Tout d'abord, je tiens à remercier Georges qui a fait voyager son livre jusqu'à moi. Ce fut une très belle découverte. Etant débordé en cette période de l'année, j'ai juste eu un peu de mal à rédiger mon avis.
Je dois dire que j'adore cette couverture, hautement improbable et bourrée d'énergie. Unissant le réel à la fiction, elle est celle qui illustre les carnets sur lesquels écrit Jérome, le narrateur de ce roman. Il est un employé comme les autres, il est juste ostracisé par ses collègues. Il n'est pas intégré à l'équipe, dirait-on. Son seul ami est Etienne, un inconditionnel de Star Wars.
Un jour pourtant, ce sera la goutte d'eau qui fera déborder le vase (l'art de ne pas trop en dire...), et Jérôme, plutôt que n'être que rage, colère, entrer dans une secte, que sais-je encore, va commencer à s'intéresser aux antipathes, toutes ses personnes dont les actes, les comportements, les paroles nuisent aux autres. Tel un scientifique, il les observe, classifie leur comportement et surtout, cherche un moyen pour changer leur comportement, aidé par son zélé ami Etienne, qui se révèle un geek très performant.
Nous sommes au XXIe siècle, ne l'oublions pas, et diffuser ses idées est très facile grâce aux réseaux sociaux. Jérôme se retrouve presque malgré lui à la tête d'un nouveau courant philosophique (vous reconnaîtrez qu'il s'en crée rarement), le cimonde, dont le but est de modifier radicalement les antipathes, y compris ceux qui s'ignorent. C'est possible, il suffit juste d'agir.
Méfiez-vous des apparences semble être le deuxième message de ce livre. Il est facile de juger sur des apparences et de tirer des conclusions hâtives. Il est facile de projeter sur les autres ses propres angoisses, son propre mal-être. La réalité est souvent différente.
Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir est un roman enlevé, bondissant, à la narration plaisante et farfelue, un roman injustement méconnu.