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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 10:31

le-secret-de-chimneys.jpgéditions Le masque - 252 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

Tout avait commencé de la façon la plus classique qui soit : un prince déchu cherchant à récupérer son trône sollicite l'appui - discret - des Britanniques.En échange de quoi, les compagnies anglaises se verraient concéder l'exploitation des pétroles du petit Etat. Bref, une banale manoeuvre politico-financière, élaborée dans le cadre somptueux d'une des plus anciennes demeures seigneuriales d'Angleterre : Chimneys.

 

Pourtant, l'affaire se corse lorsqu'on se rend compte que des individus équivoques se sont glissés parme le beau linge qui prépare sa révolution de palais. et les cadavres font affreusement désordre dans les salons de Chimneys.

 

challange-agatha-christie                                                                                            Challenge-anglais

 

Mon avis :

 

Prenez Virginia Revel, la veuve d'un diplomate anglais, jeune (elle a vingt-sept ans), belle, séduisante, intelligente et à qui il en faut plus qu'un maître chanteur à la petite semaine et un cadavre dans son salon pour se mettre à trembler. Ajoutez un jeune homme, Anthony Cade, venu tout droit d'Afrique où il a mené une mystérieuse vie d'aventurier (il était guide touristique) qui vient lui proposer son aide (et qui tombe un tout petit peu amoureux de cette jeune femme issue de la meilleure aristocratie).

 

N'oubliez pas Lord Catheram. Ah ! ce n'est pas de sa faute s'il est lord et s'il a hérité de son frère, le huitième marquis de Catheram, brillant diplomate, grand serviteur de la couronne la demeure de Chimney. Il s'en passerait bien, faites-moi confiance, surtout que Codders-le-clown, pardon ! George Lomax le retient quasiment par le manteau (à quand l'invention des pans de veste amovibles ?) pour qu'il organise dans le manoir un petit week-end bien anglais. Le but ? Presque rien : négocier des contrats pétroliers et favoriser la restauration de la monarchie dans le beau pays de la Herzoslovaquie. Et s'il pouvait inviter la délicieuse Virginia Revel, veuve du dernier ambassadeur anglais dans ce magnifique pays et un certain James McGrath, chargé de convoyer jusqu'en Angleterre le manuscrit du comte Stylpitch, manuscrit qui révèle rien moins que des secrets d'état et aussi, sans doute, certainement, ce malheureux drame qui a eu lieu à Chimneys sept ans plus tôt... Lord Catheram, veuf, qui a déjà fort à faire avec Boulotte, Gargouillette et Bigornette, pardon, Eileen, Dulcie et Daisy, ses trois filles, accepte.

 

Vous pensez que tout est déjà très agité ? Saupoudrez le tout d'un tout petit meurtre de trois fois rien (le prince héritier a eu la mauvaise idée de se faire poignardé), d'un quarteron de policiers internationaux et d'un voleur, le roi Victor, de dimension toute aussi internationale. N'ayez garde d'oublier une société secrète, bien décidée à empêcher la restautation de la monarchie, des passages secrets, des armes qui apparaissent et disparaissent, de fidèles serviteurs, près à risquer leur vie pour leur maître, des histoires d'amour fulgurantes, et vous obtiendrez l'un des romans les plus drôles et les plus inclassables d'Agatha Christie ! 

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 14:40

le-cinquieme-enfant.jpg

éditions Le Livre de poche - 186 pages.

 

Mon résumé :

 

Angleterre, les années 60. Harriet et David, jeunes gens un peu anachroniques, se rencontrent au cours d'une soirée. très vite, ils comprennent qu'ils sont fait l'un pour l'autre. Ils se marient, ils achètent une très grande maison, ils ont un premier enfant, très rapidement (ils rêvent d'une grande famille), puis deux, puis trois, quatre. La cinquième grossesse change tout : plus pénible que les précédentes, elle est vécue dans la souffrance par Harriet. Quand elle met au monde Ben, onze livres, elle est soulagée. Pourtant, cet enfant, si différent des autres, provoque la discorde dans sa famille.

 Challenge-anglais

challengeabccritiques1

 

 

Mon avis :

 

Le cinquième enfant est un roman prenant. Très vite, l'écriture sèche et pointue de Doris Lessing  nous force à nous questionner. Bien avant la naissance de Ben, elle dénonce l'hypocrisie d'un milieu bien pensant. Harriet et David sont heureux, mais ils ne pourraient pas vivre sans l'aide financière du père de David. ils sont respectueux des traditions : Harriet refuse la contraception, et les quatre premiers enfants naissent dans le grand lit familial. Ils réunissent toute la famille au cours de grandes fêtes - de là à dire qu'ils sont entourés d'une bande de pique-assiettes, il y a un pas que l'auteur ne franchit jamais mais suggère habilement. Surtout, personne ne sort de la norme bien-pensante, si ce n'est un incident de parcours : la naissance d'Amy, nièce d'Harriet, atteinte de trisomie 21. Elle "terrifie" son père, surtout, elle ne doit "déranger" personne. Quand Harriet expose à son mari son opinion sur l'origine de la trisomie de la petite Amy (la mésentente entre ses parents), elle révèle à la fois son conformisme et son obscurantisme.

 

Aussi est-elle quasiment prête à recevoir la naissance de Ben comme un châtiment pour tant de bonheur. Or, Ben, indubitablement, n'est pas qu'un enfant, il est aussi, dans ce roman, un symbole. Il représente la peur de l'autre, la peur de la différence, la peur de l'étrange étranger, y compris au sein de sa propre famille. Différent, il serait atteint d'une pathologie que personne ne veut ou ne peut nommer. Le bon docteur de famille soutient qu'il est simplement hyperactif. "Aucun de nous n'a jamais rien vu de tel" déclare le jeune médecin de l'institut où il a été emmené (ou comment dissimuler aux yeux du monde toute trace d'anormalité). La spécialiste qui examine Ben s'intéresse moins à l'enfant qu'à sa mère, sur laquelle elle pose un diagnostique sans même lui avoir parlé. Bref, personne n'a de solution puisque le problème n'est jamais cerné.

 

En revanche, la famille se décompose largement sous nos yeux. Les enfants quittent un à un la maison, pour une famille de substitution, ou pour la pension. Le seul lien qui les unit est l'argent, nécessaire pour aller dans les bonnes écoles (pas question d'aller dans une école publique !). Chacun juge cruellement Harriet, pour avoir mis au monde un être différent et pour l'avoir gardé au monde, alors que tous voulait s'en débarrasser. Cette naissance et sa croissance hors norme coïncide également avec un phénomène que nous connaissons bien : la montée de l'insécurité (ou du moins, ce qui est ressenti comme tel). Harriet n'ose plus sortir le soir, même dans son quartier si tranquille, la télévision montre des images d'émeutes avec, au second plan, Ben et ses nouveaux amis.

 

Au cours de ce roman, jamais nous n'avons le point de vue de Ben. Si, physiquement, il est plus développé que les autres enfants, plus précoce, son apprentissage du langage est beaucoup plus lent. Que ressent-il, que pense-t-il, lui qui a été abruti de calmants dès le ventre de sa mère ? Difficile de le savoir. Une suite existe à ce roman, le monde de Ben. Je ne suis pas sûre d'avoir envie de le lire, je préfère rester avec cette fin ouverte.

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 20:36

 

 

Merci à Masse critique Babélio et aux éditions Rivages pour m'avoir permis de lire ce merveilleux roman.

 

Présentation de l'éditeur :

 

A l’été 2005, un terrifiant ouragan dévaste le sud de la Louisiane. Son impact sur La Nouvelle-Orléans évoque la bombe atomique qui a anéanti Hiroshima. Envoyé en renfort dans la métropole sinistrée, Dave Robicheaux, adjoint au shérif de New Iberia, découvre un univers de cauchemar : les pillards y font la loi, la désorganisation a permis l’explosion de toutes les formes de violence, la société moderne civilisée et policée a régressé au stade d’une jungle primitive où rôdent les prédateurs. Chacun se cache et survit comme il le peut. Dans ce tableau apocalyptique, où des corps dérivent à l’abandon pendant que d’autres attendent, empalés sur des branches, une hypothétique sépulture, Robicheaux est chargé d’élucider deux meurtres commis dans un quartier riche, habituellement protégé. Les deux victimes s’étaient imprudemment attaqués à la demeure d’un puissant mafieux, qui poursuit désormais de sa vindicte leur complice. Obligé de le retrouver le premier, Robicheaux se lance sur la piste de violeurs en série, d’un prêtre morphinomane ou d’un vigile probablement plus dangereux encore que les criminels qui écument la cité en ruines. Mais comme toujours chez Burke, la descente aux enfers n’exclut pas les éclairs de noblesse et de profonde humanité.
 

Mon avis :

 

Je commencerai pas un aveu : je n'avais aucune envie de terminer ce livre, ce qui explique sans doute la lenteur avec laquelle je l'ai lu; Je n'avais aucune envie de quitter la Louisiane de Dave, Molly et Alafair Robicheaux, même dévastée par l'ouragan Katrina.

 

Je n'ai pas non plus classer ce livre dans les romans policiers. Pourtant, tous les ingrédients sont là : au lendemain de Katrina, deux pillards sont assassinés, un homme dont la fille a été violée deux ans plus tôt, est soupçonné. Si j'ajoute que ces pillards, aidés de deux complices, ont dévasté la maison de la mauvaise personne (un charmant fleuriste, qui cachait dans ses murs de la fausse monnaie et des diamants de conflits) et que Dave Robicheaux, Clete, un ami détective privé, mais aussi le FBI sont sur le coup, vous me direz que rien ne manque. Vous aurez raison. Ce livre dépasse pourtant les codes du roman policier.

 

James Lee Burke donne à voir, à entendre, à sentir un univers bien particulier. Grâce à lui, nous sommes là-bas. Il restitue les rayons du soleil à travers les feuilles d'un arbre, la saveur d'un petit déjeuner en famille, la grâce du travail d'une jeune apprenti écrivain. Il restitue aussi l'horreur de cette nuit la plus longue, et surtout tout ce qu'elle a laissé derrière elle, dans une écriture toujours aussi belle, riche, noble. James Lee Burke raconte les pires atrocités dont est capable l'être humain avec sobriété et pudeur - Dieu seul sait pourtant que le viol et la torture font mauvais ménage avec ses deux termes. Il prouve à tous les auteurs qui se repaissent de détails sanglants avec complaisance qu'il est possible de raconter des scènes insoutenables, du point de vue des victimes, et de garder une écriture d'une rare sensibilité - sans sensiblerie. Il multiplie les points de vue : Dave Robicheaux, ancien du Vietnam, ex-alcoolique, est le narrateur principal. Pourtant, nous entendons parfois d'autres voix, celle de Bertrand Melancon,  jeune homme noir qui cherche sa rédemption au milieu de son enfer personnel ou Otis Baylor, dont la vocation est d'assurer les autres.

 

Je me suis plains, parfois, de la religiosité excessive de certains auteurs américains (voir les derniers romans d'Harlan Coben). ici, il est surtout question du bien, du mal, de la frontière entre les deux, si facile à franchir (Dave se sent lui-même près à chavirer quand sa famille est directement prise pour cible). Il s'agit aussi de la résilience, ou comment se reconstruire quand, comme Thelma Baylor ou Mélanie, sa belle-mère, on a été détruite en profondeur ? Le livre nous montre la douleur, physique et morale de Thelma, et comment elle et son père quittent leur statut de victime (qui n'a strictement rien d'enviable) pour poursuivre leur vie.

 

La lecture de ce roman est un véritable coup de coeur. 

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 17:30
cauchemar.jpg
Bayard Jeunesse - 350 pages.
Quatrième de couverture :
Je rêvais de Lizzie l'Osseuse... Elle trônait dans une grande salle. Le Malin se tenait à côté d'elle, une main posée sur son épaule. Des prisonniers hurlant de terreur attendaient d'être décapités, et le sol était rouge de sang. " La guerre. qui faisait rage au sud du Comté, a maintenant gagné l'ensemble du pays. A leur retour de Grèce. Tom Ward et John Gregory découvrent que les soldats ont mis le feu à la maison de Chipenden, réduisant en cendres la précieuse bibliothèque. De plus, pendant leur absence, les sorcières de Pendle ont libéré Lime l'Osseuse, que l'Epouvanteur avait enfermée dans une fosse. Rester dans le Comté s'avère trop dangereux. En compagnie de la jeune Alice, et des trois chiens, Griffe, Sang et Os, Tom et son maître s'embarquent pour l'île de Mona, gouvernée par le cruel lord Barrule. Seulement, ils n'y sont pas les bienvenus...
Challenge-anglais
Mon avis :
J'avais laissé Tom Ward en pleine affliction à la fin du tome 6, je ne peux pas dire que sa situation et celle de son maître se soient améliorés au début de ce septième tome.
Tout au long des trente chapitres de ce récit, Tom affrontera de nouvelles épreuves, et l'imagination de Joseph Delaney semble sans limite pour les inventer. A nouveaux adversaires (le buggane), nouveaux maléfices, nouvelles cruautés. Pourtant, ce ne sont pas eux qui sont le plus à craindre, même si les vaincre ne sera pas facile. Le retour de Lizzie l'Osseuse se révèle bien plus destructeur car il révèle un John Gregory que l'on ne connaissait pas, un John Grégory affaibli, d'autant plus facile à vaincre qu'il a perdu confiance en lui. Tom et Alice, heureusement, ont mûri, ont appris de leurs erreurs passés, et c'est quasiment seuls qu'ils doivent lutter.
Je tiens à saluer la traductrice, Marie-Hélène Delvat, qui restitue en une langue châtiée et soignée un texte particulièrement littéraire pour un roman de littérature jeunesse. Il est spécifié "pour lecteur averti", j'aurai envie d'ajouter "pour lecteur aimant le beau langage". Je suis très tentée de lire les tomes suivants en anglais.
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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 10:29

Voici un an débutait le premier Challenge Partage Lecture . Il s'est terminé le 31 mai 2011.

 

11966610

Le nouveau challenge a débuté... le 1er juin. Il m'était impossible d'envisager de le recommencer sans dresser un bilan de la première édition. En effet, je l'ai réussi, ce challenge boulimique, j'ai lu les vingt titres, et comme je l'avais annoncé à l'époque, j'ai posté mon dernier billet le dernier jour du challenge.

 

D'où vient alors ce sentiment de frustration ?

 

 Déjà, alors que j'ai lu les treize premiers livres très rapidement, j'ai ensuite marqué une longue pause. Je n'avais plus l'envie. J'avais pris le challenge boulimique (vingt livres) parce que dix titres (challenge raisonnable) me semblaient insuffisants et ne correspondaient pas à ma personnalité de consommatrice inétérée de livres. Au final, j'aurai aimé 15 titres mais ce niveau de challenge n'existait pas et n'existe toujours pas.
 
- Construire un challenge boulimique intéressant était difficile puisque j'avais déjà lu plusieurs coups de coeur retenus. L'autre contrainte (un livre par section alors qu'il n'y en a pas tant que cela) était aussi redoutable. Je note que tous les livres choisis "par mes soins" ont été lus et appréciés, et que, concernant les coups de coeur des autres, ce ne sont pas les miens. La liste des coups de coeur ne comportait que vingt titres et c'était insuffisant à mes yeux. 
 
- J'attendais de ce challenge qu'il me fasse faire de belles découvertes littéraires. Je l'ai dit, les coups de coeurs des autres ne sont pas forcément les miens. Les livres que j'ai appréciés, je les avais déjà repérés et je les aurais lu un jour ou l'autre. Ce sont :

 
Je tiens à remercier Cassiopée, qui m'a offert La couleur du bonheur de Wei-Wei (mon quatorzième livre lu, et qui a bien failli être le dernier),  Syl. qui m'a offert  Les mystères de Pompéï de Christina Rodriguez , le tome précédent Meurtres sur le Palatin et  mimi54 qui m'a encouragé à terminer ce challenge.
 
Je disais "fin et suite" parce que le challenge 2011-2012 a débuté et les contraintes sont plus grandes encore : pour constituer sa liste, il faut puiser dans la liste des coups de coeur.
 
Glups ! Comme je ne pourrais être boulimique cette année (sur cinquante et un titres, peu m'intéresse) et qu'il n'est pas dans ma nature d'être raisonnable, j'ai choisi d'être modeste avec cinq titres :
 
La formule préférée du professeur de Yoko Ogawa.(cinq ans que ce livre m'a été conseillé)
Les yeux jaunes des crocodiles de Katherine Pancol.(il est dans ma PAL)
Providence de Valérie Tong Cuong.(j'aime beaucoup cette auteur)
Oh, boy de Marie-Aude Murail (j'aime beaucoup cette auteur également).
Les âmes vagabondes de Stephenie Meyers.
 
Point commun à tous ces livres : leurs auteurs sont des femmes.
 
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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 22:32

prodigieuses-creatures.jpg

éditions La table ronde - 365 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

Dans les années 1810, à Lyme Regis, sur la côte du Dorset battue par les vents, Mary Anning découvre ses premiers fossiles et se passionne pour ces « prodigieuses créatures » dont l’existence remet en question toutes les théories sur la création du monde.
Très vite, la jeune fille issue d’un milieu modeste se heurte aux préjugés de la communauté scientifique. Celle-ci, exclusivement composée d’hommes, la cantonne dans un rôle de figuration.Mary Anning trouve heureusement en Elisabeth Philpot une alliée inattendue. Cette vieille fille intelligente et acerbe, fascinée par les fossiles, l’accompagne dans ses explorations. Si leur amitié se double peu à peu d’une rivalité, elle reste leur meilleure arme face à l’hostilité générale.

 

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Mon avis : challenge Partage-Lecture 20

 

Je n'avais pas lu de romans de Tracy Chevalier depuis quelques années, et la constitution de ma liste pour mon challenge boulimique a été l'occasion d'inclure un de ses romans.


Dans ce roman, deux voix alternent. Celle de Mary Anning ouvre le roman : née près de la mer, être frappée par la foudre aurait-il changé à jamais son destin ? Des dix enfants du ménage, elle seule et son frère Joseph survivront, elle seule sera passionnée par les fossiles. Lui répond la voix d'Elizabeth Philpot, contrainte, comme beaucoup de jeunes bourgeoises, de rester célibataires car il était impossible de marier décemment toutes les soeurs (surtout si elles n'étaient pas assez jolies). Les trois soeurs, exilées loin de Londres, développent chacun des passions, et si Louise aime les fleurs et son jardin, Elizabeth préfère les fossiles : son chemin croise celui de la toute jeune Mary Anning, qui, grâce aux fossiles, rapporte un peu d'argent à sa famille.

 

Fossiles, fossé : il est grand à cette époque entre Mary, quasiment illétrée, et une jeune bourgeoise londonienne. Le poids des conventions est fort, celui de la religion tout autant et les découvertes des deux femmes remettent en cause la religion, omniprésente et omnipotente ou la suffisance des aristocrates tel lord Henley.

Ce qui m'a frappé est l'importance de la mort dans ce récit, compagne quotidienne dans cette Angleterre du début du XIXe siècle. Mary est toujours témoin, toujours épargnée. Le lecteur sent bien que le récit est rétrospectif car elle annonce toujours quand une tragédie est sur le point de se produire.

Une conclustion prenante à mon premier challenge Partage-Lecture.

 

Objectif

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 16:16

sous-les-mains-sanglantes.jpgEditions J'ai Lu - 510 pages.

 

Quatrième de couverture :

 

Grièvement blessé par un dément, le profileur Tony Hill doit en sus affronter la rapacité de sa redoutable mère, tandis que Carol Jordan est chargée d'élucider une série de mystérieux empoisonnements. La première victime, vedeette du football-club de Bradfield, déchaïne l'hystérie des foules. Quelque temps plus tard une nombe explose un jour de match... Des terroristes ? Malgré sa faiblesse, seul Tony Hill sera capable de faire le lien entre ces affaires apparemment distinctes.

 

Merci au forum Partage-Lecture et aux éditions J'ai Lu pour ce partenariat.

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Mon avis :

 

Ce livre marque ma deuxième lecture d'un roman de Val Mc Dermid, après [i]Quatre garçons dans la nuit[/i]. Une différence de taille apparaît cependant : Sous les mains sanglantes fait partie d'une série, il s'agit de la cinquième enquête mettant en scène le duo Carol Jordan (inspecteur principal)/Tony Hill (psychologue et profileur). Prendre une série en cours de route ne m'a jamais dérangé, surtout que Val McDermid distille suffisamment d'éléments de leur passé commun pour donner de l'épaisseur aux personnages, sans que jamais ses allusions soient obscures au point que l'on se dise "flûte ! j'ai dû rater quelques chose".
 
Gageure supplémentaire : l'auteur aime nous lancer sur une fausse piste. En effet, en découvrant les premières pages, et l'acte héroïque de Tony, j'avais en tête de nombreux clichés sur la folie et l'influence des éléments extérieurs et je pensais qu’elles prendraient place dans l'action. De folie, il en sera bien question, mais pas du tout comme je m’y attendais. Même l'immobilisation de Tony, qui fait irrésistiblement penser à Jeff, le héros de Fenêtre sur cour, sera exploitée de manière très particulière : Tony ne sera pas un héros passif, obligé de sans cesse déléguer.

 

Si je compare ce roman à un film, c’est parce que son efficacité fait immédiatement penser à une adaptation possible à la télévision (ce qui a d’ailleurs été réalisé : Tony et Carol furent les héros pendant six ans d’une série télévisée outre-Atlantique). La narration, découpée en journée, alterne deux points de vue principaux, l’équipe des enquêteurs d’un côté, Youssef Aziz de l’autre, et j’ai bien sûr tenté de créer des liens entre ses deux récits parallèles et linéaires, en m’appuyant sur des indices, et tourné les pages rapidement, tant j’avais envie d’en savoir plus.

 

Carol et Tony ? Toujours par opposition avec d’autres couples d’enquêteurs célèbres, ils vivent ensemble (ils partagent le même appartement et la garde du chat, très régulièrement nourri ou autorisé à chasser de petits rongeurs – vous ne pensez tout de même pas que j’aurai passé Nelson sous silence ?) mais nous savons qu’une histoire d’amour est difficilement possible entre ces deux êtres aux blessures visibles par eux seuls.

 

Autre manière de se démarquer des lieux communs policiers : cette équipe qui n’en est pas vraiment une. La plupart des membres jouent les francs-tireurs (et tant pis pour les risques qu’ils prennent) ou passent outre les volontés de leur chef pour obéir à Tony – d’où des scènes mémorables qui font dire à Carol que Tony est bien heureux d’être à l’hôpital (pas parce qu’il évite ainsi une belle dispute, non, parce qu’il pourra être soigné immédiatement). Le point commun entre les membres de l’équipe ? Une vie sentimentale hors-norme, mis à part Kévin, marié et père de famille et qui ne leur pose pas de problème : même les lesbiennes ont des problèmes de couples, et la petite génie de l’informatique a une façon très « moderne » d’envisager une soirée d’amour.

 

Peu importe leur volonté de faire cavalier seul (très utile finalement quand une unité anti-terroriste entière vous retire une de vos enquêtes juste sous votre nez), les meurtres qu’ils ont à résoudre sont à la fois modernes et classiques. Moderne, l’attentat au stade municipal rappelle notre crainte du terrorisme et la peur de l’autre. Il montre aussi le poids des préjugés, et comment il est nécessaire aux enquêteurs de s’en défaire. Classiques, les empoisonnements rappellent les intrigues des romans d’Agatha Christie, entraînant proximité et éloignement de la victime. Tous deux entraînent une planification implacable, qui fait froid dans le dos, rétrospectivement.

 

Sous les mains sanglantes est un roman policier que je vous conseille chaudement.

 

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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 20:17

 

Après avoir crée mon propre tag, j'ai été tagué à mon tour par Edith et Jen dont je vous invite à visiter le blog : linkaward.jpg

 

L'award s'accompagne d'un petit mode d'emploi. Que faut-il faire ?

 

1 Remercier la personne qui m'a donné ce prix.

En l'occurence, elles sont deux : je remercie donc chaleureusement Edith et Jen pour m'avoir décerné ce prix.

 

2 Mettre le logo sur mon blog. Il est très joli, ce qui ne gâte rien.

 

3 Mettre le lien vers la personne qui me l'a envoyé : je pense avoir respecté ces deux consignes. 

 

4 Dévoiler sept choses sur moi : je l'ai déjà fait il y a peu de temps, et j'en ai déjà beaucoup dit. Je vous renvoie donc au  Tag confessions intimes . Puis, qui ignore que j'adore les chats ? J'en profite pour remercier Annunziata dite Nunzi de m'avoir laissé écrire cet article sans presque me déranger.

 

5 Nommer 7 blogs qui devront faire comme moi : ce tag a déjà beaucoup circulé. Néanmoins, je nommerai  strawberrysomaja et Céline72

 

6 Mettre le lien des 7 blogs : c'est fait (du moins, je l'espère).

 

7 Prévenir les personnes concernées.

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 20:21

prophetie.jpgEditions Le Cherche-Midi - 670 pages.

Mon résumé :

 

Cotton Malone veut en savoir plus sur la mort de son père en mission. Stéphanie Nelle lui communique donc le rapport sur la disparition du sous-marin. Las ! Il semble que la consultation de ce rapport ultra-secret ne convienne pas à tout le monde. Cotton Malone est désormais traqué, et Stéphanie obligée de s'expliquer en haut lieu.  Ce n'est que le début d'une quête qui les mènera jusqu'en Antarctique.

 

Objectif

 

Mon avis (Challenge PB 19) :

 

 La lecture de ce livre démontre le bien fondé d'une règle que je respecte rarement : il faut lire une série dans l'ordre. J'ai commencé La prophétie il y a quelques mois, je l'ai abandonné au bout de cent-cinquante pages : impossible de m'attacher aux personnages. Depuis, j'ai fait une nouvelle tentative après avoir lu La conspiration du temple, et la lecture a été bien plus facile. Motif : je me suis attachée au personnage de Cotton Malone, je n'ai pas souffert de sa légère mise en retrait (puisque je connaissais sa précédente mission) et j'ai beaucoup apprécié la pugnacité d'Edwin et de Stéphanie. Il faut dire qu'ils avaient un adversaire à leur taille. Je veux parler non de l'amiral Ramsey, mais du tueur à gages Charlie Smith, un artiste dans son domaine, un méchant comme on en fait rarement.

 

Maintenant, le reste de l'intrigue m'a semblé assez classique, et certaines scènes (dans le cloître, notamment) m'ont rappelé Da Vinci Code. Je me suis souvent perdue entre les explications pseudo-scientifiques, les références historiques (je crois avoir déjà dit une bonne dizaine de fois que je ne lisais que rarement des livres sur la seconde guerre mondiale) et médiévales (Charlemagne n'est définitivement pas ma tasse de thé). Quant à la rivalité entre les jumelles Dorothea et Christl, soigneusement entretenue par leur mère (dans quel but ? Mystère), elle n'est pas neuve dans la littérature et si Cotton Malone dit qu'il n'a jamais vu de jumelles se détester autant (je cite de mémoire), c'est pourtant un cliché de la littérature mondiale.

 

 Bref, j'ai pris ce roman pour ce qu'il était : un bon divertissement. Ce qui m'intéressait vraiment était de découvrir comment Malone allait se sortir de tous les mauvais pas dans lesquels il était jeté comme à plaisir. Je ne garderai pas de cette lecture un souvenir impérissable .

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 16:33

Ru.jpgTitre : Ru.

Auteur : Kim Thuy.

Editeur : France Loisirs.

Nombre de pages : 247.

 

Quatrième de couverture :

 

Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs : l’enfance dans sa cage d’or à Saigon, l’arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam apeuré, la fuite dans le ventre d’un bateau au large du golfe de Siam, l’internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec. Récit entre la guerre et la paix, Ru dit le vide et le trop plein, l’égarement et la beauté. De ce tumulte, des incidents tragi-comique, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d’un parcours. En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d’argent ou la puissance d’une odeur d’assouplissant, Kim Thuy restitue le Vietnam d’hier et d’aujourd’hui avec la maîtrise d’un grand écrivain.

 

Mon avis :

 

Il m'est difficile d'écrire un avis sur ce livre simple et touchant. Les chapitres sont courts, le style est fluide, facile à lire. Le récit n'est pas linéaire car la narratrice se laisse porter par le fil de ses souvenirs. Une sensation, une odeur peuvent lui rappeler un événement enfoui, dans le passé.  J'ai souvent eu l'impression qu'elle nous parlait comme à des amis, avec pudeur et simplicité.

 

Pas de colère, pas d'amertume, elle rapporte des faits, cruels parfois. Elle montre le pire de la nature humaine, sans juger, mais aussi le meilleur. Par petites touches, comme un peintre crée son tableau, elle compose un récit délicat et émouvant.

 

Un très beau livre à lire et à faire découvrir.

 challenge

 

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