Titre : J'ai failli te dire oui.
Auteur : Frédérico Moccia.
Editeur : Calmann-Levy.
Nombre de pages : 500.
Quatrième de couverture
Plus épris que jamais. Alex et Niki, les héros de j'ai failli te dire je t'aime, sont de retour du phare de l'île Bleue. tandis qu'elle renoue avec ses copines, plus mûres et riches
de nouveaux projets, lui réintègre la routine de Rome : travail, sport et sorties avec ses amis. Or voilà que ces derniers, jusqu'à présent si heureux en ménage, vient leurs couples voler en
éclats. Alors que tous s'interrogent sur la pérennité de l'amour, Alex décide d'y croire et demande Niki en mariage.
Mais le chemin vers l'autel se transforme vite en chemin de croix. invités, cérémonie, préparatifs en tout genre et famille ne leur facilitent pas la tâche. Enfin,
surtout : Niki est-elle prête pour un tel engagement ?
Les amoureux ne sont pas au bout de leurs peines, d'autant que débarquent au bureau d'Alex une splendide créature qui s'entichera de lui, et dans la vie de Niki un
garçon troublant qui ne reste pas insensible à ses charmes.
Doute, tentation, liberté, engagement... Ce roman nous transporte dans la problématique du couple, dans cette histoire qui doit s'écrire à deux.
Federico Moccia nous parle d'amour, mais plus encore, des craintes et des incertitudes qui s'y rattachent, de notre capacité à affronter l'adversité.
Merci aux éditions Calmann-Levy et au forum Partage-Lecture pour ce partenariat.
Mon avis :
Je
dois dire que je ne suis pas faite pour ce genre de littérature très sentimentale. Je n'ai que moyennement apprécié ce livre. Plusieurs procédés littéraires m'ont gênée : les dialogues, très
abondants, sont parfois très banals, ils ne permettent pas à l'action de progresser. Les chapitres sont nombreux - plus de cent cinquante - et souvent trop courts à mon goût, le lecteur passe
trop rapidement d'un personnage à un autre et n'a pas véritablement le temps de s'attacher à eux. Trop souvent, les chapitres se terminaient par les commentaires du narrateur omniscient, qui
exprimaient de façon parfois naïve les sentiments que les personnages n'avaient perçus, ou annonçaient l'intrigue à venir, et gâchaient ainsi le simple plaisir de découvrir la progression de
l'intrigue. Enfin, dès que la moindre péripétie surgit, un personnage pense immédiatement à une chanson qui fait référence à ce qu'il vient de vivre. Si ces références doivent être émouvantes
pour un lecteur italien, elles sont surtout pesantes pour une lectrice française.
En lisant le quatrième de couverture, je m'attendais à ce que l'action débute rapidement. Ce n'est qu'au bout de deux cents pages qu'Alex fait sa déclaration en mariage à Nikki et que, en toute
logique, les préparatifs du mariage peuvent commencer. La lassitude se faisait déjà sentir.
J'ai ensuite regretté que l'intrigue ne soit pas centrée sur ses seuls personnages, comme je le croyais. Alex est entouré de trois amis, qui vivent des amours très compliqués. Certes, l'auteur
peut ainsi montrer toute la diversité de l’évolution des sentiments amoureux, si ce n’est qu’il a choisi une catégorie unique de personnes : celles qui n’ont aucun souci pour leur avenir. Ils
n’ont pas de problèmes financiers, pas d’inquiétude pour leurs carrières, leurs enfants se portent bien, ils n’ont eu aucune difficulté pour en avoir ou, s’ils n’en ont pas, ce fut par choix. En
dépit de tous ses avantages, ils n’ont pas su préserver leurs couples. Là, leur bien-être matériel a dissimulé le manque d’amour et d’attention (Flavio et Christina), ici, c’est une jalousie mal
placée qui a détruit le couple, doublée d’un machisme malsain (Pietro est définitivement un personnage antipathique). De plus, ils sont trop souvent incapables de dialoguer réellement, et ne
font, mis à part Flavio et Christina, puis Alex et Nikki, aucun effort pour poursuivre leurs relations amoureuses. J'en prends pour preuve les très nombreuses citations, qui alourdissent le récit
(Nikki se moque de Guido à cause de ce travers) et masquent l'absence de communication réelle.
Nikki a également trois amies, qui se sont surnommées les Ondes. Elles m'ont semblé plus attachantes, de par leur solidarité. L'auteur peut ainsi s'interroger sur ce que devient une amitié de
jeunesse, au moment où commence la vie d'adulte. Les quatre amies constatent que leurs relations risquent de s'altérer, mais se montrent capables des concessions nécessaires à la pérennité de
leurs liens. De même, bien que plus jeunes que les amis d'Alex, elles sont plus aptes à se remettre en cause dans leurs relations amoureuses ou à s'interroger sur leur avenir. Olly s'interroge
sur sa jalousie obsessionnelle. Quant à Dilletta, elle est confrontée à un choix difficile, elle et son ami vont prendre ensemble une décision extrêmement importante. Curieusement, la nuit qui va
sceller leur choix n'est pas racontée, elle n'est que résumée.
Je n'ai pu m'empêcher de me poser des questions sur le choix de se marier. Qu'Alex a-t-il voulu prouver et se prouver en demandant en mariage de manière aussi spectaculaire Nikki ? Cette demande
en mariage grandiloquente prouve sa réussite sociale, son imagination (qui est aussi son fond de commerce), pas seulement son amour pour elle. Pourquoi ressentent-ils le besoin de se mentir pour
des choses sans importance? J'en suis venue à me demander si ces mensonges étaient vraiment aussi peu importants que cela, et s'ils ne dissimulaient pas une peur d'aliéner leur liberté.
Je ne suis pas à une contradiction prêt : je vais lire prochainement J'ai failli te dire je t'aime, pour savoir comment tout a commencé.