édition Pocket - 471 pages.
Quatrième de couverture :
Le soir du 4 juillet 1953, jour de la Fête nationale américaine, Violet Sullivan mit ses plus beaux atours et partit assister au feu d'artifice. Personne ne l'a jamais revue... Trente-quatre ans plus tard, dans la petite ville de Serena Station, en Californie, la jeune femme fait toujours parler d'elle. Pour beaucoup, elle aurait décidé de disparaître avec son amant : elle était très belle, sûre d'elle et régulièrement battue par son mari. Mais pour sa fille, Daisy, cette explication n'est pas satisfaisante. Au risque de découvrir une mère qui, vivante ou morte, pourrait ne correspondre en rien à l'image qu'elle s'en est faite, elle décide d'engager la célèbre détective Kinsey Millhone pour faire le jour sur cette affaire...
Mon avis :
Je devrais apprécier ce roman, et je n'y parviens pas. Quand j'ai commencé à le lire, j'ai eu une impression désagréable de déjà lu, et pourtant ce n'était pas le cas. Cette intrigue ressemble beaucoup à celle de Q comme qurelle : même enquête sur une affaire non résolue, mêmes enquêteurs, ravis de se retrouver pour une nouvelle affaire, même plongée dans une atmosphère puritaine. Le style a beau être fluide, je n'ai pas trouvé la lecture réellement agréable.
Tout semble s'être figé depuis la disparition de Violet - sa fille unique n'a jamais surmonté ce qu'elle a vécu comme l'abandon de sa mère, son père n'a jamais
refait sa vie. Les puritains sont restés tout aussi puritains - quand ils n'ont pas en plus gagné du galon. Je suis toujours frappée par le fait qu'il suffit que la super enquêtrice fasse son
apparition pour qu'en moins de cinq cents pages, l'enquête trouve enfin sa résolution. Est-ce à dire qu'elle est réellement très douée ou que personne ne s'est suffisamment intéressée à la
disparition de Violet, cette femme qui détonnait dans le paysage californien ? Les deux, sans doute.
Les retours en arrière, clairement signalés, nous plongent dans cette Amérique des années cinquante où il ne faisait pas bon vouloir se singulariser. Le problème
n'était pas qu'elle était battue, mais qu'elle exhibait les coups qu'elle recevait, défiant ses personnes bien pensantes qui n'auraient pas levé le petit doigt pour l'aider, preuve vivante de la
relation passionnelle et destructrice qu'elle entretenait avec son mari. Personne non plus ne se préoccupait de ce que devenait Daisy, leur fillette, au milieu de ce foyer désuni - et même sa
jeune baby sitter, la seule qui aimait et admirait Violet, ne trouve rien à dire au fait que la jeune femme donne un somnifère à l'enfant avant de sortir. En revanche, l'enquête provoque un
remous certain dans la communauté et le dénouement est relativement surprenant. Quant à l'épilogue, il laisse espérer un apaisement possible, et peut-être aussi, la possibilité de revoir certains
personnages de cette enquête. Reste à savoir si j'ai envie de poursuivre cet abécédaire criminel.
Ma participation pour l'état de Californie au défi 50 Etats, 50 billets de Sofynet.