éditions France Loisirs - 347 pages.
Lecture commune avec Syl
Mon résumé :
1891, Florence. Stepan, toujours en fuite, n'oublie pas sa colère et sa soif de vengeance. Il parcourt le monde, vit mille vies.
Même pour Natalia, il ne peut faire marche arrière.
Tous ceux qui l'ont trahi mourront de mort violente.
Mon avis :
Si je vous dis littérature et vengeance, vous pensez sans doute immédiatement au Comte de Monte-Cristo. Pour ma part, je pense aussi au Cid et à Colomba. Elle a ma préférence, non parce qu'elle est une femme, mais parce qu'elle ose aller jusqu'au bout de sa vengeance, puisque personne n'a accordé justice à son père.
Stepan rejoint à son tour les grandes figures de la vengeance, avec subtilité. La vengeance n'est pas aveugle avec lui, et l'on oublie trop souvent à quel point Edmond Dantes peut être cruel, y compris envers la femme qu'il a aimé (il est vrai qu'elle a épousé un des traîtres). Stepan n'est pas capable du pire, contrairement à ses ennemis. Je ne dis pas qu'il apprécie fortement le mariage de Natalia, désormais mère de deux enfants. Natalia n'avait que cette solution pour échapper à son frère et à l'intendant Kusak, auxquels elle n'a jamais céder. Devenue mère, elle n'en a pas perdu son jugement, de même que les années n'ont pas entamé la bonté de monsieur Joubert.
Je n'ai strictement aucune sympathie pour le traître. Il pourrait être magnifique, superbe, et non mesquin, avaricieux et plus très capable de dissimuler ses manigances. Autant dire qu'il fait piètre figure face au panache de Stepan. Il n'a plus rien, il ira jusqu'au bout et, comme les vrais héros, sortira grandi de cette quête. L'action va crescendo, et le final est grandiose.
Ma quatrième participation au Challenge Vie de Chateau.