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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 12:06

Aimer.jpgEdition Le livre de poche jeunesse - 416 pages.

Une lecture commune avec Syl et Mia.

 

Pourquoi cet avis ?

 

Je l'ai lu il y a quinze jours. Il est temps que je mette mon blog à jour.

 

Mon résumé :

 

Heather a une très mauvaise surprise en allant travailler. Ce n'est pas son nouveau chef, non : Tom est aussi charmant qu'il est gay. C'est juste qu'elle trouve la tête d'une pompom girl en train de bouillir dans une marmite à la cafétaria. Une journée ordinaire au dortoir de la mort.

   

 

Mon avis :

 

Revoilà Heather ! (formule à breveter). Dans ce second opus, Heather est à la fois plus mature que dans le premier tome, et pas encore tout à fait détachée de son passé comme dans le troisième (de l'avantage de publier ses avis dans le désordre). Elle a le bonheur d'avoir toujours Jordan accroché à ses basques, elle a même la joie de voir réapparaître un homme qui aurait dû beaucoup compter pour elle (son père). Il faut dire que dans ce volume, Cooper se montre légèrement frappé d'incompréhension à l'égard de sa colocataire. Néanmoins, lui et l'inspecteur sont sûrs d'une chose : Heather ne doit plus enquêter !

Bien sûr, elle n'est pas d'accord, puisqu'elle est persuadée que la police ne cherche pas vraiment au bon endroit. Elle prend des risques, Heather, et je ne suis même pas sûre qu'elle en soit consciente elle-même - comme le prouve le rappel des faits au début du tome 3.

Dans ce tome 2, il est question de la jeunesse américaine dorée, celle qui attend bien gentillement de toucher l'héritage de papa et entre temps s'occupe comme elle peut. Non, je ne vous parle pas des études (même s'il est vrai que le temps est long à la fac quand on étudie pas). Je vous parle des activités de pom-poms girls (pour les filles) ou les fraternités (pour les garçons). Ah, les fraternités ! Ny rentre pas qui veut, la sélection est sévère, et ce n'est pas leur chef actuel, au QI de bulot, qui me dira le contraire. J'oubliai le sport, et cette fameuse équipe des coquelicots qui aurait pu aussi s'appeler les pâquerettes tant leur niveau en est proche.

La manière dont l'enquête est menée n'est pas très éloignée du tome 1, et je dois reconnaître que Meg Cabot s'en sort plutôt bien avec un sujet plutôt trash. Ce fut une lecture agréable, tout comme les deux autres tomes de la série, une lecture dont je suis sûre de me souvenir avec plaisir.

 

 

challenge-ny-12Challenge New York 2012 par Emily

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 08:49

Meg.jpgédition Le livre de poche jeunesse - 416 pages.

 

Circonstance d'écriture :

 

J'ai lu ce livre pendant le STAR. J'essaie au moins d'honorer les lectures communes.

 

Mon résumé :

 

Depuis la promotion de Tom, Heather Wells a un  nouveau chef, qu'elle apprécie avec modération. Un beau matin (ou plutôt, un matin très moche), elle découvre son corps sans vie. Il a été assassiné. Quand le dortoir de la mort perdra-t-il sa réputation ?

 

 

challe11.jpg challenge littérature jeunesse par Mélo

 

Mon avis :

 

Revoilà Heather ! Elle n'a guère changé, si ce n'est que ses chansons sont plus matures. Je constate néanmoins avec une horreur non dissimulée qu'elle cite ma grande amie Nora Roberts. Personne n'est parfait.

Il faut dire qu'Heather n'a pas de chance, après ce troisième assassinat en si peu de temps. Pour Heather, pas question d'enquêter, elle est bien trop occupée avec son bonheur tout neuf. TAD ! Vous êtes autorisés à dire que ce prénom est ridicule, c'est vrai. Elle a oublié très vite Cooper, tandis que son co-locataire pense toujours à la protéger, essentiellement contre elle-même. Elle n'a pas oublié néanmoins :

- Lucy, gâtée par son père (qui la promène) et par Cooper (qui lui donne des magazines Victoria's secret à déchirer).

- sa gourmandise. J'ai frôlé l'indigestion en la lisant. Toutes les excuses qu'elle se trouve pour manger mériteraient d'être notées afin de les réutiliser, si ce n'est que j'ai surtout besoin d'excuse pour mes achats livresques (est-il possible de les détourner ?).

La lecture de ce troisième tome m'a semblé assez répétitive, peut-être aussi parce que Meg Cabot emploie les mêmes formules d'un volume à l'autre. Serait-elle atteinte du syndrôme Nora Roberts ? D'un autre côté, se plagier soi-même n'est pas un délit, non plus que réutiliser une formule qui fonctionne. C'est juste un peu ronronnant.

J'allais oublier l'enquête, que j'ai trouvé relativement simple, comme si l'essentiel était ailleurs, entre les revendications sociales des uns, les principes religieux des autres, la reconversion difficile d'une ex-star de la pop avec des retombées mercantiles hautement amusantes - les chansons d'Heather deviennent carrément revendicatrices.

Tout est bien qui finit bien, heureusement, y compris pour ce sympathique Garfield, qui a trouvé sa Lucy.

 

challenge-ny-12Challenge New York 2012 par Emily

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 01:02

Lunatic.jpgéditions Milady - 442 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

On dirait que je le fais exprès. Je suis tombée amoureuse du chef de meute local. Non, pas un louveteau. Un loup-garou, bien sûr ! Maintenant, il y a des tas de filles dans ma tranche d'âge qui n'arrivent pas à se dégotter un petit ami. Et c'était mon cas avant Richard. Certes, Jean-Claude, mon vampire préféré, ne demanderait pas mieux, mais son côté possessif a tendance à me démotiver. Même si c'était un homme ordinaire, j'aurais déjà du mal à imaginer une vie de couple avec lui. Côté sexe, ça oui : no problemo, je vois très bien, mais sortir... Aller au restaurant, au spectacle, fréquenter ses amis. Franchement non ! On a beau être dans une histoire d'horreur, il y a des limites !

 

 

50Ma participation pour l'état du Missouri au défi 50 Etats, 50 billets de  Sofynet.


 

 

 

Mon avis :

 

Pour une fois, oui, pour une fois, je suis satisfaite de la lecture d'une aventure d'Anita Blake. J'ai presque envie de dire "cela se fête".

Pourquoi ? Sans doute parce que le début de l'intrigue est policier : Anita est amenée à enquêter sur une disparition, et même si elle décline la proposition, je me suis sentie en terrain connu. Pas de zombie, pas de cadavre à relever, non, Anita se montre dans ce volume particulièrement combattive, que ses adversaires soient des créatures surnaturelles ou de simples humains.

Dans ce volume, Anita est en proie à un dilemme (mot que j'emploie souvent en ce moment). Ce n'est pas tant qu'elle hésite entre Jean-Claude et Richard, c'est plutôt qu'elle se rend compte qu'entre une créature surnaturelle et une autre, elle a bien du mal à trouver un amoureux dont les défauts (à peine cachés) ne soient rédhibitoires. Puis, créatures surnaturelles ou pas, Anita se pose les questions que toute jeune femme pourrait se poser, une pincée de puritanisme en plus. Ah, on me souffle dans l'oreillette que cela ne durera pas. Le dilemme ? Non, la chasteté.

Mais nous n'en sommes pas là, et pour l'instant, Anita panse ses blessures auprès de Sigmund - son pingouin en peluche préféré. Ces scènes apportent une bouffée de légèreté dans une intrigue qui ne l'est pas. La cupidité se dispute à la soif de pouvoir et au sadisme. Le courage d'Anita est à la hauteur de la cruauté de ses adversaires. Ses alliés ne déméritent pas non plus, mention spéciale à Edward et à Jason.

Ne l'oubliez pas ceci : quand Anita Blake fait une promesse, elle la tient. Tant pis pour ceux qui ne le comprendraient pas.

 

Bit-lit-2012--logo1-

Ma quatrième participation au challenge Bit-lit 2012

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 10:10

Chasse-2.jpgédition Mylady - 478 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

La demi-vampire Cat Crawfield est devenue agent spécial, engagée par le gouvernement pour débarrasser le monde de la racaille morte-vivante.
Elle n'a rien oublié de tout ce que Bones, son ex, lui a appris. Pourtant, lorsqu'elle se retrouve avec des tueurs aux trousses, elle est contrainte de faire de nouveau appel à lui. Les retrouvailles sont tumultueuses, et malgré tous ses efforts pour que leur relation demeure strictement professionnelle, Cat va découvrir que le désir ne meurt jamais... et que le ténébreux vampire compte bien souffler sur les braises encore chaudes.

 

 

Bit-lit-2012--logo1-

Ma troisième participation au challenge Bit-lit 2012

 

Mon avis :

 

S'il est un adjectif qui ne colle pas vraiment avec la bit-lit, c'est bien celui de réaliste. Pourtant, il me vient à l'esprit pour qualifier ce second tome.

D'abord, l'action ne reprend pas juste à la fin du premier tome. L'auteur n'a pas eu envie de faire du remplissage en nous comptant les quatre années d'apprentissage et de mission de Cat, les quatre années pendant laquelle elle a essayé d'oublier Bones et est devenue une sorte d'Anita Blake bis - les qualités vampiriques en plus.

Jeaniene Frost saisit Cat à un moment clé, celui où elle est obligée de quitter la Virginie, où elle a refait sa vie (contrainte et forcée), pour revenir dans l'Ohio (pour des raisons professionnelles et personnelles). Elle est bien entourée, il faut le dire, son équipe est solide. Je dirai même qu'elle n'a que l'embarras du choix si jamais elle voulait trouver un successeur à Bones : Dave, Juan, Cooper, Tate (surtout Tate) sont entièrement dévoués à leur chef, tout en étant eux-mêmes des combattants valeureux. Il existe une formule qui dit "il n'y en a pas un pour racheter l'autre". Ici, je devrais dire : "il n'y en a pas un qui laisserait sa place à l'autre au combat".

Mais Bones a retrouvé Cat, et s'il l'a retrouvé, c'est que quelqu'un se dit qu'elle n'est pas encore suffisamment morte. Mettre la main sur le commanditaire, les tueurs, le traître n'est pas une mince affaire surtout quand Cat découvre qu'on lui a caché beaucoup de choses (et ce "on' ne concerne pas seulement Bones) et que sortir avec un vampire bicentenaire n'est pas de tout repos, surtout quand ses copains et copines se mêlent de la partie.

L'intrigue est constamment inventive et bourrée de rebondissements. J'ai apprécié que dans cet univers, tout ne soit pas blanc ou noir. Il existe autant de nuances de gris qu'il est d'individus, tout comme il existe des dizaines de causes pour pousser un individu à agir comme il le fait, et ce qui peut être vécu comme une trahison (par Cat, notamment) peut être une loyauté envers quelqu'un ou quelque chose de plus important. Je ne parle pas bien sûr de ceux qui trahissent bêtement pour augmenter leur compte en banque, non, je pense à ceux qui avaient déjà une vie bien remplie et bien compliquée avant de la rencontrer.

Je terminerai par cette phrase sybilline : même si être une goule n'est pas facile tous les jours... certaines sont ravies de leur sort. 

 

50Ma participation pour l'état de Virginie au défi 50 Etats, 50 billets de  Sofynet.


 

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 19:37

Chasse.jpg

édition Milady - 504 pages

Mon résumé :

 

Cat est une jeune femme qui a un hobby peu ordinaire : elle chasse les vampires, puis raconte ses exploits à sa mère Justina. Cette dernière a été agressée par un vampire 22 ans plus tôt. Depuis qu'elle sait qu'elle est née de ce viol, Cat n'a de cesse de venger sa mère. Jusqu'au jour où sa route croise celle de Bones.

 

Mon avis :

 

J'ai un gros problème depuis que j'ai lu ce livre : moi, l'inconditionnelle de La communauté du Sud, je sens que je vais avoir du mal à retrouver la très brillante servante du Merlotte. Cat (chaton pour les intimes, c'est à dire Bones) est un personnage formidablement riche, que je regrette de ne pas avoir rencontré plus tôt (pas faute d'avoir ce livre dans ma PAL depuis plus d'un an).

Cat est intelligente et a beaucoup de coeur, deux qualités immenses qu'elle met à  profit en plus de sa combattivité et de sa capacité à remettre en cause ses certitudes. De plus, Bones est sans doute le vampire le plus séduisant et complexe que j'ai croisé jusqu'ici.

J'ai beaucoup aimé l'intrigue et ses rebondissements, bref, j'ai beaucoup aimé ce livre, et j'ai déjà largement entamé le tome 2.

 

 

50Ma participation pour l'état de l'Ohio au défi 50 Etats, 50 billets de  Sofynet.


 

 

 

Bit-lit-2012--logo1-

Ma deuxième participation au challenge Bit-lit 2012

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 23:39

alphabet-ring 1Chose promise, chose due : à la demande générale de deux personnes qui se reconnaîtront, j'ai lu le 31e tome des aventures d'Eve Dallas, lieutenant à New York en 2060 : Addiction au crime. 

Je vous rassure tout de suite, je ne me suis pas précipitée chez le libraire le plus proche afin de combler un manque littéraire certain. Non. Je suis simplement allée faire mes courses dans le supermarché de la commune voisine (1831 habitants) et dans le rayon librairie de celui-ci se trouvaient moult romans de Nora Roberts, dont ce fameux tome 31. Comme je n'ai pas trouvé de navets, je me suis dit que celui-ci conviendrait.

Je tiens à rassurer tout le monde (enfin, deux personnes) : oui, Eve est toujours mariée avec Connors, même si le chemin fut chaotique/mouvementé/tortueux/torturé (cocher toutes les cases).

D'ailleurs, le tome s'ouvre sur un petit voyage en amoureux en Irlande, dans la famille de Connors. Le charmant couple rencontre la tante de Connors, ses enfants, ses petits-enfants. Particularité : leurs prénoms commencent tous par un S. Une formule mémotechnique, sans doute. Heureusement pour Eve, qui s'ennuyait ferme, un crime eut lieu. Douze ans que ce n'était pas arrivé ! C'est avec une joie non pareil qu'elle initia le petit Sean (ou Seamus ? Je les confonds) au bonheur de trouver un cadavre et de préserver la scène de crime. Heureusement (bis), l'auteur ne nous gratifia pas de leur séjour en Italie (pas de cadavre !!! Quel scandale). Elle nous compta le bonheur de revenir à New York et de baigner dans les crimes les plus sordides, horribles, cruels. Quel soulagement pour Eve !

Bien sûr, elle enquête très vite sur un autre meurtre. Bien sûr Nora Roberts (150 romans à son actif) fait toujours autant confiance à ses lecteurs et répète toujours chaque info deux fois. Je suis ravie : elle maîtrise bien le copier/coller sur son ordinateur.

Avis aux fans : il reste encore 15 tomes à paraître en France.

Billet écrit avec les miaulements de Chablis en fond sonore.



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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 04:52

Je dis souvent : si un livre ne m'a pas plu, je ne vois pas pourquoi je perdrais mon temps à rédiger un billet à son sujet. Je déroge à cette règle alors que je ne dors pas (billet rédigé vers 4 h 50 du matin) parce que j'ai l'impression de faire oeuvre de salubrité publique.

Pour un peu, je m'inscrirai au fan club de Guillaume Musso, tellement ses livres sont meilleurs (c'est vous dire mon agacement).

La cause de mon ire ? Filiation du crime de Nora Roberts. J'ai abandonné ce livre au bout de 92 pages.J'aurai dû me méfier, un auteur n'écrit pas 29 tomes avec une même héroïne sans quelques ratés, ou sans utiliser des ficelles grosses comme des cordes. La ficelle, ici, est de rappeler avec forces détails, les supplices que la victime a enduré avant de mourir. Une telle description une première fois est déjà pénible, surtout quand on n'a pas un Ducky à portée de mains qui se promet, avec un vibrant dégout, d'autopsier l'auteur de cette monstruosité vivant. Mais quand, en plus, cette description est redite à au moins quatre reprises (j'ai arrêté de compter), il n'y a plus alors que deux causes possibles : 

- complaisance malsaine de l'auteur.

- volonté de réussir à tenir quatre cents pages. Il faut bien remplir.

Si j'ajoute que les personnages sont des stéréotypes sans âme et que la vision d'un New York futuriste est ratée, vous comprendrez pourquoi j'ai refermé le livre.

 

Edit  de 10 h 27 : l'auteur a écrit 150 romans. Ceci explique peut-être cela. J'ai trouvé une troisième cause aux redites : les lecteurs n'avaient peut-être pas compris les trois premières fois.

 


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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 00:09

 

silence

édition Pocket - 471 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

Le soir du 4 juillet 1953, jour de la Fête nationale américaine, Violet Sullivan mit ses plus beaux atours et partit assister au feu d'artifice. Personne ne l'a jamais revue... Trente-quatre ans plus tard, dans la petite ville de Serena Station, en Californie, la jeune femme fait toujours parler d'elle. Pour beaucoup, elle aurait décidé de disparaître avec son amant : elle était très belle, sûre d'elle et régulièrement battue par son mari. Mais pour sa fille, Daisy, cette explication n'est pas satisfaisante. Au risque de découvrir une mère qui, vivante ou morte, pourrait ne correspondre en rien à l'image qu'elle s'en est faite, elle décide d'engager la célèbre détective Kinsey Millhone pour faire le jour sur cette affaire...

 

Mon avis :

 

Je devrais apprécier ce roman, et je n'y parviens pas. Quand j'ai commencé à le lire, j'ai eu une impression désagréable de déjà lu, et pourtant ce n'était pas le cas. Cette intrigue ressemble beaucoup à celle de Q comme qurelle : même enquête sur une affaire non résolue, mêmes enquêteurs, ravis de se retrouver pour une nouvelle affaire, même plongée dans une atmosphère puritaine. Le style a beau être fluide, je n'ai pas trouvé la lecture réellement agréable.

Tout semble s'être figé depuis la disparition de Violet - sa fille unique n'a jamais surmonté ce qu'elle a vécu comme l'abandon de sa mère, son père n'a jamais refait sa vie. Les puritains sont restés tout aussi puritains - quand ils n'ont pas en plus gagné du galon. Je suis toujours frappée par le fait qu'il suffit que la super enquêtrice fasse son apparition pour qu'en moins de cinq cents pages, l'enquête trouve enfin sa résolution. Est-ce à dire qu'elle est réellement très douée ou que personne ne s'est suffisamment intéressée à la disparition de Violet, cette femme qui détonnait dans le paysage californien ? Les deux, sans doute.

Les retours en arrière, clairement signalés, nous plongent dans cette Amérique des années cinquante où il ne faisait pas bon vouloir se singulariser. Le problème n'était pas qu'elle était battue, mais qu'elle exhibait les coups qu'elle recevait, défiant ses personnes bien pensantes qui n'auraient pas levé le petit doigt pour l'aider, preuve vivante de la relation passionnelle et destructrice qu'elle entretenait avec son mari. Personne non plus ne se préoccupait de ce que devenait Daisy, leur fillette, au milieu de ce foyer désuni - et même sa jeune baby sitter, la seule qui aimait et admirait Violet, ne trouve rien à dire au fait que la jeune femme donne un somnifère à l'enfant avant de sortir. En revanche, l'enquête provoque un remous certain dans la communauté et le dénouement est relativement surprenant. Quant à l'épilogue, il laisse espérer un apaisement possible, et peut-être aussi, la possibilité de revoir certains personnages de cette enquête. Reste à savoir si j'ai envie de poursuivre cet abécédaire criminel.


 

50Ma participation pour l'état de Californie au défi 50 Etats, 50 billets de  Sofynet.

Logo-challenge-gilmore-girls-KarineChallenge Gilmore Girl

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 02:09

2990od.jpgEdition J’ai lu – 125 pages.

 

Merci à Liyah de nous avoir fait partager ce livre.

Merci à Asphodèle - (Les livres du jardin d'Asphodèle) qui me l'a fait parvenir.


Mon résumé :

 

Gillian Bauer visite Paris.  La vue d’une statue la replonge vingt-cinq ans en arrière. Etudiante en troisième année, elle tombe amoureuse de son professeur Andre Harrow. Repoussant les limites, le charismatique professeur demande à ses élèves d’écrire leur journal intime et de le lire en cours. Jusqu’où peut-on aller pour se faire aimer ?

logo

 

Challenge Romans sous influence organisé par moi-même et George.

 

Mon avis :

 

Il s’agit du troisième roman de Joyce Carol Oates que je lis et je trouve toujours cette écriture aussi forte, aussi dérangeante. Peu de pages, pourtant elles sont marquantes.


Gillian est fascinée par le couple sulfureux que forment André Harrox et Dorcas, son épouse sculptrice d’origine française. Ses camarades de résidence le sont également, à des degrés divers. Je ne peux m’empêcher de penser que ses filles devaient être dans un profond désarroi affectif pour se laisser séduire par ce professeur dont le physique est (à mes yeux) repoussant. Les garçons existent pourtant, il est vaguement question d’eux, les autres professeurs aussi enseignent mais ils restent tous à la lisière de ce roman.


Abus d’autorité, abus physique, abus moraux – rien n’est épargné à ses frêles étudiantes qui n’ont qu’un but : être admirée et aimée. Ce ne sont pas des lolitas à la Nabokov, elles ont encore une part d’innocence et de cruauté liées à leur jeunesse et à leur inexpérience. Toute étudiante trop fragile pour résister à ce que le professeur et sa femme leur a imposer quitte le campus et est très rapidement oublié. Il ne s’agit pas là de résilience, plutôt du soulagement ressenti après le départ d’une rivale et la volonté de ne pas, de ne surtout pas savoir.


Ce roman montre le pire des années 70 (drogue, amour libre, expérience sexuel), et le meilleur reste en dehors du roman. Je retrouve dans ce roman les thèmes que j’avais déjà rencontré dans Petite sœur mon amour ou Fille noire, fille blanche : le père qui pousse son enfant à la compétition et ne l’aime que s’il gagne, les incendies mystérieux (feu purificateur ?) qui ravage le campus, rupture voulue avec la famille.


Si l’intertextualité est présente avec les œuvres de DH Lawrence, elle l’est aussi avec l’utilisation des Métamorphoses d’Ovide. Pour André, l’extrait choisi fait ressortie la bestialité de l’homme et l’anéantissement de la femme. Il aurait simplement dû ne pas montrer à sa proie la manière de reprendre le dessus. En effet, Gillian, si lisse, si banale, oppose une légère résistance, quasi invisible, au professeur. Je vous le concède, après toutes les humiliations qu’elle  subit, cette résistance paraît vraiment minime, pourtant, elle est réellement là.


Les conséquences sont dévastatrices, et les séquelles sont toujours présentes, vingt-cinq ans plus tard. Une telle histoire de nos jours serait-elle encore possible ? J’espère bien que non. 

 

challenge-oates-version-2012.jpg

Challenge Joyce Carol Oates

 

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 21:19

  Alaska.jpg

 

Merci à Stéphie d'avoir fait voyager ce livre.

 

 

Circonstance de lecture :


Un  livre voyageur.... Je ne connaissais pas David Vann, et j'avais très envie de découvrir son oeuvre.

 

Mon avis : 

 

Tous les avis que j'ai lus ou presque sur ce livre sont très positifs. Ce n'est pas que le mien ne l'est pas, c'est juste que j'ai trouvé qu'il fallait un moral d'acier pour lire ce livre. J'ai une capacité inégalée à enchaîner des lectures au sujets particulièrement faciles.

 

Gary et Irène (est-ce une coïncidence si les deux prénoms sont construits en miroir ?) sont mariés depuis plusieurs décennies et ils ne s'entendent plus. S'ils se sont aimés un jour, ils l'ont oublié. Ils rejettent maintenant sur l'autre leurs échecs, leurs rêves avortés. Ils n'ont pas de reproches assez assassins l'un envers l'autre. Se détester à ce point est du grand art. Mettre autant d'énergie à pourrir la vie de l'autre aussi.

 

Ils vivent en Alaska. Quelle idée ! La rudesse du climat et de la vie quotidienne les rend aveugle aux beautés de la nature,  les rend aveugle à quasiment tout. S'ils sont antipathiques, les autres personnages le sont aussi, à commencer par leurs enfants. Rhonda, la fille, n'aime pas son métier, et souhaite par-dessus ton se marier avec son dentiste de compagnon, qui possède une bonne situation. Je ne sais pas du tout où est l'amour, il n'en est jamais réellement question. Mark, le fils, suit les traces de ses parents. Ses amis Carl, fils à maman (il m'a presque fait rire), et Monique, fille à papa qui traîne son ennui, ne sont pas attachants le moins du monde.

 

Lire Désolations est épuisant, déprimant. Pas d'espoir - et pas d'explications non plus. Qu'Irène soit rongée par son enfance, nous le savons dès la première page. Que le dénouement soit tragique, je m'en doutais aussi - pas d'espoir, vous dis-je. J'aurai juste aimé comprendre comment Gary et surtout Irène en sont arrivés à ce point de non-retour. J'ai toujours l'hypothèse de la reproduction du schéma maternelle dans le cas d'Irène - schéma que sa fille reproduira à son tour, j'en suis quasi-certaine. Cette analyse ne me satisfait cependant pas car je ne suis pas très portée sur la psycho-généalogie.

 

Désolations est un livre désespéré à l'écriture ciselée.

 


 

Rentree-litteraire.jpg

Challenge rentrée littéraire chez Hérisson

50Ma participation pour l'état de l'Alaska au défi 50 Etats, 50 billets de  Sofynet.

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