édition 10/18 - 286 pages.
Quatrième de couverture :
L'inspecteur Morse est appelé à enquêter sur la mort d'un homme découvert empoisonné à son domicile. Malgré une vie en apparence normale, la surdité du défunt Nicholas Quinn faisait de lui un professeur différent des autres. Secondé par son fidèle Lewis, l'inspecteur Morse va une nouvelle fois se plonger dans le milieu enseignant. Collègues et voisins vont lui permettre d'esquisser un portrait de la victime, mais de nombreuses questions demeurent sans réponse. Un second cadavre vient confirmer les soupçons de Morse : comme le héros d'Hitchcock Nicholas Quinn en savait trop. Mais l'inspecteur devra cambrioler bien des vies privées et des secrets jalousement gardés pour découvrir enfin la vérité.
Note :
Colin Dexter s'est-il inspiré de sa propre histoire et de ses collègues ? Lui-même atteint de surdité, il a trouvé en 1966 une place au Centre des examens de
l'université d'Oxford.
Mon avis :
J'ai beaucoup Morse, ce policier hors-norme. C'est presque logiquement que j'ai enchaîné hier soir un épisode de la série télé et la lecture de ce roman.
Les adversaires qu'il doit affronter sont intelligents, très intelligents. Il n'est pas du tout présomptueux de penser qu'ils croient pouvoir très facilement duper ses policiers qui, après tout, ne sont que des policiers. Vous prendrez bien une tasse de thé, inspecteur ? Vous viendrez bien dîner chez nous, inspecteur ? Cet homme au regard éteint ne peut découvrir la vérité, pas plus que son adjoint, et chacun de se croire bien à l'abri.
Il faut dire qu'ils ont une aide précieuse : chaque membre du comité semble avoir quelque chose à cacher, y compris ceux qui ne sont pas du tout concernés par cet affreux crime. Grâce à eux et à leurs examens, la culture anglaise rayonne peut-être sur le monde, mais ce sont plutôt les magouilles et l'adultère qui règnent dans ce fameux comité. La frontière est mince entre mentir et ne pas dire toute la vérité. La formule est usée, mais il n'y en a pas un pour racheter l'autre.
L'avantage de Morse est de ne pas sous-estimer l'adversaire. Il met tout en doute, vérifie, tout, et tant pis si c'est un peu usant pour ceux qui l'entourent et ne voient pas très bien où il veut en venir. Lui-même n'hésite pas à se remettre en cause, et à payer de sa personne les erreurs commises.
Gageons que quelques litres de bière le remettront d'aplomb.
Antoni : challenge God save the livre.