, qui, après Green Lantern, Sherlock Holmes, Robin des Bois ou Kick-Ass, est en passe de devenir le meilleur méchant de ses dernières années. Après tout, les aspirations de ses pros de la drogue ne sont guère différentes de celles de Doyle. Seules les méthodes (la torture comme acte compulsif) et les moyens (financiers) diffèrent.

 

J'ai adoré ce film, dont le final nous rejoue Fort Alamo. J'ai lu après coup que c'était une volonté de John Michael Donag. Le résultat est particulièrement réussi. 

 

L'irlandais est un film à voir, donc, sans hésitation et les frères Mc Donagh sont des réalisateurs à suivre.Challenge-irlandais

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 21:31

J'ai longtemps cru que je ne parviendrai pas à regarder un film irlandais. Je dois dire que j'ai sans doute choisi une solution originale : regarder un film d'animation franco-belgo-irlandais, réalisé par Tomm Moore (irlandais du Nord).

 

19028255_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20081217_102836.jpg

 

Mon résumé :

 

Brendan est un tout jeune novice du monastère de Kells - dans le projet initial, il devait presque atteindre l'âge adulte, et son graphisme aurait été assez proche de celui d'un jeune Padawan bien connu. Son oncle l'abbé Cellach, à la taille gigantesque, construit un mur afin de protéger le monastère des vikings barbares qui menacent la région. Leurs pires craintes se trouvent justifiées dans survient Aidan, le plus célèbre enlumineur de ce temps : le monastère d'Iona a été incendié. Heureusement, il a pu sauver son chat et le précieux livre sur lequel il travaille depuis des années.

 

Mon avis :

 

Ce film, relativement court, est pourtant extrêmement riche. Le but de Tomm Moore était, entre autre, de faire connaître la culture irlandaise et l'importance de l'art. Le but est atteint et ce film mérite d'être mieux connu. Chaque plan (ou presque) est composé comme un tableau, et l'influence des peintres Delacroix et Klimt est bien visible, notamment dans les scènes du scriptorium ou les scènes dans la forêt. Cette extrême fluidité dans les "décors" s'oppose aux formes géométriques des personnages. Mis à part Aisling et Brendan, les autres personnages s'inscrivent dans des formes géométriques strictes, qui peuvent étonner les spectateurs (je n'ai pas fait exception).

 

Les thèmes développés sont universels : quelle place pour l'art quand la guerre menace ? Comment Brendan va-t-il passer de l'enfance à l'âge adulte ? Tout d'abord, en bravant les interdits posés par son oncle : aller dans la forêt, lieu de toutes les aventures et de tous les mystères au Moyen-Age, lieu magique, comme le montre sa rencontre avec Aisling. Qui est au juste cette petite fille, capable de toutes les métamorphoses et de toutes les prouesses ? Une fée ? Une divinité payenne ? Si elle n'initie pas Brendan à l'amour (ils sont beaucoup trop jeune l'un et l'autre, elle lui montre les merveilles de la nature, superbement restituées par les illustrateurs.  Puis, avec la complicité des autres moines, il s'initie à l'enluminure et dépasse Aidan son mentor qui lui rappelle que l'important n'est pas la couverture du livre, faite d'or et de pierreries, mais le message qu'il véhicule. IL découvre aussi qu'il est possible de transmettre ce message en puisant sont inspiration dans les motifs celtes - le comble sans doute pour son oncle l'abbé Cellac, trop occupé à renforcer le mur d'enceinte pour encore penser à la mission première de l'abbaye.

 

Le temps passe, les saisons passent, les maisons de fortune s'accumulent à l'intérieur de l'abbaye, hébergeant les villageois qui ont fui l'invasion viking. Jusqu'à ce jour inévitable, en plein hiver, où les vikings prennent d'assaut l'abbaye. Ceux-ci sont présentés de manière très schématique, de véritables créatures de cauchemar, quasiment décérébrées. En les voyant, je n'ai pas pu m'empêcher de les comparer aux Huns dans Mulan, bien plus individualisés. Lors des scènes de bataille, le contraste entre les trois couleurs dominantes (blanc, rouge et noir) est saisissant.  

  

Le dénouement est trop bref à mon goût. Certes, je puis aussi dire (et ce ne serait pas faux) que Tomm Moore maîtrise à la perfection l'art de synthétiser les années de voyage et d'apprentissage de Brendan et celui de l'ellipse pudique, pourtant je suis restée sur ma faim, j'aurai aimé en savoir davantage.

 

En dépit de ses petites réserves, n'hésitez pas à découvrir Brendan et le secret de Kells et, pourquoi pas ? à visiter les vestiges du monastère de Kells, situé dans le comté de Meath. Le le livre de Kells est conservé au Trinity College.

 

Challenge-irlandais

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 12:16

chats 025

Pour ma seconde participation au challenge Challenge "Vie de château" , je vous présente un téléfilm en deux parties qui offre un autre point de vue sur le personnage de madame de Maintenon : L'allée du roi, réalisé par Nina Companeez en 1996 et adaptée de manière très fidèle du roman éponyme de Françoise chandernagor.

 

Ici, madame de Maintenon est non seulement le personnage principal mais aussi la narratrice du téléfilm. Elle commente ainsi les différents événements de sa vie, non sans ironie parfois. Ne dit-elle pas qu'elle est née "sur la paille" (sans jeu de mots).

 

Françoise d'Aubigné a souffert. Famille protestante, ruinée. Mal aimée par sa mère, qui lui préférait son frère aîné, mort tragiquement. Recueillie par une tante bigote qui ne rêve que d'en faire une bonne religieuse. La première partie ne nous montre pas une irrésistible ascension, elle nous rend attachante cette petite fille mal aimée, mal fagottée qui a préférée épouser un infirme plutôt que s'enfermer dans un couvent, un  infirme qui avait su reconnaître l'intelligence de cette gamine timorée et l'initier à la vie des salons parisiens. Allee.jpg

 

Françoise (Dominique Blanc) est jeune, amoureuse, loin de l'image austère de madame de Maintenon. Amoureuse déçue, car pour son amant (Samuel Labarthe), elle est de trop basse extraction pour qu'il envisage de l'épouser. Bien sûr, je n'ai pas pu m'empêcher de sourire, sachant qui daignera l'épouser, en dépit de sa "basse extraction".

 

Françoise veuve Scarron découvre Versaille grâce à son amie Bonne d'Heudicourt (Raphaeline Goupilleau). Bien sûr, la scène que je me passe et repasse est le ballet, au château de Versaille, où le roi fête sa double victoire : sur le champ de bataille mais aussi dans le lit de la marquise de Montespan. La musique qui illustre le ballet n'est autre que la passacaillle d'Armide :

 

 

Moment intéressant, car pour la première fois, le regard du roi croise celui de Françoise Scarron. Une future proie ? Pourtant, la jeune femme n'a pas vraiment le profil des conquêtes royales et c'est un tout autre rôle qu'elle jouera, dans l'ombre : gouvernante des enfants que Louis XIV ne peut reconnaître, puisque Françoise-Athénaïs de Montespan (Valentine Varela, fille de la réalisatrice). Vie de l'ombre, vie douloureuse (l'aînée mourra, le second, futur duc de Maine, ne marchera que grâce aux soins patients de Françoise Scarron), vie de mère par procuration - dans ce film, Louis XIV voit d'abord Françoise Scarron comme une mère pour ses enfants, bien plus que leur mère biologique ne l'a été.  

 

La deuxième partie s'ouvre sur une reconnaissance : le roi a trouvé moyen de reconnaître ses enfants (Madame de Montespan en mettra huit au monde) et Françoise Scarron, qui est restée leur gouvernante, vit désormais à la cour avec eux. La Montespan, que ses nombreuses grossesses ont épaissi, n'est pas avare en piques et autres pointes, autant dire que la transformation de la veuve Scarron en madame de Maintenon lui reste en travers de la gorge, d'autant plus que les trahisons du roi (la trop belle Angélique de Fontanges) se multiplient.

 

Le temps n'est plus aux réjouissances, l'affaire des poisons éclatent. Madame de Maintenon fonde Saint-Cyr, qui est son enfant, elle a ainsi un visage plus humain que dans le film de Patricia Mazuy.

 

Que lui reste-t-il, maintenant qu'elle est au sommet ? Se conformer aux bons plaisirs du roi, et l'épauler en toutes circonstances. L'ombre recouvre Versaille, les déceptions suivent, les défaites, les deuils se succèdent, tout d'abord sans rien changer (le chagrin ne dure jamais à Versaille), puis deviennent de plus en plus pesant, surtout quand le plus puissant souverain d'Europe n'a plus qu'un frêle enfant pour héritier. Louis XIV meurt, et Madame de Maintenon se retire à Saint-Cyr. Ce n'est qu'à la fin que le titre prend tout son sens. chateau16

 

Je ne suis pas particulièrement fan des dernières productions de Nina Companeez (j'ai zappé A la recherche du temps perdu et pas vraiment apprécié La poursuite du vent, la série qu'elle réalisa juste après L'allée du roi), pourtant j'ai une tendresse particulière pour cette oeuvre, l'une des rares à montrer l'intimité du souverain en dehors des "représentations" de la Cour.  

 

Ma prochaine étape dans le challenge sera la lecture des tomes 7, 8 et 9 des Colombes du roi Soleil d'Anne-Marie Desplat-Duc. J'ai lu les six premiers tomes (avant de tenir mon blog), je ne vais pas m'arrêter si près de la fin de la série

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