Edition Arléa - 146 pages.
Mon résumé :
Découvrir une oeuvre peut-elle changer la vie ? La narratrice, que sa lecture de La ferme africaine à onze ans a transformé, pense que oui. Elle rend aujourd'hui à Karen Blixen ce qu'elle lui doit.
Mon avis :
Je l'ouvre par un premir constat : bien que cette lecture ait été très agréable, je ne trouve rien à dire, rien à écrire sur ce livre. Pourquoi rédiger ce billet ? Pour analyser pour quelle raison je ne trouve strictement rien à dire sur Karen et moi.
Quand j'ai lu ce livre, j'ai eu immédiatement envie de me replonger dans l'oeuvre de Karen Blixen, de relire La ferme africaine. Vous me direz qu'un livre qui donne envie d'en lire d'autres est une chose positive. Oui, si ce n'est justement que ce livre m'a laissé sur ma faim.
Biographie de Karen Blixen ? Pas entièrement. L'auteur montre comment sa rencontre avec l'écrivain l'a sauvé en quelque sorte, bien qu'il lui ait fallu des années pour oser être celle qu'elle est vraiment. L'ose-t-elle encore, véritablement ? Elle a conscience aussi qu'il faut qu'elle se détache de cette figure tutélaire. Elle n'est pas Karen, tout comme son amant n'est pas Denys. Avec le recul, je trouve les parallélismes entre sa vie et celle de Karen un peu aseptisé, comme si écrire le destin de Karen Blixen lui permettait de vivre une vie de passion et d'écriture par procuration.
Tout comme j'analyse pourquoi ce roman me paraît fade et gris avec le recul, la narratrice analyse ce qui l'a amené à se construire ainsi. Elle fait presque de la
psychogénéalogie en allant chercher du côté de ses parents puis de ses grands-parents l'origine du mal-être qui règne dans sa famille. En prendre conscience l'aide à casser cette chaîne de
transmission et à enseigner à ses propres filles à être elles-mêmes - pas si facile.
Quand je lis un premier roman, je devrais avoir logiquement envie de découvrir le second. Après avoir lu ce premier roman, je me demande s'il y en aura un second.
Nathalie Skowronek franchira-t-elle le pas et construira-t-elle une oeuvre littéraire autonome ? Je l'espère.
Challenge rentrée littéraire chez Hérisson