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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 21:58

miettes-de-lettres.jpgTitre : Miettes de lettres.  

Auteur : Anne Thiollier.

Editeur : Seuil jeunesse.

Nombre de pages : 172.



 

Quatrième de couverture :

 

Fengfeng et ses parents ont quitté leur pays pour s’installer à Paris. Toutes les semaines, il écrit à sa grand-mère restée en Chine, mais lui cache la vérité : il fait gris et sombre, et il n’a pas d’amis. Alors pourquoi, un jour, découvre-t-il, glissées dans un cahier, des menaces ? 

  A travers le portrait d’un adolescent parachuté dans une culture qu’il ne décode pas, Anne Thiollier nous invite à découvrir les us et coutumes d’une communauté.

 

Mon avis :



Ce livre est un très beau roman. Le point de vue utilisé est celui de Fengfeng. Ce jeune adolescent chinois a émigré en France trois ans plus tôt, il a surmonté de nombreuses difficultés et ses rêves se sont envolés. En effet, Fengfeng n’a pas d’amis, ses parents sont débordés par leur travail et ne lui demandent qu’une chose : une obéissance totale. La communication passe mal, non seulement entre Fengfeng et ses parents, mais aussi entre son père et sa mère : les querelles deviennent incessantes et le jeune garçon, tout comme le lecteur, en est réduit à conjecturer leurs causes. Aussi se confie-t-il à sa grand-mère, d’une manière idéalisée, comme le lui ordonnent ses parents, et d’une manière réaliste, dans un cahier qu’il tient spécialement à cet effet.

 

Le roman parle de la difficulté à s’intégrer, du racisme ordinaire, sans fard. Il pointe les laissés-pour-compte de la société, du jeune homme jardinier mais SDF à la jeune chinoise sans papiers. Il n’adopte pas un optimisme béat : il constate leur situation, il ne prétend pas qu’un jeune ado, qui doit se débattre avec ses propres problèmes (il est menacé dans son collège, ses parents souhaitent le déscolariser pour qu’il travaille) puisse leur venir en aide. Il bouscule aussi les idées reçues : Fengfeng va devenir ami avec le cancre de la classe, et la solidarité entre eux ne sera pas un vain mot.

 

Ce roman, écrit dans un style fluide et agréable, nous invite aussi à découvrir la culture et les traditions chinoises, en dressant des parallèles avec notre culture occidentale, grâce au regard aiguisé de Fengfeng, qui souhaite s'intégrer sans perdre ses racines.

 

Miettes de lettres est un beau roman sur l'amitié et la tolérance. 

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 21:15

1071217-gf.jpgTitre : La petite Caillotte.

Auteur : Claire Clément.

Editeur : Bayard Jeunesse.

Nombre de pages : 226.

 

Quatrième de couverture :

 

Après la mort de sa mère, Line a connu des moments difficiles. Mais tout va pour le mieux aujourd’hui : son petit frère Titou a repris goût à la vie, et sa nourrice, mémé Rousseau, s’occupe bien de lui. Evidemment, elle serait plus heureuse si son père et son frère aîné, Tony, retrouvaient le sourire. Alors, quand elle se sent triste, elle se réfugie là-haut, dans la montagne. Et depuis qu’elle a rencontré un ours, elle y retourne chaque matin. Elle aimerait qu’il devienne son ami… Mais voilà que mémé Rousseau ne peut, plus garder Titou, et les services sociaux s’en mêlent : ils veulent placer l’enfant dans une famille d’accueil, loin d’elle. Pour Line, c’est inacceptable, et elle compte se battre : personne ne lui enlèvera son petit frère !

 

Mon avis :

 

La petite Caillotte, qui donne son nom au titre, c’est Line, collégienne. Si le récit est raconté de son point de vue, le narrateur est omniscient, ce qui permet de donner plus de force à la narration. Sa mère est morte deux ans plus tôt des complications dues à son accouchement, et depuis, Line est confrontée à des problèmes d’adultes. Certes, elle reçoit l’aide de sa grand-mère (dans la mesure de ses forces et de son état de santé), du frère de sa mère (un peu) mais elle a acquis une gravité qui n’est pas celle d’une enfant de son âge. Elle puise dans les souvenirs de ses moments heureux avec sa mère (elle y fait très souvent référence) la force de continuer à mener sa vie de collégienne et de s’occuper de son petit frère à chaque fois que c’est nécessaire. C’est ce qui la différencie de son père et de son frère. Si son père et Tony ne peuvent aimer Titouan parce qu’il est le portrait craché de Mamou, Line ne dit jamais ce qu’elle ressent à cause de cette ressemblance. Elle s’occupe de lui parce qu’il n’a personne (comme elle), comme elle va s’occuper de l’ours parce qu’il est seul et orphelin.  

 

Ce roman pourrait se situer à une autre époque que la nôtre. L’ours, les battues organisées pour le tuer, la vie dans la montagne nous ramène à des temps anciens, à des légendes ancestrales autour de l’ours. De même, la mort de la mère en couches, si fréquente naguère, paraît presque choquante de nos jours (mais cruellement possible). Il y a peu de traces du XXe siècle, si ce n’est dans les nouvelles qu’Amona écoute avidement à la radio, ou dans le cinéma où Tony entraîne sa petite sœur. Internet sert uniquement à chercher des informations ou à discuter avec des amis. Pourtant, la mort de Michka fut bien réelle, et si la narratrice comprend l’acharnement du vieux Léon, berger qui a perdu une dizaine de brebis à cause de l’ours, elle abhorre le besoin primitif qu’a le chasseur d’ajouter un trophée prestigieux à sa collection. Ses idées reçues d’un autre temps en amènent rapidement d’autres, et c'est le souvenir de sa mère (la joie de l’avoir connue a pris le pas sur la douleur de l’avoir perdue)., et l'amitié de Simon, un garçon de sa classe, qui vont donner à Line la force de lutter. Ils ne manquent ni de courage ni de force pour défendre leurs convictions, qu’ils mettent en pratique d’ailleurs : cela vaut toujours mieux que de pesants discours. Les descriptions des plantes et des animaux, simples et précises. Elles invitent à observer avec plus d’attention ce qui nous entoure.

 

Vous l’aurez compris, ce roman délicat traite de thèmes difficiles. Sa force de ce roman est qu’ils ne le sont jamais de façon pesante, et sont toujours mêlés à l’intrigue en douceur.

La petite Caillotte est un roman délicat et accessible.

 

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 09:47

berlin73.jpgAuteur :Marie-Florence Ehret.
Titre :Berlin 73.
Editeur :Gulf Stream Editeur.
Nombre de pages : 143.

 

Quatrième de couverture :

 

Sylvie fuit sa famille et le lycée dans les livres et les rêves. Agacés, ses parents l’envoient passer l’été à berlin chez un ami dont le fils, Thomas, a le même âge qu’elle. C’est dans le Berlin des années 1970 qu’ils font connaissance, une ville encore très marquée par la Deuxième Guerre mondiale et divisée par le mur. En même temps qu’elle découvre un monde dévasté, en lente reconstruction, Sylvie partage avec Thomas un mode de vie imprégné de politique, où chacun ressent à sa façon le besoin de changement et de vérité.

 

Mon avis :

 

Ce livre pose pour moi clairement la question de la limite entre la littérature de jeunesse et la littérature destiné à un lectorat adulte. En effet, ce roman s'adresse à des élèves de 5e/4e, et à mon sens ils ne possèdent ni la maturité nécessaire ni les connaissances pour lire ce livre.

 

Ce livre possède pourtant des atouts. Les qualités stylistiques sont indéniables. Le sujet est audacieux : la vie à Berlin dans les années 70 ou comment les habitants de cette ville s'accommodait de l'omniprésence du Mur.

 

Puis, le sentiment de gène apparaît. La situation initiale, tout d'abord, est invraisemblable. En tant qu'adulte, je n'ai aucune explication rationnelle au fait que des parents envoient leur fille unique, adolescente, en vacances à Berlin chez un ami divorcé ayant un fils du même âge que leur fille. J'ajoute qu'ils n'ont pas vu cet ami depuis près de trente ans, qu'ils ont vaguement correspondu avec lui, et que Sylvie, la jeune fille, ne parle pas allemand.

 

Sylvie est très importante, car le récit est raconté de son point de vue. Sa passion : la lecture. Lire est pour elle tellement passionnant qu'elle n'a aucun ami, que le monde extérieur ne l'intéresse absolument pas. Alors que je cherche à développer le goût de la lecture chez mes élèves, je trouve peu judicieux de leur montrer une adolescente rendue asociale à cause de la lecture. Surtout, son goût de la lecture n'a guère développé sa curiosité, et elle s'interroge (quand elle s'interroge) quand il est trop tard.

 

Sylvie est baignée dans l'Allemagne coupée en deux, et découvre la vie quotidienne là-bas. L'auteur prend alors prétexte de ce contexte historique particulier pour bombarder le lecteur de fauts historiques, gérographiques, de données sociologiques sur la vie à Berlin, réfutant au passage quelques clichés. Le but est louable, sauf qu'avant de réfuter les idées reçues, il faudrait d'abord que les adolescents les connaissent. Je me demande sincèrement quelles peuvent être les connaissances d'un élève moyen de 5e, germaniste ou non, à leurs sujets.

 

A ce sujet déjà épineux, s'en ajoutent d'autres :

- le terrorisme en Allemagne, avec la bande à Baader.

- la STO.

- la déportation, le nazisme et la dénazification.

- le blocus de Berlin.

- le communisme et le capitalisme

- le conflit israélo-palestinien.

 

Parler de tant de sujets en 148 pages est pour moi bien trop ardu pour des adolescents. Du coup, l'intrigue peine à progresser : des personnages apparaissent et disparaissent, sans que le lecture sache réellement ce qu'ils deviennent, Sylvie se libère peu à peu et le dénouement arrive, surprenant - et génant. Je ne crains pas de dire qu'il m'a choqué, bien que nous soyons dans un livre et non dans la vie réelle. Dans la vie réelle, nous nous serions trouvé en pleine tragédie. Dans ce roman, Sylvie n'a ni réaction ni émotion.

 

Bref, ce roman est pour moi une grande déception.

 

 

 

 

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 15:47

41S5g-mmHZL__SL500_AA300_.jpgTitre : Zouck.

Auteur : Pierre Bottero.
Editeur : Flammarion.
151 pages.

Mon résumé :

 

Anouck, surnommée Zouck est passionnée par la danse, qu'elle soit moderne ou classique. Elle et sa meilleure amie Maïwenn sont inséparables, jusqu’au jour où Maïwenn tombe amoureuse, et où Zouck commence un régime qui n’aura plus de fin.

Mon avis :

Je commencerai par signaler le défaut de ce livre : il est trop court, beaucoup trop court. J’aurai vraiment aimé passer plus de temps avec Zouck, cette ado passionnée de danse qui, comme beaucoup d’autres jeunes filles, va sombrer dans l’anorexie.

Je ne sais pas comment Pierre Bottero a pu décrire avec autant de justesse ce que ressent une anorexique. Il montre que cette maladie surgit sans prévenir : Zouck est entourée par des parents aimants, soucieux de leurs deux filles (Zouck a une petite soeur), elle est une élève moyenne, rien ne la distingue réellement des filles de son âge.

 

Le processus insidieux de l'anorexie est parfaitement exposé : d’abord le régime, puis, devant l’ivresse ressentie par l’impression de maîtriser complètement son corps (Zouck pense qu’elle danse mieux désormais), les restrictions toujours plus nombreuses, les stratagèmes mis au point pour moins manger. Puis viennent les premiers malaises, la prise de conscience (qui ne signifie en rien la volonté de guérir) et le lent chemin vers la stabilisation.

Le second atout de ce livre est de ne jamais être moralisateur, aucun personnage ne juge Zouck, tous essaient de la comprendre et de l’aider. Elle-même, une fois que son état s’est amélioré, montre le fait que le combat contre cette maladie est quotidien. Parallèlement à son histoire, se déroule celle de son amie Maïwenn. Son histoire d'amour, qui est davantage une histoire de manipulation, presque d'abus, illustre la fragilité des adolescents.

Bref, encore un très beau roman de Pierre Bottero.

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 22:00

1050330-gfTitre : Aggie change de vie.

Auteur : Malika Ferdjoukh.

Editeur : L'école des loisirs.

Nombre de pages : 94.

 

Quatrième de couverture :

 

Aggie est la reine de la débrouille. Difficile de faire autrement quand on est orpheline et qu'on ne mange pas tous les jours à sa faim. Avec son ami Orin et son chien Mister Bones, elle a mis au point un numéro pour détrousser les riches passants qui s'aventurent dans les bas quartiers de Boston.

 

C'est en essayant de lui voler son portefeuille qu'Aggie a rencontré Pemberton Rushworth. Plutôt que de la conduire à la police, ce détective privé lui fait alors une proposition extraordinaire.

 

Jusqu'à présent, Aggie n'a pas eu beaucoup de chance. Mais cette drôle de rencontre est une occasion inespérée d'échapper à son destin de famine des rues. Si Aggie suit attentivement les conseils du détective, elle pourra enfin changer de vie.

 

Mon avis :

 

Ce roman est très largement inspiré d'Oliver Twist. Aggie a beau vivre aux Etats-Unis, elle est orpheline de mère (son père reste inconnu), elle vit dans la rue, parfois même elle trouve refuge dans les égouts dont la description est franchement réaliste, et ses parents adoptifs ne songent qu'à la maltraiter, allant jusqu'à tuer son chien.

 

Contrairement à Oliver, Aggie n'est pas très honnête : elle et son ami volent sans scrupules pour améliorer leur quotidien, alors qu'Orin a une famille pauvre mais aimante. J'ai aussi pensé à My Fair Lady: comme Elisa Doolittle, Aggie va devoir apprendre à s'exprimer correctement. Quant à la couverture, elle m'a fait pensé aux livres Sarah Kay que je lisais quand j'étais enfant.

 

Peu de moral, donc : Aggie prend la place d'une petite disparue au destin tragique. Aggie semble incapable de la moindre compassion, sauf pour Mister Bones. La peur est le seul sentiment qui la motive. J'ai plus de sympathie pour  Pemberton Rushworth qui la force à jouer la comédie : il agit par amour envers sa femme, non par cupidité.

 

Aggie vit un conte de fée certes, mais les motivations de l'oncle Henry montrent un mélange de naïveté et d'égoïsme.  Les enfants autour d'elles continuent de souffrir : Orin, de l'indifférence nouvelle d'Aggie et de sa solitude et Alice, qui ne marchera jamais.

 

Je crois que je suis trop âgée pour apprécier ce genre de romans, et je ne suis pas sûre qu'il intéresserait mes élèves : trop de questions restent en suspend. Que va réellement devenir Aggie à la fin de ce roman, entre son nouveau chien et son chat borgne, seul vestige de son ancienne vie ? Comment va-t-elle s'intégrer dans sa famille élargie ? Que deviennent Orin et sa famille ? J'aurai presque envie de demander une suite à ce livre.

 

 

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 20:51

Angele.jpg

Titre : Angèle, ma Babayaga de Kerménéven.

Auteur : Ricard Couaillet.

Illistratrice : Anne Laval.

Editeur : Acte Sud Junior.

Nombre de pages : 117.

 

Quatrième de couverture :

 

Mémère Angèle est un monstre. Un monstre breton. Ma Babayaga de Merménéven. Celle qui hante mes rêves depuis onze ans, sans compter ceux que j’ai faits dans le ventre de ma mère. Je suis sûr que là aussi je rêvais d’elle, de sa voix grave et sombre, de ses mains de bucheronne, de son cou de taureau. Je suis sûr qu’un jour elle a posé ses mains sur le ventre de ma mère pour lui chanter une vieille berceuse bretonne et que j’ai cru entendre les sirènes de l’Enfer.

 

Mon avis :

 

Nathanaël est le narrateur de ce court récit. Il tient le journal de son séjour chez sa mémère (en fait, son arrière-grand-tante) qui l’effraie au plus haut point, si bien qu’il accumule cauchemars (dont il nous fait le récit détaillé) et malaises physiques (de l’envie subite d’aller aux toilettes aux vomissements).

 

Vous l’aurez compris, le corps tient une grande importance dans ce récit, ses fonctions, y compris les plus triviales ne sont pas oubliées. Le corps vivant, le corps souffrant, mais aussi le cadavre : Max, petit frère du narrateur, s’est découvert une vocation de médecin légiste, et le prouve à sa famille. En effet, Nathanaël n'est pas un enfant laissé à l'abandon, ses parents sont bien présents et ne se doutent pas de ce que ressent leur fils aîné envers Angèle.Il faudra que celle-ci passe près de la mort pour que Nathanaël s'interroge sur elle, sur la vie qu'elle a pu avoir et découvre des faits que ses parents eux-mêmes ignoraient.

 

Ce livre, destiné aux enfants de 9/10 ans, permet de ressentir toute une palette d’émotions. Je suis passé du rire aux larmes dans ce court récit. Je lui reprocherai seulement la crudité de certains termes, et des scènes qui peuvent choquer les plus jeunes.

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 20:18

 

9782844208057 1 75Titre :  Le grand Joseph.

Auteur : Kochka.

Editeur : éditions Thierry Magnier.

Nombre de pages : 110.

 

Quatrième de couverture :

 

Le «grand Geddo Joseph » mesure près de deux mètres. Il règne avec une bonhomie discrète et bienveillante sur sa famille, et souvent sa petite fille Joumana lui rend visite. La vie pourrait couler ainsi, douce et joyeuse, mais la guerre éclate au Liban. Beyrouth n’est plus une ville sûre, Joumana et sa mère se réfugient à Paris.

Pour s’intégrer plus facilement, Joumana est tentée d’oublier d’où elle vient. Des années plus tard, adulte, elle se souvient.

Chronique tendre, à la manière d’un conte. Le destin d’une famille franco-libanaise au cœur de l’Histoire.

 

Mon avis :

 

Avec pudeur et grâce, Kochka narre l’enfance de son héroïne au Liban, la guerre, le départ vers la France, le rejet de l’identité libanaise et son besoin de l’affirmer. Elle rend un vibrant hommage à son grand-père et à sa grand-mère.


L’adulte raconte, mais elle respecte le point de vue de l’enfant qu’elle était, elle n’a pas oublié ses révoltes, ses frayeurs, et surtout ses grands moments de bonheur. Elle rend hommage à sa famille, sa culture, qui est constitué par les livres, la musique, mais aussi toutes ses traditions que les parents transmettent à leurs enfants.


Ce livre se lit comme un conte. Les rythmes, les pauses, les répétitions en font un texte à lire et à dire. Le vocabulaire est simple, la syntaxe soignée : écrire pour les enfants ne veut pas dire choisir la facilité.


Un très beau texte, à partager avec ses enfants.

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 21:23

 Broca.jpg 

 

Titre : La sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca.

Auteur : Pierre Gripari.

Editeur : Folio Junior.

Nombre de pages : 120.

 

Quatrième de couverture :

 

Il était une fois la ville de Paris. Il était une fois une rue Broca. Il était une fois un café kabyle. Il était une fois un Monsieur Pierre. Il était une fois un petit garçon qui s’appelait Bachir. Il était une fis une petite fille. Et c’est ainsi que dans ce livre, vous allez faire la connaissance d’une sorcière, d’un géant, d’une paire de chaussures, de Scoubidou, la poupée voyageuse, d’une fée, et que vous saurez enfin la véritable histoire de Lustucru et de la mère Michel.

 

Mon avis :

 

Aussi étonnant que cela puisse paraître, je n’avais jamais lu Les contes de la rue Broca dans leur intégralité. Le défi Monsieur/Madame, crée par Latite, a été pour moi l’occasion de le découvrir.

 

Cette œuvre est formée de sept contes, qui ne se contentent pas de moderniser les thèmes des contes d’antant, il crée une œuvre originale.

 

La sorcière de la rue Mouffetard est une variation sur le thème de la quête et de la métamorphose, si ce n’est que l’héroïne de ce conte n’est pas une douce jeune fille, mais une authentique sorcière. Sa mission échoue car son héroïne n’est pas tout droit sortie d’un conte de fée. Ancrée dans la vie réelle, Nadia est une enfant sage et intelligente, obéissante (qualités qui lui seraient aussi très utile dans un conte de fée traditionnel).

 

Le géant aux chaussettes rouges est un conte drôle et émouvant. Bon géant et non pas ogre maléfique, le héros de ce conte surmonte un à un tous les obnstacles pour obtenir ce qu'il désire et ainsi aider celle qu'il aime.

 

La paire de chaussures revisite le thème des objets magiques, si ce n'est qu'ils n'ont pas de pouvoirs particuliers. Parfaitement anthropomorphisé, ils vont devoir surmonter maints obstacles avant de pouvoir être réunis. L'imagination de l'enfance s'oppose ainsi dans ce conte au pragmatisme des adultes.

 

Scoubidou est le conte que j'ai le moins apprécié. Il montre les aspects sombres de l'être humain (égoïsme, cupidité) et la poupée magique, altruiste et généreuse, a bien besoin de ces qualités pour se tirer des dangers qu'elle affronte. De même, je n'ai guère aimé Histoire de Lustucru, bien que cette Histoire de France revisité a des aspects hilarants.

 

La fée du robinet m'a rappelé un conte traditionnel polonais. Si la fée est une fée authentique, accomplissant sa mission avec zèle, sa méconnaissance du monde moderne lui fait commettre bien des erreurs. Les commentaires du narrateur., subtilement ironique, sont particulièrement réjouissants.

 

Avec La sorcière du placard aux balais, la boucle est bouclée, et la sorcière se retrouve définitivement hors d'état de nuire. Tel l'épouse de Barbe-Bleue, le héros de ce conte est incapable de respecter un interdit. Il n'en reste pas moins fort sympathique, jusque dans ses petites faiblesses.

 

49036677 p

 

  Cette fois-ci, c'est une madame que j'ai couplé avec Monsieur Rapide, alias Philéas Fogg : madame Magie.

Cette Madame ressemble beaucoup à la poupée Scoubidou : elle ne prévoit pas l'avenir, mais elle aime rendre service. Elle utilise ses pouvoirs pour elle-même, mais aussi pour les autres (n'est-ce pas monsieur Heureux ?) Comme la poupée, elle va en subir les conséquence : je fais néanmois confiance à monsieur Chatouille pour qu'elles soient moins funestes qu'un naufrage.  

 

 

 

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 11:28

 Brisants.jpg

 

Titre : Les maîtres des brisants.

Auteur : Erik L'Homme.

Edition : Folio Junior.

Nombre de pages : 430.

 

Quatrième de couverture :

 

Lorsqu'ils embarquent comme stagiaires sur le vaisseau de Chien-de-la-lune, Xavier le stratège, Mörgane la devineresse et leur mai Mark ignorent la périlleuse mission de le capitaine : contrer la flotte de guerre du Khan qui menace de prendre le contrôle de la galaxie. Sauront-ils aider Chien-de-la-lune à déjouer les plans de leur diabloique adversaire dans cette lutte sans merci ? Sur eux repose désormais la survie de l'empire.

 

Mon avis sur Chien-de-la-lune.

 

Si vous aimez Star trek et Albator, vous aimerez ce roman ou vous aimerez le faire découvrir à vos enfants.

 

Ce livre se présente comme un roman de science-fiction et d'aventures ordinaire : une galaxie lointaine (Nifhell), un capitaine jeune et héroïque Vranken surnommé Chien-de-la-Lune, des devineresses, garantes du passé et de l'avenir, trois apprentis issus de trois milieux socio-culturels très différents (le gosse de riche pourri-gâté, l'orphelin digne, la jeune fille insolente) qui vont devoir faire leurs preuves au cours de la mission sur le vaisseau.

 

Le fait que ce roman soit écrit dans une langue limpide et drôle le singularise néanmoins. De plus, l'auteur ne présente pas les personnages de manière figée. Il nous les fait découvrir en action, dans leur vie quotidienne (Xavier en plein caprice, Mörgane défiant les règles de l'école, Mark en train de combattre les jeunes voyous de son quartier). Il nous permet ainsi de découvrir leur caractère par nous-même.

 

Ces personnages ne vont pas tarder à évoluer, au fur et à mesure des péripéties auxquelles ils vont être confrontés, au cours de cette guerre galactique et à devoir prendre des responsabilités inattendues. Le lecteur doit toujours être sur le qui-vive, car les apparences sont souvent trompeuses, et les renversements de situations réellement inattendus. Le coup de théâtre final ne donne qu'une envie : lire la suite immédiatement.

 

 Mon avis sur les secrets des abîmes :

 

Ce deuxième tome est encore plus palpitant que le précédent. Chaque personnage va payer de sa personne afin de contrer le khan et de libérer Nifhell.

 

 L'ennemi a beau être cruel, jamais il n'est dévalorisé. Si ses rêves de dominations sont mégalomanes, ses motivations (assurer la survie de son peuple et de meilleures conditions de vie) ne le sont pas. Aucun trâtre n'est d'ailleurs à signaler dans son camp, tous font preuve de courage et d'abnégation, alors que du côté de Nifhell, si certains entrent en résistance (les devineresses en tête), d'autres choisissent la sécurité et la fuite.

 

La tension est véritablement palpable dans ce second tome, alors qu'une course contre la montre est engagée par les héros non seulement pour sauver l'empire, mais aussi pour se sauver soi-même. Le dénouement ne laisse pas de surprendre, il écarte la facilité et laisse la possibilité d'une suite.

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 12:28

Angerobillard

Titre : A.N.G.E. Tome I : Antichristus.

Auteur : Anne Robillard.

Editeur : Michel Laffon.

Nombre de pages : 332.

 

Quatrième de couverture :

 

Lors d'une enquête de routine sur les enseignements trompeurs d'un prétendu gourou, les agentes Océane Chevalier et Cindy Bloom découvrent que de sombres événements prédits par certains textes bibliques sont sur le point de se produire.
Leurs collègues, Yannick Jeffrey et Vincent McLeod, viennent leur prêter main-forte mais se heurtent à la mystérieuse puissance du Faux Prophète. Au même moment, les tueurs de l'Alliance, un redoutable groupe maléfique, préparent la venue de l'Antéchrist, et bientôt l'ANGE. plonge dans l'incertitude. Quelle est la véritable mission de ce mystérieux envoyé du Vatican Qui est cet homme vêtu de noir qui apparaît lorsque les agents de l'ANGE.
sont en péril ? Face à toutes ces menaces, l'Agence saura-t-elle préserver le monde de sa fin annoncée ?

 

Mon avis : 

 

Nouvelle saga signée Anne Robillard, et à nouveau, je sens que j'achèterai et lira régulièrement chacun des tomes de la série.

J'essaie de ne pas comparer cette saga et Les Chevaliers d'émeraude. A.N.G.E. se situe dans un univers résolument contemporain, et il se classe de prime abord dans la catégorie des romans d'espionnage. Les personnages sont peu nombreux et nettement caractérisés, ce qui les rend facilement identifiables. Deux camps s'oppose : l'A.N.G.E qui oeuvre pour le bien, et l'Alliance, dont les ambitions sont tout autre. La hiérarchie qui règne dans les deux camps est très claire et chaque agent, même s'il possède un centre d'intérêt en dehors de son métier - l'histoire pour Yannick, l'informatique pour Vincent) est entièrement dévoué à sa mission.

Mais tout n'est pas aussi simple qu'il y paraît. Les personnages révèlent peu à peu des secrets, des pans de leur personnalité ou de leur passé qui vont avoir des implications importantes dans le déroulement de l'intrigue. Le fantastique n'est pas loi, et les reptiliens m'ont rappelés les lézards des chevaliers d'émeraude. Qu'ils sont fanstastiques ou réalistes, les péripéties s'enchaînent sans temps mort, et donnent irrésistiblement envie de poursuivre la lecture de ce roman - et me font pester de devoir attendre pour découvrir la suite.

 

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