Edition Grasset jeunesse - 158 pages
Quatrième de couverture :
La décision est irrévocable : Ayouna doit quitter la petite maison où elle a grandi pour épouser le puissant seigneur Fatih Nazem. Mais la jeune fille ne l'entend pas de cette oreille : jamais elle ne se donnera à lui ! Enfermée dans un palais, Aoyuna va rencontrer ses habitants, de Madame Asmar, la sévère intendante, au jeune palefrenier Karim et à Lulua, la petite fille. Comment, en découvrant leurs secrets, réussira-t-elle à prendre son destin en main et à rendre à tous leur liberté ?
Mon avis :
Ce que j'aime chez Kochka, c'est sa capacité à écrire des romans de littérature jeunesse extrêmement varié. Après le Grand Joseph, qui évoque la guerre au Liban, Ayouna ou les ailes de la liberté est à la fois un conte et un récit contemporain.
Le thème principal est pour moi le marigae forcé, thème malheureusement très actuel. Le pire est sans doute que les parents d'Ayouna lui fond subir ce à quoi eux-même ont échappé, un mariage de raison. Paradoxe, donc, car même s'ils disent ne pas avoir de regret, leurs actes prouvent implicitement le contraire. Autre donnée implicite : que deviennent les enfants d'un couple quand l'amour n'est plus là ? Le résult n'est pas très éloigné de situations que je rencontre dans mon métier.
Comment trouvr la liberté dans une union imposée ? En se révoltant. Fatih Nazem ne cherche pas l'amour, il n'y croit plus depuis que la première femme qu'il a aimé l'a trahi. Il cherche à posséder, il cherche à briser toute envie de liberté.Il emprisonne non seulement les autres mais il ne se rend pas compte qu'il est emprisonné depuis de nombreuses années. Bien sûr, comme nous sommes dans un conte, ce que ne manque pas de souligner le narrateur, il ne faut pas des années pour que la situation change, il lui suffit de quelques nuitset de quelques actes symboliques. Tel un Barbe-Bleu moins sanguinaire que l'original, Fatih a eu sept épouses, qui ont toutes fini par quitter son somptueux palais parce qu'elles sont toutes transgressé l'unique interdit qu'il leur avait imposé.
Une critique a été adressé à ce roman : il ne peut pas plaire aux garçons parce que l'héroïne est une fille. Je ne dit pas que tous les garçons aimeront ce
roman-conte. je dis que ce jugement est particulièrement réducteur, pour ne pas dire sexiste.